Evolution de la psychologie
Fiche : Evolution de la psychologie. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar yanavalon • 7 Juin 2022 • Fiche • 2 937 Mots (12 Pages) • 335 Vues
PSYCHOLOGIE
Intro : Réfléchir au fonctionnement de la conscience, des facultés intellectuelles, des réactions affectives fut longtemps la tâche des philosophes et des écrivains; puis le désir d'explications moins intuitives se manifesta.
Malgré les résistances d'Auguste Comte qui pensait impossible de constituer une science quand l'objet observé est l'observateur lui-même, dans la première moitié du xixe siècle des outils furent mis au point pour décrire et comparer, en les mesurant, les sensations et les perceptions : les premiers tests étaient nés.
Au début du xxe siècle, leur emploi fut élargi aux recherches sur l'attention et la mémoire. Les tests descriptifs se diversifièrent et la science psychologique, produisant des faits pour vérifier des hypothèses, n'a cessé de se développer tant aux États-Unis qu'en Europe. Il est donc intéressant de présenter ses différents objets d'étude.
1 – La psychologie cognitive
C'est la psychologie de la connaissance, c'est-à-dire celle qui s'intéresse à la façon dont les animaux et les hommes perçoivent leur environnement et s'y adaptent.
A – Les origines
En 1860, l'allemand Fechner, convaincu que la matière et l'esprit étaient de même nature, multiplia les recherches pour mettre en évidence les relations entre la psychologie qui étudie les phénomènes de l'esprit, de la pensée et la physiologie qui étudie les fonctions et les propriétés des organes et des tissus des êtres vivants, À la suite des travaux du russe Pavlov (1849-1936) sur le conditionnement du réflexe chez un chien, l'américain John Watson (1878-1958) formula l'hypothèse que la pensée pouvait s'analyser comme un ensemble de réflexes, c'est-à-dire de réponses automatiques déclenchées par un stimulus, une excitation du système sensoriel, fondant ainsi le behaviorisme.
B - Les domaines étudiés
Les sensations et la perception
Les sensations reçues par les sens sont intégrées sous forme de perceptions : on crut longtemps qu'elles étaient le fidèle reflet de la réalité. Pourtant le rêve, les illusions sensorielles et la connaissance des limites de notre système perceptif conduisirent à penser qu'elles étaient parfois erronées.
La Gestalttheorie, ou psychologie de la forme, établit en Allemagne, dans les années 20, que ce que nous percevions était organisé de manière globale et analysé comme des formes se détachant sur un fond.
Il fut observé, par ailleurs, que la perception était influencée par divers facteurs : les attentes personnelles, la culture et les représentations sociales.
La mémoire
La psychologie cognitive cherche encore à percer les mystères de la mémoire : aptitude complexe et diversifiée qui stocke le passé mais définit aussi nos façons de percevoir et d'anticiper, nous permet de reconnaître la nouveauté et d'apprendre. Elle est à la fois abstraite et concrète.
On a longtemps opposé une mémoire à court terme ou de travail, qui permet de retenir des mots et des images et une mémoire à long terme qui stocke des connaissances générales, des souvenirs personnels, des savoir-faire.
On ne sait pas encore expliquer comment se font le stockage, l'oubli ou le rappel des informations dont une part est consciente et volontaire et une autre inconsciente quand nous nous livrons à des activités qui nous semblent automatiques.
L'intelligence
Au xixe siècle, le docteur F.-J. Gall (1758-1828), fondateur de la phrénologie, pensait que « l'intelligence dépendait du volume et de la forme par le développement, variable selon les individus, de zones auxquelles on attribuait une spécialisation ». Il nous reste de cette théorie une expression comme « avoir la bosse des maths ».
Au début du xxe siècle, on établit des tests pour mesurer le quotient intellectuel, ou QI Ceux-ci sont aujourd'hui contestés par certains psychologues. En effet, les chercheurs distinguent maintenant diverses sortes d'intelligence, ce qui tend à rendre caducs les résultats obtenus à ces fameux tests parce qu'ils ne prennent que très partiellement en compte les multiples capacités du cerveau humain.
D'autre part, les travaux du psycho-généticien J. Piaget (1896-1980) ont montré que l'intelligence se construisait en suivant des phases liées au développement biologique.
En conséquence, de nombreuses recherches se contentent dorénavant d'étudier certains processus mentaux comme les raisonnements inductifs, déductifs ou analogiques, les résolutions de problèmes abstraits ou concrets, les mécanismes qui conduisent à faire des erreurs.
2 – La Caractérologie
Un autre sujet passionne l'être humain de longue date : la différence des caractères et des personnalités.
A – Les origines
Hippocrate (environ 460 à 370 avant J.-C.) et ses successeurs considéraient la santé psychique et physique comme le résultat du bon équilibre entre les humeurs (sang, lymphe ou phlegme, bile jaune et bile noire) et les qualités physiques (chaud, froid, sec, humide) qui les accompagnent. La prédominance d'une humeur déterminait un tempérament sanguin, phlegmatique, bilieux ou mélancolique, qui rendait sujet à certaines pathologies spécifiques, mais aussi gouvernait des états d'âme particuliers. Aujourd'hui, on parle encore de « bonne » ou de « mauvaise humeur ».
De plus, la pensée médiévale considérait que les formes extérieures des objets, si on savait
les décrypter, pouvaient éclairer sur la nature profonde de ceux-ci. Au xvie siècle et jusque
dans la première partie du xvii, d'amples études cherchèrent à établir que le visage
est le miroir de l'âme et que, dans le visage, l'étude des yeux et du regard permet de
connaître l'homme intérieur. Ces explorations furent systématisées au xviii siècle par le théoricien suisse Lavater (1741-1801) qui inventa la physiognomonie : la morphologie des crânes lui semblait en relation avec les humeurs et donc le caractère.
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