Emétophobie
Analyse sectorielle : Emétophobie. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar victoria23 • 25 Août 2014 • Analyse sectorielle • 481 Mots (2 Pages) • 718 Vues
toutes les autres phobies, l’émétophobie est une peur qui s’est ”spécialisée” et se manifeste le plus généralement par des crises d’angoisse ou de panique (bouche sèche, palpitations, difficultés à respirer, vertiges, tremblements, crises de larmes…) en présence d’un objet, d’une personne, ou d’une situation donnée. En fonction de son intensité, elle peut aussi survenir par simple anticipation. Dans le cas de l’émétophobie, la peur se cristallise sur le vomi, les vomissements, les nausées.
« L’émétophobie est la crainte de vomir, et même souvent, de voir quelqu’un vomir, que ce soit réel, ou au cinéma. C’est aussi la peur des états nauséeux, et dans les cas extrêmes, la peur des maux de ventre, explique Cécile Kapfer, psychologue clinicienne et auteure de Dépasser ses peurs (Ellébore, 2011). Dans ma pratique, je n’ai jamais rencontré de patient consultant uniquement pour de l’émétophobie. Parce qu’elle vient en général s’ajouter à d’autres symptômes. Mais c’est aussi et surtout parce qu’il s’agit d’un trouble incompris des autres, dont on ne parle pas, et dont les malades ont honte. »
Quelle est son origine ?
Il y a presque toujours eu, chez les émétophobes, un événement déclencheur du dégoût, qui peut être, d’apparence, mineur (un mauvais souvenir de gastro-entérite dans l’enfance), ou majeur, et associé à un traumatisme (un abus sexuel, un viol…).
« On peut trouver des liens avec un rapport sexuel oral forcé, le plus souvent une fellation, note la psychologue. Mais il peut s’agir d’événements beaucoup moins traumatiques. Je me souviens par exemple d’un patient émétophobe dont l’origine du trouble coïncidait avec la naissance de son frère cadet : sa mère avait souffert de nausées terribles et de vomissements pendant sa grossesse. Ce qui l’avait profondément marqué. »
Le plus souvent, ce n’est pas tant le fait de vomir ou d’avoir la nausée qui pose problème, que l’idée ou la crainte de ressentir les émotions qui lui sont associées (dégoût, peur…).
Comment se traduit la phobie de vomir ?
Au quotidien, l’émétophobie se traduit par un mal-être, voire des crises d’angoisse, dans de nombreuses situations qui peuvent entraîner des nausées ou des régurgitations : les transports en commun, les soirées alcoolisées, la foule, les relations sexuelles, les films au cinéma, la grossesse…
Tout ce qui touche à la préparation des repas, à la conservation des aliments, ou à l’hygiène alimentaire, peut également être source d’appréhension. Certains émétophobes allant jusqu’à refuser de manger en dehors de chez eux, que ce soit au restaurant ou chez des amis.
La peur de la contamination est aussi très vive. Les salles d’attentes des médecins ou les hôpitaux comptent parmi les lieux très redoutés.
Il arrive également que la phobie de vomir soit responsable de troubles alimentaires, d’un simple appétit perturbé jusqu’à, dans les cas les plus graves, de l’anorexie.
« Bien sûr, tous les émétophobes ne présentent pas tous ces symptômes combinés, explique Cécile Kapfer, ces derniers varient en fonction
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