Cours IFSI: La Psychologie De La Santé
Commentaires Composés : Cours IFSI: La Psychologie De La Santé. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar looveforliife • 22 Janvier 2014 • 2 152 Mots (9 Pages) • 4 983 Vues
• Définitions et introduction à la psychologie de la santé :
C'est la «compréhension de la santé et de la maladie à partir de savoirs psychologiques» (Matarazzo, 1984)
La psychologie de la santé serait envisagée comme «l'étude des différents types de facteurs : biologiques, psychologiques et sociaux, intervenant dans le maintien de la bonne santé ou dans le déclenchement et l'évolution des maladies.»
Marilou Bruchon-Schweitzer en 1994 la définissait comme l' « étude des troubles psychosociaux pouvant jouer un rôle dans l’apparition des maladies et pouvant accélérer ou ralentir leur évolution ».
S'intéressant autant aux causes qu'aux conséquences, qu'elles soient directes ou indirectes), la psychologie de la santé propose des méthodes et des solutions préventives ou curatives impliquant généralement des changements de comportements en matière de santé.
Faisant appel à différentes disciplines (psychanalyse, psychosomatique, psychologie sociale et psychologie clinique, hygiène, traumatologie, toxicologie, psycho-neuro-immunologie, psychopharmacologie, etc.), cette branche de la psychologie considère que la maladie résulte — pour partie au moins — d’un conflit psychique.
Son intérêt est d'identifier les dimensions socio-psychologiques (facteurs psychosociaux) et leurs répercussions biologiques, de manière à aider l'individu à trouver en lui et autour de lui des ressources pour faire face à la maladie et à adopter des comportements préventifs. Une de ses limites est une faible prise en compte de l'environnement de la personne.
Le concept de « psychologie de la santé » serait né en 1976 dans un groupe de travail créé par l’Association Américaine de Psychologie. Elle a été théorisée et diffusée vers le milieu des années 1980 aux États-Unis et en Europe.
• 3 facteurs principaux à l’expansion de la psychologie de la santé :
- Un intérêt croissant pour d'une part la psychologie et les savoirs afférents et pour - d'autre part- les sciences de la vie ; la psychologie de la santé constituant un des ponts entre ces deux domaines
- Un intérêt économique : la prévention et la promotion des comportements et de styles de vie plus « sains » et « sûrs », la compréhension des facteurs salutogènes et protecteurs (Matarazzo, 84), permettent de fortement diminuer les frais de santé (sécurité sociale, etc).
- Des changements dans les maladies dominantes et les causes de mortalité ; on ne meurt plus d'épidémies ou de maladies infectieuses, mais de maladies chroniques comme les affections cardiaques, les cancers, les AVC, les maladies respiratoires...
• La psycho de la santé aborde donc en sorte les maladies graves. Il y a 2 thématiques :
- L’adaptation de la personne face à la maladie
- La façon dont la personne va réagir dans cette épreuve.
On va inclure des éléments de notre histoire personnelle pour réagir de telle ou telle façon. On aura une expérience intime spécifique de la maladie. La maladie est une expérience propre à chacun de nous. Nous allons mobiliser nos ressources pour faire face à la maladie.
L’infirmier va faire preuve d’ « Observance thérapeutique » : il va demander aux patients de se soumettre, subir, accepter, un traitement dont ils sont plus ou moins d’accord. Devenir patient fait endosser au malade une sorte de catégorie sociale, de caractéristique. Il faut alors évaluer la manière dont l’individu est socialement entouré face à tout cela.
On s’intéresse au soutien social réel mais surtout au soutien social perçu, c’est-à-dire "l'impact subjectif de l’aide apportée par l’entourage d’un individu et dans quelle mesure celui-ci estime que ses besoins et ses attentes sont satisfaits " (PROCIDIANO, 83). On peut relever dans ce modèle l’évaluation émotionnelle de l’anxiété-état de l’individu. D’autre part, on peut repérer quelles stratégies d’ajustement déploie le sujet. Le coping est défini par Lazarus comme « l’ensemble des efforts cognitifs et comportementaux destinés à maîtriser, réduire ou tolérer les exigences internes ou externes qui menacent ou dépassent les ressources d’un individu ».
• Le traitement de la douleur :
L’étude de la douleur a pris son essor ses dernières années en Psychologie de la Santé. Définie par Merkley et al. comme « une expérience sensorielle et émotionnelle déplaisante, associée à un dommage réel ou potentiel des tissus, ou décrits en les termes d’un dommage ». Le psychologue va donc s’intéresser à la dimension affectivo-émotionnelle, à la douleur exprimée dans ses rapports avec la gravité des dommages et aux modulateurs de l’intensité de la douleur.
Le Modèle du Gate Control en trois composantes, reprend ces données essentielles :
- Composante sensori-motrice (sensations)
- Sphère affectivo-émotionnelle
- Composante cognitive et comportementale c’est-à-dire le sens, l’explication, l’interprétation, la amnésie des expériences passées que l’individu donne à sa douleur et toutes les manifestations verbales et non verbales.
Le travail va donc résider en la compréhension des styles d’apprentissage liés aux émotions, la réinterprétation des symptômes pour requalifier la douleur, connaître les circonstances d’apparition de la douleur afin d’appréhender les enjeux pour le patient et la situation, car si on agit sur l’un des portillons, on fait bouger aussi les autres.
Notre représentation psychique face à la douleur a changée. Ex : « L’accouchement est super douloureux » Les femmes vont consulter davantage de psychologues car elles croient que l’accouchement est quelque chose de douloureux. Tout dépend des grossesses de chacune.
• La vocation de bien-être :
• L’éducation thérapeutique :
On va aider la personne à adapter ses comportements face à la maladie.
L’anthropologie : étude des comportements et des habitudes sociales.
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