Étude du roman Le bonheur est dans le crime de Barbey d'Aureville
Fiche de lecture : Étude du roman Le bonheur est dans le crime de Barbey d'Aureville. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 7 Février 2013 • Fiche de lecture • 400 Mots (2 Pages) • 2 160 Vues
Dans cette deuxième partie, nous allons nous axer sur la vision de l’amour et de la femme qui se dégage de cette nouvelle.
Dans Le bonheur est dans le crime, l’amour est un des thèmes les plus présents. En effet, dans l’extrait retenu, Hauteclaire empoisonne Delphine de Cantor, la femme de son amant, par amour. Barbey d’Aurevilly nous démontre ainsi habilement que l’amour est diabolique. Cette relation est qualifiée de «un concubinage honteux et caché ».
Par ailleurs, le titre est un moyen subtil de nous faire comprendre son message. Le bonheur est dans le crime, est un titre antithétique. Pour arriver au bonheur, il est impensable, pour une personne saine, d’avoir recours au crime. Dans la nouvelle, l’amour se rattache au bonheur, et Hauteclaire et le comte de Savigny parviennent à se retrouver grâce à un crime passionnel. Le titre a donc été habilement choisi et illustre à la perfection la nouvelle.
Barbey d’Aurevilly semble ainsi vouloir nous prouver que l’amour pousse à des actes impardonnables, ici, à un empoisonnement. L’amour, selon Barbey d’Aurevilly, rend aveugle, car le comte de Savigny est prêt à fermer les yeux sur le meurtre de sa femme, pour pouvoir vivre avec sa maîtresse. Barbey d’Aurevilly cherche donc à véhiculer le fait que l’amour est diabolique, car il pousse des personnes à commettre des crimes passionnels et tout autre méfait.
Dans tout le recueil, une vision diabolique de la femme est véhiculée. Dans cette nouvelle, la femme, ici représentée par Hauteclaire, est considérée comme un être diabolique. Barbey d’Aurevilly éprouve clairement de l’antipathie envers ses personnages féminins. Nous pouvons le voir car l’auteur réduit Hauteclaire à une simple servante, alors qu’elle avait un statut important avant, grâce au nom de son père.
Dans Le bonheur est dans le crime, la femme est considérée comme diabolique par ses actes. L’auteur le laisse paraître plusieurs fois dans ses nouvelles comme « le Diable apprenait aux femmes ce qu’elles sont, ou plutôt elles l’apprendraient au Diable, s’il pouvait l’ignorer ». Ce diabolisme est confirmé lorsque Hauteclaire empoisonne la femme de son amant. Dans cette nouvelle, comme dans toutes celles du recueil Les Diaboliques, une femme est au centre de l’histoire, mais elle est discrète, elle cache son jeu, d’une nature en apparence calme et effacée mais dans le fond audacieuse.
Barbey d’Aurevilly ne critique pas la femme directement, il se cache derrière un narrateur pour afficher ses opinions sur la gente féminine.
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