Le harcèlement scolaire en France
Commentaire d'oeuvre : Le harcèlement scolaire en France. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Assiakar • 5 Mai 2021 • Commentaire d'oeuvre • 3 217 Mots (13 Pages) • 963 Vues
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Accueil > Revues > Les Sciences de l'éducation -... > Numéro 2015/1 (Vol. 48) > L’expérience éducative et...
Introduction[pic 6]
Un enfant sur dix se fait harceler[1] Assia KAROURI Dans Les Sciences de l’éducation – pour L’Ere nouvelle 2021/1 (Vol.48), Page 9 à 20
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Plan Bibliographie Auteurs sur un sujet proche
« Un élève est victime de harcèlement lorsqu’il est soumis de façon répétée et à long terme à des comportements agressifs visant à lui porter préjudice, le blesser ou le mettre en difficulté de la part d’un ou plusieurs élèves. Il s’agit d’une situation intentionnellement agressive, induisant une relation d’asservissement psychologique, qui se répète régulièrement. » (Olweus, 1993)
Le harcèlement scolaire en France, le sujet a longtemps été tabou, et englobé dans la question plus large des violences scolaires. Devenu un véritable fléau pour les adolescents
Nous constatons aujourd’hui qu’il y a de nombreuses personnes qui sont victimes de harcèlement notamment dans les établissements scolaires. En 2019 le taux du harcèlement scolaire est de 700 000 élèves environ toutes catégories sociales confondues (Tamara Hubert, 2015).
Le harcèlement se définit comme : « Une violence répétée qui peut être verbale, physique ou psychologique. Cette violence se retrouve aussi au sein de l’école : elle est le fait d’un ou de plusieurs élèves à l’encontre d’une victime qui ne peut se défendre. Lorsqu’un enfant ou un adolescent est insulté, menacé, battu, bousculé ou reçoit des messages injurieux à répétition, on parle donc de harcèlement. »
Le sujet du harcèlement scolaire est devenu une priorité absolue du gouvernement, le ministère actuel met en œuvre une politique publique d’envergure visant à mieux détecter les situations de harcèlement entre élèves et à mieux les prendre en compte. (Deschamps 2018). Avec les Assises nationales sur le harcèlement à l’École qui se sont tenues à Paris les 2 et 3 mai 2011 autour de nombreuses personnalités internationales, le ministre de l’éducation nationale, de la jeunesse et de la vie associative, Luc Chatel, a souhaité qu’enfin ce phénomène soit pris au sérieux dans les écoles françaises.
En terme national, les chiffres montrent bien d’après les différentes recherches effectuées que la violence scolaire est inégale selon les établissements. Selon Charpes et Ducastel (2005) les actes de violence sont importants dans les établissements classés REP (Réseau éducation prioritaire). En effet Charpes indique que 10% d’établissements présentant des actes de violences, 50% sont classés en REP alors que ces établissements ne représentent qu’un établissement sur cinq. Selon Gaspard (2007), on constate un harcèlement plus fréquent sur les personnes présentant un problème physique notamment les victimes d’obésités. Selon les études effectuées 25% des élèves harcelés sont en surpoids et sont les cibles directes des cours de recréation. Il apparait que 16% des élèves seraient victimes de harcèlement verbales, 10% victimes de harcèlement physique (Gaspard, 2011). 70% des adolescents français reconnaissent avoir été victimes d’harcèlement scolaire (Kara, 2008).
Lors d’une enquête ethnographique menée au sein du collège Rosa Luxemburg situé en région parisienne, à Saint Denis, mon observation s’est portée sur des élèves de classes de 6ème et 4ème afin d’analyser l’attitude des jeunes collégiens tout juste sortis de l’école élémentaire et pouvoir observer comment ils évoluent au début de l’adolescence. J’ai mené mon enquête en effectuant des observations au sein de la cour de recréation, à la cantine ainsi que les cours d’EPS (enseignement physique et sportive).
Mon observation va se porter sur Huit classes de sixième (189 élèves plus une classe de SEGPA de 16 élèves) et Neuf classes de quatrièmes (144 élèves plus une classe de SEGPA de 16 élèves)[2].
Le collège Rosa Luxemburg est situé près d’une cité qui longe le canal de Saint Denis au sein du quartier du Landy, un quartier marqué par la violence et les difficultés sociales, avec beaucoup de vols et d’agressions.
Le collège Rosa Luxemburg est classé REP+ depuis la rentrée 2015, après avoir été classé Eclair et Ambition Réussite. Ces dispositifs ont pour but de prévoir de l’innovation en matière de pédagogie, de vie scolaire et de ressources humaines.
J’ai également réalisé une enquête au sein du collège Harvard située à Paris dans le 16ème arrondissement, présentant d’excellent résultat en fin d’année avec un taux de réussite de 99%. Mon observation s’est portée également sur les classes de 6ème et 4ème qui sont en nombre plus important, en effet chacune des classes est composées de 30 voir 35 élèves par classes. L’école dispose de sept classes de 6ème et sept classes de 4ème.
Il m’a semblé important de comparer les problèmes de harcèlement dans deux établissements différents, dans deux quartiers différents. L’un est situé en banlieue dans un quartier populaire classé REP+ alors que l’autre est situé dans un quartier aisé au cœur de la capitale réputé comme étant le collège de prestige. Toutefois des problèmes de harcèlement sont relatés dans les faits divers depuis plusieurs années et n’épargnent aucun établissement. Ainsi il est question ici de savoir quels sont les différentes formes de violences qui diffèrent en fonction du secteur.
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