L'inconscient et la Psychanalyse
Cours : L'inconscient et la Psychanalyse. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Pauma88 • 6 Juin 2017 • Cours • 3 903 Mots (16 Pages) • 1 174 Vues
CHAP II – L’INCONSCIENT ET LA PSYCHANALYSE
I – Qu’est-ce que l’inconscient ?
a) Définition
C’est la part du psychisme à laquelle la conscience n’a pas accès et qui selon Freud serait la part la plus importante à l’image de l’iceberg dont la partie immergée représente 90%. Mieux, Freud soutient la thèse du *déterminisme psychique qui veut que l’inconscient déterminerait notre esprit. C’est donc le principe directeur de l’esprit. Ce qui s’oppose à la croyance rationaliste (la raison gouverne, celle de Descartes) de la philosophie. Mais quel est le contenu de l’inconscient sinon que le réservoir des pulsions à la fois sexuelles, liées à l’amour (Héros, dieu grecque de l’amour) et de mort qui sont violentes, cruelles, (auto-) destructrices (Thanatos, un des gardiens du royaume des morts) (lire les Thanatonos Bernard Werber). L’inconscient c’est surtout la part refoulée, rejetée, bloquée des pulsions. Mais aussi des émotions (sentiments, affects) et également certains épisodes traumatiques de notre histoire surtout dans l’enfance. L’inconscient est comme une arrière pièce, antichambre qui est remplie de tout ce que le *surmoi refuse (notre propre censure morale ou tout ce qui est trop douloureux, frustrant, pour ê assumé en conscience).
L’inconscient c’est aussi ce qui échappe à notre perception, notre savoir et notre contrôle volontaire.
b) La psychanalyse
C’est l’analyse ou l’étude de la psyché cad de « l’âme ». C’est aussi une méthode de soin des troubles psychiques, une médecine de l’âme. Non pas par des médicaments, mais par le travail de la parole sur le long terme. La psychanalyse Freudienne (parce qu’il a aussi Lacan, Young) est à la foi une théorie de l’inconscient humain : son contenu, son fonctionnement, son impact, ses modifications. Mais aussi une pratique thérapeutique
c) Mais comment Freud a-t-il découvert l’inconscient ?
Freud à l’origine n’est pas un philosophe et à toujours refusé d’être considéré comme tel car pour lui le philosophe spécule alors que Freud souligne qu’il part de l’expérience, qu’il est un scientifique. Et même que sa psychanalyse est une science car sa démarche est expérimentale, sur les faits observables et sur les résultats (guérisons). (aller voir discours Michel Auffray c drôle askip). Freud est tout d’abord un médecin qui à fait une spécialité en psychiatrie et qui en tant que psychiatre à du traiter des cas d’hystérie pour lesquels la science de l’époque n’avait pas de réponses. Par exemple Freud à du soigner Anna O qui était une jeune hystérique souffrant de troubles physiques : paralysie du côté droit parfois, troubles visuels. Ainsi que des troubles psychiques : confusion mentale, dédoublement/troubles de la personnalité, incapacité de parler la langue maternelle et de boire de l’eau.
HYPNOSE
Freud et son collègue Breuer interrogent Anna qui n’a aucune explication consciente à ses symptômes. Freud pratique alors l’hypnose qui révèle une scène traumatique du passé où Anna est impuissante au chevet de son père mourant et d’ailleurs sa mère est absente. Finalement, l’évocation sous hypnose puis rappelée au réveil de la situation a permis la guérison définitive de tous les symptômes de l’hystérie. Cela manifeste aussi que des maladies même physiques peut avoir des causes psychologiques (MALADIES PSYCHOSOMATIQUES) comme par exemple le stress qui provoque insomnies, etc. Freud opère une révolution qui consiste à changer la lecture des symptômes. A son époque, l’hystérie était ramenée à des causes physiques, organiques du genre dégénérescence du cerveau. Or après examen médical, Freud s’aperçoit que les organes du corps d’Anna sont en bonne santé et fait l’hypothèse révolutionnaire que si la cause n’est pas physique, elle doit être psychologique et si elle n’est pas consciente, dans la mémoire consciente, elle est alors inconsciente, dans une mémoire inconsciente que l’hypnose peut faire ressurgir. L’intérêt théorique de l’hypnose c’est qu’elle démontre qu’il y a bien un arrière fond de notre esprit (antichambre, inconscient) et que même les souvenirs refoulés de notre conscient continuent de survivre et d’agir à partir de celui-ci. L’hypnose est une première preuve de l’inconscient. L’ordre post-hypnotique (de faire ceci ou même d’être physiquement paralysé) prouve aussi l’emprise de l’inconscient sur le corps et le comportement conscient. Un peu comme le cleptomane qui exécute de façon compulsive des vols sans savoir pourquoi et sans savoir s’en empêcher. Comme si le cleptomane avait reçu un ordre hypnotique de son propre inconscient.
L’hypnose ressemble au fonctionnement de la névrose (troubles mentaux liés au refoulement) tout comme la phobie semble provoquer un état hypnotique. Freud insiste sur le fait que l’hypnose seule ne guérit pas : il faut que le souvenir soit ensuite rappelé au souvenir conscient du patient et même qu’il le revive avec l’émotion la plus forte et tout le corps. Il s’agit de libérer les affects qui étaient bloqués. Freud « C’est en pleine lumière que l’on triomphe du désir » c’est à dire par le retour à la conscience. Il faut donc déterrer le passé, le revivre douloureusement et enfin l’assumer et s’en détacher, Freud dit qu’il n’y a pas d’autre chemin. La politique de l’autruche est une impasse. Inversement : le courage est libérateur. Être névrosé c’est au fond rester hanté par son passé comme une montre brisée et alors perdre la capacité à jouir du présent, à être bien.
Mais comment faire ressurgir à la conscience le refoulé ?
d) La résistance et le refoulement, et la méthode des associations libres.
Qu’est-ce que la résistance sinon une barrière psychique qui se manifeste par un refus ou une incapacité du patient à se souvenir ou évoquer telle chose où le patient fait silence, manifeste un mutisme ou une gène et une angoisse profonde ou même la perte de mémoire consciente.
Déjà, Freud voit dans la résistance une seconde preuve de l’inconscient.
En effet, la résistance indique une lutte entre le conscient et l’inconscient, entre l’effort pour déverrouiller quelque chose et
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