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De l’hypnose aux neurosciences : un circuit neuronal du traumatisme

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Par   •  23 Février 2025  •  Compte rendu  •  1 724 Mots (7 Pages)  •  21 Vues

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De l’hypnose aux neurosciences : un circuit neuronal du traumatisme

Dans cette réflexion d’orientation j’ai choisi d’explorer le métier d’hypnothérapeute pour plusieurs raisons. Tout d’abord, l’approche du « contrôle psychique » puis, l’approche neurologique. J’ai fait le choix d’aborder l’approche du contrôle en première partie du semestre (notamment avec l’aide de la fiche métier que j’ai actualisé car de nouvelles informations se sont ajoutées à mes recherches ce semestre). Ensuite, l’étude de l’approche neurologique de l’hypnose s’est révélée naturellement comme étant essentielle à mes questionnements, mes intérêts et plus spécifiquement à mon orientation. Il est vrai que les neurosciences m’ont toujours passionné et cela s’est accentué en débutant mes études de psychologie ; mais c’est une question centrale qui m’a amené à effectuer des recherches qui ont dépassé les questionnements sur l’hypnose. En effet, je me suis demandée s’il pouvait exister un « circuit neuronal spécifique au traumatisme » qui sera détaillé plus loin. Ce dernier élément (lié à un évènement personnel) et les échanges avec les professionnels ont fortement contribué au choix de mon orientation pour le Master en Neuropsychologie et Psychopathologie Cliniques et Cognitives à Nice.

L’hypnose a tout d’abord attisé ma curiosité, je me suis donc renseignée sur l’hypnothérapie dans un cadre médical comme, placer un patient sous hypnose afin de procéder à l’ablation de la tyroïde, avec uniquement une anesthésie locale, par exemple. J’ai recherché des articles scientifiques qui pourraient expliquer ce phénomène qui exercerait un contrôle psychique mais aussi sensoriel sur le patient. Tous ces articles s’orientaient vers un fait surprenant (études réalisées sous IRMf) : pendant l’hypnose, il y a plus de régions cérébrales activées que pendant l’éveil simple, et le cervelet (notamment) est une région particulièrement activée dans cet état de conscience modifiée, région aux fonctions cognitives de haut niveau comme le système attentionnel, la rêverie, la pensée, la prise de décision, la planification d’une action et le circuit de la récompense.

Afin d’explorer d’autres phénomènes neurologiques, j’ai lu le livre du Dr V. S. Ramachandran, Le Fantôme de l’intérieur, qui évoque les symptômes de patients ayant des sensations dans leur membre fantôme, ce qui serait certainement une mauvaise adaptation du cortex somatosensoriel, idée qui n’a pas conforté le Dr Ramachandran qui a écrit de nombreux livres après à ce sujet.

Suite à de nombreuses lectures et particulièrement après avoir étudié les enseignements en neurosciences de Mr Aimonetti et Mme Kavounoudias, une question me martelait : est-ce qu’un circuit neuronal spécifique à un traumatisme pourrait se mettre en place dans notre cerveau ? Ce circuit post-traumatique nous empêcherait-il de vivre une vie sereine ?

La frise chronologique me fut d’une grande aide car, une fois terminée, j’ai pu avoir une vue d’ensemble de mon parcours universitaire et professionnel, mais surtout j’ai constaté qu’après un évènement spécifique (les attentats de Nice du 14 Juillet 2016), mes choix de vie avaient beaucoup plus de sens. Puis, après la lecture d’un article qui expliquait justement que des violonistes experts jouaient sans que les informations sensorielles et motrices passent par le cervelet (ce qui est le schéma classique), car ces derniers

avaient un circuit neuronal spécifique qui s’était formé. Un rapprochement naturel s’est fait entre ces informations et le fait que lorsque j’entends, par exemple, des personnes crier au loin (exemple : sur un stade de foot), je sais pertinemment ce que sont ces bruits et pourtant je garde des « réflexes » du traumatisme qui s’apparenteraient à une fuite, une peur immédiate. Cette interprétation ne peut pas se faire via mes sens qui seraient biaisés, ce qui n’est pas le cas, cela se ferait donc au niveau neuronal. Au final, s’il y a un circuit neuronal spécifique chez le violoniste expert et il pourrait y avoir un « circuit traumatisme » spécifiques aux victimes d’attentats, par exemple.

J’ai donc décidé d’échanger avec Mr Aimonetti sur les articles que j’avais étudié à ce sujet et nous avons échangé sur mon questionnement. Un article en particulier a pris toute mon attention « Le traumatisme psychique : dialogue entre psychanalyse et neurosciences » de Nicolas Sajus (sur Cairn).

Tout en pensant m’éloigner de l’hypnose, je ne faisais en réalité qu’un pas de côté dans ce vaste champ des neurosciences.
J’ai cherché à rencontrer des neuroscientifiques, alors je me suis rendue à l’évènement Neuroplanète (conférences en neurosciences) à Nice, au mois de Mars. J’ai eu l’immense opportunité d’échanger avec Maxime Villet, doctorant à l’IPMC dans l’équipe « Physiopathologie des Circuits Neuronaux et du Comportement », l’échange fut bref mais il m’a orienté sur des pistes de lectures et de recherches, il a surtout dit qu’un circuit neuronal spécifique à un traumatisme
serait possible. Ce pourrait-il que, dans l’hypothèse émise par Maxime, ce sujet n’ait pas encore fait l’objet de recherches avancées ?

Je dois dire que je ne savais pas encore quelle orientation je souhaitais avoir en tant que psychologue au début de l’année universitaire. Les recherches dans cette matière m’ont permis d’explorer les exigences des programmes de nombreux Master.
Il est vrai que le Master en Neuropsychologie et Psychopathologie Cliniques et Cognitives à Nice m’intéressait beaucoup mais je ne me sentais pas encore en adéquation avec cette orientation.

Les échanges, les enseignements et les recherches effectuées m’amenaient vers le master cité au-dessus, mais un manque de confiance en moi m’empêchait de me projeter. La rencontre avec Maxime Villet m’a beaucoup aidé car il m’a fait comprendre que je pouvais être sur une piste sérieuse de recherche.

La recherche ? Et si je m’autorisais enfin à voir grand dans ma vie, mais surtout, à voir vrai ! Ce même Master permet une orientation dans la recherche au sein du Laboratoire d'Anthropologie et de Psychologie Cliniques, Cognitives et Sociales à Nice. Ce projet prenait de plus en plus de place à mesure que j’avançais dans l’année. J’ai donc discuté sérieusement avec mon mari à ce sujet, j’avais l’appréhension qu’il soit retissant au fait que je puisse continuer sur un doctorat (car j’ai 35 ans) ... Ce ne fut pas le cas, il avait déjà compris, au vu de mes recherches, que je pourrais m’orienter vers ce type de Master.

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