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La Vème république.

Cours : La Vème république.. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  10 Avril 2013  •  Cours  •  483 Mots (2 Pages)  •  822 Vues

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On peut voir dans la pratique du pouvoir exécutif de la Vème république, une tendance revenant à l’image que donnait Charles De Gaulle du chef de l’Etat, l’élément unique d’une cohésion doté d’une suprématie évidente, facteur de dérive présidentielle. Nicolas SARKOZY pourrait s’apparenter aujourd’hui à son reflet, par de nombreuses facultés d’opérer.

En règle générale, il est important de différencier la théorie et la pratique, ici donc, la conception d’un régime dans sa formalité, et son application dans ses pratiques exercées. A ce propos, De Gaulle a dit « Une constitution c’est un esprit, des institutions, une pratique ». Sources d’instabilité, les précédentes républiques ont échouées. En effet, la IIIème république (1870-1940) était centrée sur le pouvoir législatif, donc le principe du légicentrisme avec la loi source de tout. La IVème république (1946-1958), elle, a instauré en plus le parlementarisme rationalisé dans le but d’apaiser le pouvoir législatif. La Vème république (1958) est le résultat d’un long chemin d’équilibre des pouvoirs et de communion de ceux-ci. En effet, le pouvoir exécutif est dans le texte constitutionnel divisé en 2 têtes, il est bicéphale. Ce caractère bicéphale comprend donc une entité qu’est le chef de l’Etat, et le Gouvernement, présidé par le premier ministre, le but étant ici, une égalité et un contre-balancier au sein du même pouvoir. Cette spécificité à évoluée depuis sa mise en place. En effet, cette égalité n’a jamais vraiment existée dans sa pratique, une entité étant privilégiée suivant le 1er ministre en place. Le président se voit nommé le vainqueur de la majorité de l’Assemblée nationale comme chef du gouvernement, Il peut donc être de majorité opposée. On parle de période de cohabitation, sujette à une prépondérance du 1er ministre. A son inverse, favorisant la politique du Chef de l’Etat et sa portée, la période de non-cohabitation reflète une opinion politique « commune ». La prépondérance s’affirme donc soit pour le président ou pour le 1er ministre en fonction du fait majoritaire.

Les deux têtes de l’exécutif, bien que complémentaires, ont des pouvoirs qui nécessitent l’accord de tous deux, ils ont donc des obligations l’un envers l’autre, ainsi que des pouvoirs propres. Malgré 2 entités originairement égales, le président est aussi vu comme le « chef d’une dyarchie hiérarchisée ». Cela suppose donc que le réel chef de l’exécutif est le président. Nous pouvons donc nous demander si cela est vrai, quelles que soient les circonstances.

Il sera donc intéressant de voir comment à travers un président de la république n’ayant pas d’autres pouvoir que de solliciter un autre pouvoir et ses compétences propres par la constitution, la conception formelle du pouvoir bicéphale de la Vème république ; et dans un second temps, comment la sujétion du président de la république en cas de cohabitation, et la réunion des deux têtes de l’exécutif par une même majorité favorisant les pouvoirs partagés, montrent une réalité dualiste quant à la pratique du régime.

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