L'impact De La Gestion Informelle Des Commerces Sur L'économie sénégalaise
Rapports de Stage : L'impact De La Gestion Informelle Des Commerces Sur L'économie sénégalaise. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar sonaf • 6 Janvier 2015 • 4 501 Mots (19 Pages) • 979 Vues
INTRODUCTION
L’économie sénégalaise occupe une place peu importante dans l’économie mondiale. Son secteur privé c'est-à-dire formel est mis en valeur dans toutes les politiques de développement économique et sociale du pays. Sa noblesse de créatrice de richesses est particulièrement appréciée par l’état sénégalais vu les nombreux programmes d’ajustement structurel survenus depuis les années 1980. Confronté à toutes ces difficultés sociales et économiques au lendemain des indépendances, l’état sénégalais se voit alors obligé de prendre des mesures en étant à la recherche de ressources additionnelles pour booster son économie et s’acquitter de ses dettes étrangères. En ce sens beaucoup de politiques de promotion à l’investissement privé sont mis en place et des réductions considérables des dépenses publiques, des subventions sur certains produits sont survenues. Depuis cette période des ajustements structurel, d’énormes difficultés et contraintes résultant de l’environnement juridique, économique et social ont été constatées.
C’est ainsi qu’en marge de l’économie formelle s’est créée une économie parallèle non structurée dont le nom secteur informel vient de l’organisation internationale du travail (OIT). Longtemps on l’a défini comme une anarchie, un archaïsme destiné à disparaitre avec le phénomène de la mondialisation. Ce ne fut pas le cas ; puisse qu’il existe toujours et prospère encore plus. Ceci est du à une forte croissance de la pauvreté et plus particulièrement à un taux de chômage très élevé des jeunes dans la nation et surtout dans la ville de Dakar. En effet, l’exode rural est une des manifestations de cette pauvreté. Les jeunes ruraux pensant atteindre l’eldorado en arrivant à Dakar s’adonne à un commerce précaire dans des conditions très difficiles. Tous ces phénomènes sont les effets des multiples politiques d’ajustement structurel sur l’environnement socioéconomique du Sénégal.
Ce secteur souvent considéré, en marge de tout développement technologique a devancé l’administration publique dans l’adaptation au modernisme et l’acquisition de nouvelles technologies. En effet, représentative de l’activité familiale à petite échelle, sans comptabilité, sans salarié déclaré dans les années 70, le secteur informel devient insaisissable et difficile à évaluer en terme d’emploi et de chiffre d’affaires.
On distingue deux genres d’informel. Un informel constitué d’entreprises qui fraudes et portent préjudice à l’économie nationale et celui des métiers et commerces qui créent de la richesse et à qui l’on doit offrir les moyens d’intégrer la légalité. Certains l’ont choisi et le cultivent et d’autres le subissent. En effet un patron qui décide que la collectivité ne lui apporte rien, qu’il dirige seul et considère que la totalité de ces bénéfices doit aller directement dans sa poche et en espérant jouir des mêmes conditions qu’un travailleur du secteur privé n’est pas pris en compte par notre étude.
Le message de l’état doit être clair. «Tout déclarer, c’est un investissement d’avenir, pour nos enfants et pour nous», «Payer ses impôts doit être appréhendé comme un plaisir et la clé pour faire valoir ses droits».
Notre étude portera sur les commerces du secteur informel qui contribue à la création de richesses au Sénégal et qui par des contraintes d’ordre fiscale et /ou juridique se voit obliger de travailler dans ce secteur en espérant subvenir à leurs besoins et ceux de leur famille. Nous parlons des entrepreneurs surnommés « goorgoorlu » et « Baol Baol » qui travaillent dans la clandestinité et dont le rêve est de créer de la valeur à la nation sénégalaise.
Alors, pour mener à bien notre recherche, nous adapterons un plan en trois parties :
• La première partie traitera du cadre théorique dans lequel nous avons la problématique, la revue critique de littérature, le cadre conceptuel...
• La deuxième partie parlera du cadre méthodologique
• Enfin nous avons la troisième partie dans laquelle nous présenterons et analyserons les différentes données.
1.1. Problématique
Comme tous les autres pays de l’Afrique de l’ouest, le Sénégal est confronté à des difficultés sociales et économiques auxquels il doit faire face par la mobilisation de ressources additionnelles. Ainsi d’importants crédits ont été contractés auprès de la Banque Mondiale, du FMI, de la Communauté Européenne et des pays arabes entre autres bailleurs. Pour relancer la compétitivité de son économie et honorer ses engagements, l’état sénégalais se devait de réduire les dépenses publiques, d’éliminer une grande partie de subventions sur certains produits, de stimuler l’investissement et l’initiative privé… et ceci dans le but de s’assurer du soutien des bailleurs de fonds. Ces contraintes sont appelées politiques d’ajustement structurel qui se définissent comme « l'ensemble des conditionnalités qui ont invariablement accompagné les accords entre les institutions de Brettons Woods et les gouvernements africains pour l'obtention par ces derniers de ressources devant leur permettre de résorber leurs déficits internes et externes afin de créer les conditions nécessaires à une croissance durable ». Ces programmes d’ajustements sont à l’origine de plusieurs maux du Sénégal dont le taux de chômage très élevé, l’augmentation du prix de plusieurs produits, une fiscalité très dure pour les petites et moyennes entreprises mais également pour les très petites entreprises.
La valeur élevée de la monnaie rend difficile et chère l'exportation et l'importation au Sénégal. En effet la dévaluation du Franc CFA de 50% le 12 janvier 1994 a eu des effets désastreux sur les termes de l'échange qui se sont davantage détériorés avec une production industrielle qui fonctionne au ralenti et un déficit de la balance commerciale à cause de fortes importations en terme de denrées de premières nécessités, de biens d'équipement, de produits énergétiques etc. Contrairement aux objectifs visés, la dévaluation n’a pas eu les résultats escomptés. Les ménages en ont souffert avec la diminution considérable de leur pouvoir d'achat.
Le marché du travail sénégalais est en crise du fait de la précarité de l’emploi. Cette crise de l'emploi arrive à son apogée avec les dispositions de l’article L60 du Code du Travail qui
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