Quels sont les débats suscités par le tracé des frontières?

Quels sont les débats suscités par le tracé des frontières?

Les frontières sont les limites spatiales de la souveraineté politique des états qui se calquent sur une ligne juridiquement construite. Elles ne sont pas des séparations mais des lieux de contacts et d’échanges entre les territoires, soit des interfaces comme les appellent les géographes. Selon Michel Foucher, un géographe et diplomate spécialiste dans la question des frontières, on peut distinguer 4 types de frontières, toutes ayant pour objectif la séparation de deux territoires. On trouve des murs ou barrières visant à mettre fin à un litige territoriale, en Afrique par exemple, mais également des murs réalisés après un conflit armé comme entre les deux Corées. On voit aussi des murs anti-migration comme entre le Mexique et les Etats-Unis ainsi que des barrières sur des territoires non disputés mais où l’on trouve des tensions entre les communautés. Les frontières, peu importe leurs formes et leurs buts, sont depuis toujours sujets de conflits et de débats. En effet, même si elles sont de plus en plus stables, on trouve toujours des points de tensions notamment sur les frontières maritimes.

Quels sont les débats suscités par le tracé des frontières ?

Nous verrons la difficile reconnaissance des frontières territoriales. Puis nous expliquerons le dépassement des frontière et le droit de la mer. Enfin, nous verrons des conceptions différentes des frontières.

Les frontières territoriales naissent de différentes manières, mais quel qu’elle soit leur reconnaissances permet de faire émerger le principe de communauté internationale, important pour le bon développement du pays en question. Effectivement, pour une pleine souveraineté d’un pays, il est important que ses frontières soient reconnues par tous les pays concernés afin qu’il soit considéré comme un état par l’ONU. Des traités internationaux permettent donc de fixer les frontières et les pays doivent approuver en les signant. Par exemple en 1815, le congrès de Vienne réunit les grandes puissances européennes afin qu’elles redessinent les frontières de l’Europe après le chute de l’empire napoléonien. Cela permet l’émergence d’une décision collective pour l’avenir de l’Europe. Ou encore en 1819, le traité de Versailles à la fin de la Première Guerre mondiale, permet une décision collective pour le tracé des frontières et la création de la Société Des Nations (=SDN) qui va se charger de faire respecter les frontières. Aujourd’hui, c’est l’Organisation des Nations Unis (=ONU) qui s’en occupe. Cependant malgré ces traités et toutes les décisions collectives, les frontières restent très disputées, objets de nombreux litiges et encore aujourd’hui mouvantes. On trouve plusieurs raisons à cela. Pour commencer, il existe des tracés de frontières qui n’ont pas prient en compte les acteurs et civilisations déjà présents sur les territoires. On assiste donc à des revendication de territoires comme par exemple le Soudan du Sud qui est né en 2011 par sécession. Il existe également des frontières qui ne sont pas reconnues comme telles notamment le Nord-Est de l’île de Chypre qui est occupée par la Turquie mais n’a pas été reconnue. On trouve aussi de nouvelles frontières par exemple avec l’apparition de la Tchécoslovaquie et de la Yougoslavie lors de la chute de l’URSS qui a été éclaté en plusieurs pays en 1991. Et à l’inverse, certaines frontières ont disparues comme en Allemagne avec la chute du mur de Berlin en 1989. Les frontières restent donc mouvantes et changent au fil des événements et des années.

Les espaces maritimes ont longtemps été régit par la liberté de navigation, ce n’est qu’à la fin de la Seconde Guerre mondiale que le système fut contesté alors que les états commençaient à territorialiser les mers et océans qui représentent de grands enjeux économiques. En 1982, une convention est signée sur le droit de la mer. Cinq parties sont donc dessinées: une première appelée les «eaux intérieures» située le long des côtes où les états ont une souveraineté totale. On trouve ensuite les «eaux territoriales» sur 12 milles où la souveraineté est totale avec une libre circulation des bateaux étrangers et des sous-marins en surface. Puis, encore sur 12 milles, il y a la «zone contigue» où les droits du pays s’applique toujours. On trouve encore la ZEE ou Zone Économique Exclusive où l’exploitation appartient à l’état en question puis enfin on

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