Ecriture Personnelle: ce culte de la performance ne fait-il pas du sportif un phénomène suscitant moins l'admiration que la fascination malsaine ?
Recherche de Documents : Ecriture Personnelle: ce culte de la performance ne fait-il pas du sportif un phénomène suscitant moins l'admiration que la fascination malsaine ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar snowx934 • 5 Février 2013 • 595 Mots (3 Pages) • 3 257 Vues
Selon la devise des Jeux olympiques, « citius, altius, fortius» (« plus vite, plus haut, plus fort»), l'athlète
doit pouvoir dépasser ses propres limites. Cette devise n'est pas sans contradiction avec l'éthique
sportive qui défend des principes de fair-play et donc de tempérance et de respect. Ces valeurs,
l'athlète est sans doute le dernier à se les appliquer à lui-même, poussant son corps toujours plus loin,
prêt à le manipuler pour être en mesure de repousser toujours davantage ses limites, pour être toujours
plus performant. Mais ce culte de la performance ne fait-il pas du sportif un phénomène suscitant moins
l'admiration que la fascination malsaine ?
De fait la frontière entre la préparation sportive et la manipulation du corps de l'athlète est souvent très
mince. L'entraînement est devenu un rituel pour le sportif qui organise sa journée en vue de
transformer son corps par l'exercice régulier. Il pousse ainsi jusqu'à une limite organique, celle de la
résistance et de l'endurance, son corps soumis à l'effort répété. Mais cette préparation physique
suppose également l'adoption de règles diététiques et hygiéniques contraignantes qui engagent la
pratique sportive dans une voie médicalisée. On peut ainsi s'interroger sur le gabarit des jeunes filles
gymnastes qui semblent bloquées à un âge prépubère. La performance du record participe donc d'une
logique différente de celle du simple entretien de son corps.
Ce comportement est accentué par une tendance à professionnaliser le corps de l'athlète qui devient un
instrument manipulable. Son amélioration est donc artificielle d'autant plus lorsqu'il ingère hormones,
anabolisants, bêtabloquants ou autres excitants qui font de lui un objet d'expérimentation médicale,
voire un véritable toxicomane, et ce parfois à son insu. Les scandales de dopage ont encore récemment
éclaboussé le monde du sport de haut niveau, de l'affaire Festina lors du Tour de France de l'été 1998 à
l'affaire Balco (2003-2008) aux États-Unis, du nom du laboratoire où se fournissaient de nombreux
sportifs américains, issus aussi bien de l'athlétisme que du base-ball ou du football américain.
Mais comment le sportif de haut niveau pourrait-il éviter ces dérives alors qu'on le pousse jusqu'au
traumatisme de la blessure ou de la fracture au nom de résultats toujours plus spectaculaires ?
Le sportif de haut niveau s'apparente dès lors
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