Partis et bipolarisation de la vie politique sous la Ve République

Séance 5 : Partis et bipolarisation de la vie politique sous la Ve République

Mots-clés : bipolarisation, partis, système de partis, clivage gauche-droite.

→ Toujours une poursuite de la réflexion sur le régime politique de la V, de l’organisation des pouvoirs.

Nous allons nous pencher sur le fait majoritaire et sur la bipolarisation de la vie politique.

Le fait majoritaire veut dire que le pouvoir exécutif repose sur une majorité stable au sein du parlement. Cela veut dire qu’un parti ou plutôt une cohabitions de partis s’engage à soutenir le gouvernement au parlement. Pour comprendre le fait majoritaire sous la V, il faut regarder ses acteurs : les partis politique, mais aussi la structuration de la compétition entre ces partis.

Un caractère qui distingue les partis politique des autres associations c’est la conquête du pouvoir.

Donc les partis politiques sont des partis qui visent la conquête démocratique du pouvoir par la mobilisation des soutiens électoraux.

Le système des partis politique désignent quant à lui les relations qu’entretiennent les différents partis politiques : en fonction de leur nombre, de leur importance respective, mais aussi et surtout en fonction des règles qu’ils appliquent : en fonction de la structuration de ces partis politiques.

Le système partisan en France sous la V, est un système bipolaire.

La bipolarisation à laquelle on s’intéresse signifie la structuration en deux pôles de la compétition entre les partis politiques.

Jacques Borela nous dit que la bipolarisation n’est pas le bipartisme (ou ce qu’on appelle le dualisme partisan) et elle n’est pas la négation du multipartisme, mais sa structuration en deux pôles. 

Dualisme partisan veut dire l’organisation de la vie politique d’un Etat en fonction de deux partis seulement

Le multipartisme est un système de partis fragmenté

La bipolarisation veut dire la structuration de ces différents partis en deux pôles opposés : deux tendances politiques se s’alternent au pouvoir. En France on parle toujours d’une bipolarisation entre la droite et la gauche.

1. Les conditions de production d’un système bipolaire sous la Ve République.

Il n’y a pas une seule facon qui explique la bipolarisation de la vie politique en France ; mais il y a des argumentaires qui reposent sur des postulats, des hypothèses, qu’on peut discuter.

Nous allons prendre dans un premier temps les explications de l’école de l’analyse stratégiques des institutions

1. Les explications de la bipolarisation par les institutions : le courant d’analyse stratégique.

Thèse principale de ce courant : il explique certaines tendances politiques en s’appuyant sur une analyse par les institutions du régime comme l’institution parlementaire, présidentielle, les modes de scrutin, etc.

Ces auteurs vont s’appuyer sur le fonctionnement des institutions politique sous la Ve république.

Ils vont donner trois facteurs intentionnels qui sont à l’origine de la bipolarisation et de l’émergence du fait majoritaire :

1. L’élection du président au SUD

L’élection du président au sud peut avoir un effet sur le renforcement du pouvoir exécutif. Bastien François explique que le pouvoir que l’élection au suffrage universel attribue, est par définition indivisible et qui a un bénéficiaire unique. Il tend à polariser les suffrages autour de la force dominante et de sa compétition immédiate. On parle de bipolarisation personnalisée puisque sa finalité réside dans l’élection d’une seule personne. Elle tend à introduire dans la vie politique une dimension personnelle

1. Le scrutin majoritaire

Les modes de scrutin imposent des contraintes stratégiques : ils contribuent à modeler les alliances et les coalitions entre les différents acteurs te partis de la vie politique. Le nouveau mode de scrutin : le scrutin majoritaire favorise la bipolarisation puisqu’il nécessite une fédération pour rendre la victoire possible. Il s’agit d’un système majoritaire a deux tours donc on a une forte tendance à la bipolarisation car des alliances sont nécessaires pour espérer l’emporter. C’est un système qui favorise la stabilité politique car la coalition au pouvoir fait qu’elle doit rester unie, disciplinée si elle veut remporter les prochaines élections.

1. Le pouvoir de dissolution

Il permet au président de gouverner en se reposant sur une majorité stable. Le cout d’une dissidence/défiance devient élevé par la menace constante de la dissolution. Cette pratique a pour conséquence l’accroissement d’une discipline partisane : c.ad que le député est contraint de suivre une ligne politique et de suivre le vote de son parti au sein de l’Assemblée car le cout de défiance est très élevé.

1. Les limites de l’approche stratégique dans l’explication de la bipolarisation par Bastien François

Double critique de ce courant stratégique : il critique les postulats de l’approche : les hypothèses principales de cette approche

L’hypothèse principale : l’association à un mécanisme institutionnel : un type ..////

Cette approche impose une sorte de causalité mécanique : c’est çà cause du fonctionnement des institutions qu’on a une bipolarisation. Il critique donc l’hypothèse et les résultats : cette analyse combinatoire se contente de décrire les résultats consolidés de pratiques politiques qui ont fini par s’imposer sans expliquer véritablement ce qui les a rendu possible : cette analyse explique le pq mais pas le comment : comment après la dissolution en 1962 on a eu un fait majoritaire. Cette approche a un caractère assez mécanique et peu historique : elle ne s’intéresse pas aux processus

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