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Dans quelle mesure les médias contribuent à l’expression, à la formation et à la participation de l’opinion publique dans la vie politique

Dissertation : Dans quelle mesure les médias contribuent à l’expression, à la formation et à la participation de l’opinion publique dans la vie politique. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  13 Novembre 2022  •  Dissertation  •  1 330 Mots (6 Pages)  •  345 Vues

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Introduction :

Depuis la fin du XIXe siècle, les médias jouent un rôle majeur dans la société française. En effet, en tant que moyens d’expression et de communication, ils permettent à chacun de s’informer, de développer des réflexions.  En proposant des espaces de discussion, en mettant à disposition des informations renouvelées, les médias contribuent à la formation de l’opinion publique et permettent de lui donner la parole, parfois dans des contextes de conflits. L’opinion publique, soit l’avis, le jugement d’une population sur un sujet d’actualité, peut ainsi avoir de grandes répercussions sur l’État, qui est l’ensemble des pouvoirs publics. Cependant, cette place dominante des médias et de l’opinion publique ne s’applique pas seulement à la France, nous verrons aussi qu’ils étaient et sont d’une importance majeure dans d’autres espaces.  Il convient ainsi de se demander dans quelle mesure les médias contribuent à l’expression, à la formation et à la participation de l’opinion publique dans la vie politique. Nous traiterons ainsi dans une première partie l’âge d’or de la presse et la mobilisation croissante de l’opinion dans la vie politique, puis dans une deuxième les tentatives de contrôle de l’information par le pouvoir.

I. L’âge d’or de la presse et la mobilisation croissante de l’opinion dans la vie politique

         A partir de la fin du XIXe siècle, la presse connaît un essor exceptionnel et devient

un véritable média de masse. En effet, de nombreux progrès, qu’ils soient industriels, sociaux ou politiques ont permis cet essor. La loi du 29 juillet 1881 met un terme à la censure en affirmant la liberté des imprimeries et des librairies : la libéralisation de la presse écrite est une des valeurs essentielles du régime qu’est la IIIe République en France à cette époque. De plus, grâce aux lois Ferry de 1881 et 1882, l’alphabétisation de la population, particulièrement chez les enfants et rendue possible et donne donc aux citoyens les clés pour s’informer, développer une opinion propre à chacun. A ces progrès sociaux viennent s’ajouter des changements industriels apportant une plus grande diffusion des journaux. Ces progrès permettent d’accélérer et d’augmenter les tirages de presse mais aussi d’en baisser les prix. On peut notamment citer l’apparition de la rotative (permet d’imprimer en continu), l’invention du linotype le 12 mai 1885 (permet de taper un texte à

imprimer directement sur un clavier) mais aussi le développement des chemins de fer qui permet une diffusion plus rapide et plus large des journaux. En outre, l’urbanisation croissante en France donne accès plus facilement aux journaux de part la vente à la criée (méthode de vente «agressive») ou l’installation de kiosques à journaux dans les rues.

           Néanmoins, la France a connu des crises politiques où les médias et l’opinion publique ont joué un rôle clé. C’est notamment le cas de l’affaire Dreyfus. En 1894, un officier français de confession juive, Alfred Dreyfus, est soupçonné d’avoir fourni des informations militaires secrètes françaises à l’Allemagne. Après un procès loin d’être juste et correct, il est condamné en 1895 et déporté au bagne. Le 13 janvier 1898, de part l’intervention d’Emile Zola et de son J’accuse, l’affaire est rendue publique. La presse prend partie. Dans ce contexte de suspicion générale et de nationalisme, l’opinion se divise. D’un côté les journaux dits antidreyfusards, comme La Croix, La Libre Parole soutiennent la culpabilité de Dreyfus, de l’autre les journaux dreyfusards tels l’Aurore ou Le Journal du peuple affirment l’innocence de Dreyfus. L’opinion publique est aussi concernée par cette division. Cette affaire devient donc une affaire politique et médiatique qui passionne les Français autant qu’elle les divise. Elle aura aussi permis à l’affirmation du rôle de l’opinion publique traduisant la popularisation de la vie politique en France.

           Les médias, à savoir la presse écrite à cette époque, ont révélé cette affaire alors même que l’État avait essayé de la garder sous silence.

II. Les tentatives de contrôle de l’information par le pouvoir

        Les médias jouant un rôle de plus en plus important dans la vie démocratique, le

pouvoir politique a souvent cherché à les contrôler. A partir de 1923, l’État met en place une prérogative sur les radios afin de contrôler ce média de masse se développant rapidement : en effet, 56 % des français en sont équipés en 1939. La radio permet une diffusion extrêmement rapide des informations. Grâce à cette monopolisation des ondes, le gouvernement discrédita les manifestants antiparlementaires des ligues durant l’affaire Stavisky en janvier 1934, en les faisant passer pour des truands sur les radios d’Etat. Lors de cette affaire, la presse servit de tribune. Seules quelques autorisations d’émettre étaient accordées à des stations privées qui restaient malgré tout sous surveillance.

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