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Oral Anna Politkovskaia / le journalisme en russie

Étude de cas : Oral Anna Politkovskaia / le journalisme en russie. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  29 Avril 2022  •  Étude de cas  •  969 Mots (4 Pages)  •  257 Vues

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I. LE JOURNALISME EN RUSSIE : Tout d’abord, avec Vladimir Poutine à la tête du gouvernement de la Russie, les autorités russes sont extrêmement répressives envers la liberté de presse et d’expression. D’ailleurs selon Reporters Sans Frontières la Russie est classée 150ème sur 180 pays dans le classement mondial de la liberté de presse.

Etre journaliste en Russie c’est risquer d’être censuré, de recevoir des menaces de morts, d’être empoisonné, d’être harcelé et aussi de mourir. En bref c’est mettre sa vie en péril. D’ailleurs, de nombreux témoignages tel que le livre intitulé Ils font vivre le journalisme en Russie révèlent les risques du métier et montre l’important effectif de journalistes assassinés en Russie. Sous ces pratiques autoritaires du pouvoir les journalistes indépendants se battent pour s’affirmer et obtenir la liberté de presse et d’expression, car leur métier est très important, il permet de prévenir, d’informer, d’alerter, de sauver des vies et bien d’autres…

II. L’ASSASSINAT D’ANNA POLITKVOSKAIA : Le décès d’Anna Politkovskaïa a fait fureur : il illustre les pressions auxquelles les journalistes font face en Russie.

Anna Stepanovna Politkovskaïa était une journaliste russe au sein de la rédaction Novaya Gazeta née le 30 août 1958 à New York.

Elle a fait des études de journalisme à Moscou et a été diplômée en 1980.

        C’était une militante des droits de l’Homme connue pour son opposition envers le président russe V.Poutine , pour avoir couvert le conflit tchétchène et pour ses investigations dans le pouvoir en place. (son livre Tchétchénie, le déshonneur russe) Anna incarnait le courage et l’indépendance : elle enquêtait sur des sujets sensibles en Russie sur lesquels aucun autre média russe n’osait s’aventurer. C’est en écrivant des articles allant à l’encontre de la politique russe ou montrant la réalité lors des conflits en Tchétchénie, qu’elle a reçu des menaces et qu’elle s’est donc réfugiée en Autriche.  Ensuite elle a été détenue par les forces russes pour avoir « enfreint les règlements en vigueur pour les journalistes », alors qu'elle effectuait une enquête sur un centre de détention de l'armée. Aussi, elle s’est faite enlevée pendant 48h, s’est faite empoisonnée et s’est faite arrêtée plusieurs fois. Pour avoir vécu ces atrocités elle a reçu en 2002 le prix Courage en journalisme.

C’est parce qu’elle en disait « trop » que le pouvoir l’a prise pour cible et l’a définitivement fait taire le 7 octobre 2006. De nos jours les commanditaires de l’assassinat n’ont toujours pas été identifiés et la Cour européenne des droits de l’Homme indique qu’il y a un manque de volonté politique de la part des autorités russes de faire aboutir  l’enquête.

        V. Poutine a dit : « Oui, il est vrai que cette journaliste avait pour l’habitude de critiquer les autorités fédérales, mais je pense qu’elle devait savoir que ce qu’elle écrivait ne pouvait pas rester sans conséquence. » En effet, Anna avait conscience des risques qu’elle prenait en enquêtant les exactions russes en Tchétchénie : elle avait même dit : «les gens paient parfois de leur vie pour dire tout haut ce qu’ils pensent » et aussi qu’un « bon journaliste est un journaliste mort » mais elle savait que son travail apporterait ses fruits et qu’il servirait pour l’avenir alors elle continuait à informer le monde.

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