Naissance et construction de l'Etat

Référence : MERLE, Merle, «Les tribulations de l'État», dans IDEM, Les acteurs dans les relations internationales. Paris : Économica, 1986, p. 20-43.

But(s) :  

 -exposer l’ambiguité née du changement de vocabulaire substituant ’droit international’ au ‘droit des gens’;

 -examiner l’effet du principe des nationalités en Europe sur la séparation de l’État et de la  Nation;

 -exposer l’évolution historique de la construction du modèle étatique;

 -tester la validité du paradigme présentant l’État comme la pièce maîtresse des relations internationales;

 -présenter la vision des juristes, sociologues et historiens du découpage de l’espace international entre États;

 -mettre en évidence la complexité de la place de l’État au sein du système international;

 -examiner la conformité des États comme instances concrètes au modèle étatique en tant que concept;

 -évaluer le rôle de l’État dans la société contemporaine;

 -exposer l’approche adoptée par les théoriciens dans leur représentation du modèle étatique;

 -analyser la portée du ralliement du camp socialiste au concept d’État;

Thèse(s) : 

- l’adoption de la terminologie ‘droit international’ est source de polémiques entre internationalistes;   

- l’ambiguïté du vocabulaire est une solution illusoire au problème de confusion entre l’État et la Nation;

- l’avènement de nouveaux acteurs sur la scène internationale rend obsolète l’interprétation des relations internationales en termes de rapports étatiques;

- les généralisations concernant ce nouveau secteur de l’activité internationale sont dues à l’absence de  recherches sur le terrain et débouchent sur des caricatures;

- on ne peut plus tenir pour acquise, la distinction entre politique intérieure et politique extérieure;

  les États sont les destinataires privilégiés d’un droit qu’ils ont, eux-mêmes, exclusivement élaboré;

 Argumentation :

- l’insoumission de l’activité des États à des normes préalables, contrairement aux aspirations  de l’école du droit naturel, découle de l’adoption du concept de ‘droit international’ au lieu de ‘droit des gens’; 

- le qualificatif ‘international’ a été retenu car les auteurs ne faisaient pas de distinction entre État et Nation;

- percevoir les OING comme de simples instruments au service de la stratégie des États est une vision, pour le moins, réductrice;

- interpréter l’avènement de ces forces transnationales comme l’amorce d’une nouvelle organisation mondiale n’est qu’un jugement de valeurs, dénué de fondement scientifique;

- l’admission d’un État dans une organisation intergouvernementale constitue un substitut à la reconnaissance, dans un monde divisé par des clivages idéologiques, éthniques ou culturels;

- l’État n’est pas d’une essence supérieure aux autres formes d’aménagement du pouvoir ;

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