Montrez qu’Amélie Nothomb, dans Stupeur et tremblements, tourne en dérision non seulement le monde du travail japonais, mais toute la culture nippone.
Étude de cas : Montrez qu’Amélie Nothomb, dans Stupeur et tremblements, tourne en dérision non seulement le monde du travail japonais, mais toute la culture nippone.. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Sachel Drouin • 12 Juin 2019 • Étude de cas • 995 Mots (4 Pages) • 4 311 Vues
La fin du vingtième siècle est marquée par la puissance du capitalisme partout autour du globe. Les valeurs se retournent vers le soi-même et l’enrichissement de sa propre personne. C’est dans ce contexte que nait le courant littéraire du postmodernisme. Amélie Nothomb est l’une des auteurs de ce courant littéraire. Elle est née au Japon en 1967 de parent d’origine belge. Son enfance est constituée de déménagement constant pour suivre son père à travers le monde. Durant toute sa jeunesse, elle est à la recherche de son identité. Le roman Stupeur et tremblements est publié en 1999 et raconte son retour au Japon au début de l’âge adulte. Dans son roman, Amélie Nothomb s’attaque au monde du travail et à la culture nipponne. Le texte suivant démontre que l’auteur tourne en dérision le monde du travail et la culture japonaise.
Tout d’abord, l’auteure tourne en dérision le monde du travail japonais en s’attaquant au poste qu’elle occupait dans l’entreprise. Pour ce faire, dans plusieurs passages du texte elle utilise le comique de situation. Voici un extrait où elle se moque de son poste : « J’avais un poste : j’étais avanceuse-tourneuse de calendriers » (p.27). L’auteure utilise le comique pour faire rire du fait que l’entreprise l’engage sans lui attitrer de tâche. Elle pointe, ici, du doigt le fait que l’entreprise est inefficace en engageant des employés à ne rien faire. D’autre part, Amélie Nothomb utilise également l’exagération dans le but de tourner à la dérision l’entreprise dans lequel elle travaillait et du même coup le monde du travail nippon en général. L’auteure présente de nombreuses exagérations tout au long du livre, en voici quelques exemples : « prodigieusement inintéressant » (p.16), « La rumeur de ma gloire » (p.28), « Comme on regarde le Messie » (p.31), « Le rapport du siècle » (p.34). Elle utilise l’exagération dans le but de rendre la description subjective et ainsi faire rire le lecteur. Cela accentue également le côté mélodramatique du roman et tourne au ridicule le fonctionnement de l’entreprise japonaise. De plus, pour tourner le monde du travail à la dérision l’auteur se moque de la hiérarchie de l’entreprise. Elle met celle-ci en avant-plan durant le roman pour la pointer du doigt. Elle utilise des personnages emblématiques pour démontre pour dénoncer le pouvoir hiérarchique dans l’entreprise. En effet, elle compare M.Omochi, le vice-président, au diable et M.Haneda, le président, à dieu. L’utilisation de cette comparaison démontre à quel point la hiérarchie est importante dans l’entreprise puisque les supérieurs sont comparés à des divinités importantes. L’auteure veut donc montrer que les Japonais prennent un seul homme pour une divinité seulement pour son titre au sein de l’entreprise. C’est cet aspect qu’elle tourne en dérision. En bref, Amélie Nothomb s’attaque à l’efficacité, au fonctionnement et à la hiérarchisation de l’entreprise pour tourner en dérision le monde du travail nippon.
Ensuite, Amélie Nothomb présente la culture japonaise de façon dérisoire en présentant le suicide comme la seule porte de sortie pour la Japonaise. L’auteure présente les conditions exécrables de la Japonaise et utilise un ton humoristique pour présenter le fait que pour se sortir de cette misère le suicide est la seule option. Voici un exemple où l’auteur utilise un ton humoristique : « Entre le suicide et la transpiration, n’hésite pas. » (p.79) Dans cet extrait, l’auteure se moque du fait que pour une Japonaise il est mieux de se suicider que de suer. Elle met de l’avant l’invraisemblance de la culture japonaise envers la femme. Dans le même ordre d’idée, l’auteure tourne à la dérision l’engagement envers l’entreprise et le travail des japonais. Elle démontre tout au long du roman que les Japonais sont attachés à l’entreprise et que celle-ci prend une grande place dans leur vie. Dans l’extrait suivant, elle pousse cet attachement au ridicule : « Ainsi, comme il était on ne peut plus licite d’élire pour prénom un verbe à l’infinitif, monsieur Saito avait appelé son fils Tsutomeru, c’est-à-dire « travailler ». » (p.81). L’auteure se moque de la valeur du travail des Japonais dans cet extrait. Elle nomme l’enfant d’un de ces supérieurs « travailler » pour démontrer à quel point les Japonais ont leur travail à cœur et rit du même coup d’une valeur nipponne fondamentale. De plus, l’auteure présente le peuple nippon comme étant raciste. En effet, dans plusieurs passages elle démontre le racisme des Japonais envers les Occidentaux. Dans l’extrait suivant, M.Omochi insulte M.Tenshi en faisant référence aux Occidentaux : « Ce pragmatisme est digne d’un Occidental. » (p.40). Ces paroles démontrent que les Japonais se croient supérieurs aux Occidentaux. L’auteure ridiculise cette opinion nipponne en utilisant l’humour. En somme, Amélie Nothomb tourne en dérision la culture nipponne en se moquant des conditions de la femme, de la valeur du travail et du racisme envers les Occidentaux.
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