Les facteurs de croissance

Chapitre 8 Les facteurs de croissance

Objectifs :        

• Analyser le rôle de la croissance.
• Identifier les sources de la croissance

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Introduction :

À l’échelle de l’histoire du L’Humanité, la croissance est un phénomène nouveau. On peut parler de croissance économique depuis le milieu du XVIIIe siècle avec la révolution industrielle.

La croissance est un vieux débat entre économistes classiques. Pour Adam Smith, la croissance est illimitée et son origine vient de la division du travail, pour Malthus, la croissance est limitée à cause de la loi de population et pour Ricardo, c’est le rendement décroissant des terres qui explique que la croissance est limitée.

 Dans les années 1970, le club de Rome explique que la croissance est finie à cause de l’explosion démographique et de l’exploitation de la nature comme la consommation énergétique.

Depuis la crise de 2008, le taux de croissance connaît un ralentissement dans les pays occidentaux. Tous les gouvernements ont les yeux rivés sur l’évolution de la croissance car elle fournit du travail et fait donc baisser le chômage.

1. Les facteurs de croissance :

Les facteurs qui contribuent à la croissance économique sont les facteurs de production (capital et travail), le progrès technique et l’accumulation du capital.

Les sources de la croissance nous expliquent par quel mécanisme s’opère la croissance économique.

1. Les facteurs de production :

Pour avoir de la croissance et augmenter la production, il faut augmenter la quantité du travail ou du capital ou les deux.

Le facteur travail : le volume de travail dépend de la démographie, du nombre de travailleurs (qui va dépendre de la population en âge de travailler, taux d’activité, etc.) et du temps de travail.

Le facteur capital : le volume de capital va dépendre de l’investissement  (investissement de capacité, investissement de remplacement et investissement de productivité).

Cependant, les économistes ont remarqué qu’une partie de la croissance n’était expliquée ni par l’augmentation des machines (capital) ni par l’augmentation de la main-d’œuvre  (travail).

Ce que les économistes appellent « le résidu » le progrès technique ou encore la productivité globale des facteurs.

1. La nature de la croissance :

La croissance intensive : quand c’est la hausse de la productivité qui permet d’augmenter la production, on parle de croissance intensive. Dans ce cas, on accroît l’efficacité du facteur de production (elle est plus pérenne que la croissance extensive).

La croissance extensive : quand on augmente le nombre de travailleurs ou de machines, on parle de croissance extensive. Dans ce cas on accroît la quantité des facteurs de production.

 Le progrès technique : c’est l’ensemble des éléments qui améliorent les méthodes de production et qui augmentent la productivité des facteurs de production. Il stimule l’offre et la demande grâce aux innovations. Il permet d’améliorer l’efficacité des facteurs de production qui deviennent plus productifs et génèrent plus de croissance.

Le progrès technique joue un rôle important dans la contribution à la croissance. Il a été mis en évidence par Robert Solow (Prix Nobel 1987) qui proposa un modèle de croissance en 1956 en expliquant que le progrès technique est exogène « tombé du ciel ».

Dans les années 1980, Robert Solow affirmait que l’introduction des ordinateurs dans l’économie était visible partout, sauf dans la les statistiques de la productivité !

Pour J Schumpeter, les phases d’expansion économique correspondent à des périodes d’intense innovation (chemin de fer, automobile, électricité) et sans le progrès technique il n’y aura pas de croissance. J Schumpeter distingue cinq forces d’innovation :

1. Les nouveaux produits.
2. Les nouvelles techniques de production.
3. Les marchés ou débouchés nouveaux.
4. Les nouvelles sources d’énergie.
5. Les nouvelles formes d’organisation des firmes.

Mais la société n’est pas toujours prête à accepter le progrès technique car il est à l’origine du processus de destruction créatrice. Il menace l’emploi quand on passe d’une technologie à l’autre (les salariés non formés se trouvent au chômage). Et on parle plus d’emplois détruits que d’emplois créés.

R. Solow n’explique pas l’origine du progrès technique, d’où l’expression « tombé du ciel ».

Pour Robert Solow, l’origine de la croissance par tête vient du montant du capital technique investi. Cependant l’augmentation du capital n’est pas proportionnelle à l’augmentation de la croissance par tête à cause des rendements décroissants. Le modèle de Solow sera enrichi en y intégrant la notion d’investissement en capital humain au début des années 1990.

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