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Le programme du conseil national de la résistance, 15 mars 1944

Commentaire de texte : Le programme du conseil national de la résistance, 15 mars 1944. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  22 Février 2019  •  Commentaire de texte  •  1 772 Mots (8 Pages)  •  1 076 Vues

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En été 1942, au sein des milieux socialistes et syndicalistes il y a l’émergence de l’idée d’une structure rassemblant des mouvements, syndicats et socialistes hostile au gouvernement de Vichy . Ce projet plaît à la France libre confrontée au giraudisme qui est un courant contrôlant l'Organisation de résistance de l'armée (O.R.A.) par le général Henri Giraud qui tiendra un rôle important dans le processus qui mène à la libération de la France. Cependant de nombreuses contradictions émergent au sein de différentes figures de la résistance, il y a donc la mise en place d’un compromis : au sein de cette structure, nommé « Conseil National de la Résistance » (CNR) et présidée par Jean Moulin le délégué en France du général de Gaulle ne sera pas représenté « un parti » mais « une tendance politique. Deux syndicats sont alors retenus le CGT et le CFTC et six tendances politiques telles que le PCF, le CAS, la démocratie-chrétienne, le parti radical, la fédération républicaine et l’Alliance démocratique . Ainsi, le 27 mai 1943 aura lieu la première réunion du CNR à PARIS au centre de gravité de la résistance qui donnera lieu à un projet de programme Conseil National de la Résistance dans un contexte de peur du débarquement à l’Ouest de l’ennemie . Trois mois et demi seront nécessaires à la construction du programme qui se fera dans la clandestinité, c’est le bureau du CNR qui rendra possible ce projet. Celui-ci est alors constitué en septembre 1943 pour « parer au risque des réunions plénières dans la clandestinité » et est composé de 5 des 16 membres du CNR, il reflète bien cette organisation en passant par la droite (M. Blocq-Mascart) aux communistes (P. Villon) à deux socialisant (L Saillant & P Copeau) et un centriste (G Bidault). La charte de la résistance sera alors adoptée en janvier 1944 par le bureau du CNR et transmise aux autres membres : les Parti de droite se laissent convaincre rapidement par ce programme mais les socialistes seront alors plus long . Le 28 février 1944 le projet est « unanimement accepté avec des corrections minimes sous le nom de « Programme d’action de la résistance » . Après plusieurs autres modifications en mars, il sera publié au nom du « Programme d’action de la résistance », et sera finalisé et adopté le 15 mars 1944 . Ce programme comprend deux parties, un « plan d'action immédiate » qui concerne l'action de la Résistance intérieure française à mener dans l'immédiat dans la perspective de la Libération et les « mesures à appliquer dès la Libération du territoire » qui sera la partie que nous allons étudier. Ce texte est la représentation de la volonté de refuser la défaite, de la lutte quotidienne pour la libéralisation du pays dans un contexte d’occupation et pour que la France retrouve son équilibre moral et social, l’image de sa grandeur et la preuve de son unité. Nous allons étudier les différentes volontés de la deuxième partie du programme du CNR en trois parties. Premièrement nous allons voir les revendications de ce programme sur le plan politique, puis sur le plan économique et enfin sur le plan social.

Premièrement, les revendications sur le plan politique. Tout d’abord, la politique voulue démontre la volonté d’établir la « démocratie la plus large » (l32) c’est-à-dire un régime politique dans lequel les citoyens ont le pouvoir et qui permettra de « promouvoir des réformes indispensables » (l41) : la politique domine le plan économique et social, c’est elle qui permet de mettre en place leur réforme c’est une « démocratie économique et sociale » (l43) qui garantit des « libertés traditionnelles » (l64). Cette « démocratie » garantit les libertés individuelles et l’égalité « absolue » (l40) devant la loi en instaurant le suffrage universel, la pleine liberté de pensée, de conscience et d'expression, le respect de la personne humaine, une extension des droits politiques, sociaux et économiques des populations indigènes et coloniales…De plus, ce régime politique est favorable à la formation de ses citoyens qui peuvent « bénéficier de l’instruction et d’accéder à la culture » (l85-86) : en effet, la possibilité d’ascension sociale ne se base plus sur la position sociale dans laquelle nous sommes nés avec des avantages ou inconvénients dans la vie quotidienne et qui créer différentes inégalités, comme avec l’inégalité de patrimoine ou de revenu par exemple, mais celle-ci se base sur la notion de méritocratie et d’égalité sociale qui va créer des « élites véritable, non de naissance » (l87). Celle-ci prône aussi des libertés collectives telles que la liberté d'association, de réunion et de manifestation, la liberté de la presse et son indépendance…Ses libertés mises en place permettent aux citoyens de participer à la politique en donnant leur avis : la liberté de la presse qui inclut la liberté de créer des journaux avec des convictions politiques autres que le régime présent dans le pays, la liberté de manifestation qui est un acte collectif se prononçant en faveur ou défaveur d'une opinion politique, le droit à un « syndicalisme indépendant datant de larges pouvoirs dans l’organisation de la vie économique et sociale »(l66-67) qui est un mouvement qui vise à unifier au sein de groupes sociaux des professionnels pour défendre des intérêts collectifs. De plus, ce programme veut « l’éviction dans le domaine de l'administration et de la vie professionnelle » (l21-22)

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