Le Brésil et la construction du leadership en l'Amérique Latine
Dissertation : Le Brésil et la construction du leadership en l'Amérique Latine. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar nati00812 • 9 Décembre 2020 • Dissertation • 5 837 Mots (24 Pages) • 353 Vues
Introduction…………………………………………………………………………………….1
- Les années 2000 et la construction du Brésil comme un acteur majeur de la géopolitique ainsi que du commerce régional et international……………………..............................2
- Les facteurs structurels de la puissance……………………………………………2
- « Soft Power », expérience intégrationniste et de coopération dans la région……..3
- Participation au multilatéralisme international…………………………………….5
- Une puissance et un leadership en recul ?.......................................................................6
- Le Brésil, un pays en crise économique, politique et sociale……………………...6
- Une intégration régionale inaboutie ?.......................................................................7
- Un alignement sur les États-Unis de Donald Trump………………………………8
Conclusion……………………………………………………………………………………..9
Bibliographie & Sitographie………………………………………………………………….11
« Le Brésil est un pays d’avenir et il le restera». Cette phrase de Charles de Gaulle trouve encore une actualité certaine. Le pays qui a été reconnu pendant les années 2000 par l’ensemble international comme une puissance émergente ayant le statut d’un potentiel leader de l’Amérique du sud, semble aujourd’hui avoir reculé dans la construction d’un leadership régional.
Le Brésil est un pays de l’Amérique du sud internationalement connu et distingué. Entre les marques de sa reconnaissance, nous pouvons trouver sa taille territoriale. La superficie du Brésil est d’environ 8,5 millions de Km2. D’autre part, le pays est placé au 6eme rang mondial en termes démographiques avec une population de 208,5 millions de personnes en 2018. Pendant les années 2000, le Brésil a été présenté comme une puissance émergente, grâce à son économie en croissance et à une présence dans l’espace international au sein des exercices du multilatéralisme. Dans les années 2015 et 2016 le pays a dû affronter une forte récession qui l’a entraîné dans une conjoncture délicate.
Selon Detlef Nolte, «ce qui caractérise foncièrement une puissance régionale, c’est son aspiration au leadership»[1]. Le leadership pourrait être défini comme un processus social, dans lequel un leader a pour fonction d’inspirer, impulser, de stimuler ou de construire un mouvement de groupe. Pour la définition d’un leadership, la notion de légitimité est alors une condition absolument nécessaire. C’est ainsi que pour D. Nolte, «Le leadership est la capacité d’une puissance à représenter les intérêts d’un ensemble de nations sur la scène internationale. Cinq critères peuvent alors être avancés : être accepté en tant que puissance capable de représenter la région ; assumer le coût d’une supériorité régionale, notamment en aidant les pays les plus faibles ; posséder des ressources matérielles suffisantes (militaires, économiques) et institutionnelles (politiques) ; exercer effectivement une grande influence sur tous les sujets d’ordre régional; s’engager dans une stratégie à long terme en vue d’institutionnaliser la région»[2].
Le début du XXIème siècle a été le point départ de la construction d’une nouvelle logique politique pour le Brésil. Durant les deux mandats du président Luiz Inacio Lula da Silva (2003-2010) et celui de Dilma Rousseff, des changements dans la politique intérieure et étrangère brésilienne ont été conduits, ce qui permis au pays de s’affirmer sur la scène internationale. Le brésil se présenta comme un partenaire face aux pays émergents du sud et en particulier ceux de la région sud-américaine. «Dans ce contexte, la carte géopolitique de l’Amérique du Sud a été repensée par de nouvelles initiatives d’intégration»[3]. Les nouvelles actions dans la région ainsi que les facteurs structurels du pays revendiquaient l’avenir d’un leader régional. De nos jours, la construction du leadership pour le géant sud-américain est remise en question à cause du changement des positions politiques tantôt internes comme étrangères.
L’intérêt d’analyser le Brésil, permet d’établir l’état d’une région du monde mais aussi de comprendre l’avenir du pays lusophone. La compréhension de la construction du leadership dans la région de l’Amérique du sud permettra d’identifier les facteurs stratégiques et politiques menés par le brésil sur les vingt dernières années. Elle nous permettra aussi d’identifier son pouvoir international ainsi que les éléments qui empêchent l’établissement du Brésil comme le leader de la région. C’est ainsi que nous ous demandions: Dans quelle mesure le Brésil, peut-il être considéré comme un leader régional toujours en devenir? Pour ce faire, nous parlerons d’abord des éléments qui ont amené le Brésil à être une puissance émergente (I) et ensuite les mauvaises décisions prises au cours des dernières années qui l’éloignèrent de sa construction de leadership régional (II).
- Les années 2000 et la construction du Brésil comme un acteur majeur de la géopolitique ainsi que du commerce régional et international.
La croissance du poids international des pays tels que la Chine, la Russie et l’Inde a fait l’objet de nombreuses études académiques depuis les années 2000. Le Brésil a été un des pays du cône sud qui a assumé son rôle de «puissance régionale» mais aussi de «concurrent du système mondial». La catégorisation du brésil en tant que puissance et leader régional est étayée par les nombreux facteurs structurels (A) ainsi que les efforts réalisés pour atteindre une forte intégration et coopération régionales (B). Enfin, sa participation dans la dynamique multilatérale à l’international (C) a été également un élément avantageux pour le pays lusophone.
- Les facteurs structurels de la puissance
Il est certain que le rythme de croissance économique et démographique du brésil pendant les dernières décennies a contribué à l’expansion de sa prédominance dans la région de l’Amérique du sud. En 2018 au Brésil, la population atteignait 208,495 millions de personnes, soit une croissance de 23% par rapport à 1995[4]. Cette croissance démographique a été supérieure à celle des autres pays de la région. Le statut de « Etat continent » lui a été conféré grâce à son vaste territoire, qui représente environ 47.5% de la superficie de la région .Ce qui lui permet d’avoir des frontières communes avec dix des douze pays de l’Amérique du sud. Le pays se place ainsi au le 5eme rang mondial en termes de superficie.
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