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La représentation des femmes en politique

Dissertation : La représentation des femmes en politique. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  9 Octobre 2022  •  Dissertation  •  3 429 Mots (14 Pages)  •  312 Vues

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Sujet de dissertation : la représentation des femmes en politique

Introduction :

Selon Réjane Sénac qui est la directrice de recherches CNRS au Cevipof explique que « La sous-représentation, voire l'exclusion des femmes du pouvoir ne concerne pas que la France. Mais il y a une résistance spécifique à notre pays » Pierre-Alain Furbury, un journaliste politique chargé des oppositions de gauche comme de droite, ajoute « Il est en effet particulièrement difficile de déconstruire un modèle inégalitaire qui repose, paradoxalement, sur le mythe des Droits de l'homme et de l'égalité. » Il est donc nécessaire de réfléchir à la portée et à la pertinence de ces réflexions.

Sujet de dissertation : la représentation des femmes en politique

La représentation politique est le principe fondateur de nos démocraties représentatives, c’est la délégation du pouvoir du peuple vers les élus. La politique définit les activités qui visent à conquérir les positions permettant d’exercer le pouvoir. Rapportée aux femmes, elle définit le nombre d’entre elles exerçant le pouvoir politique. Depuis 1944, lors de la Libération, les femmes obtiennent le droit d’être électrices et éligibles dans les mêmes conditions que les hommes. Mais elles vont rester pendant longtemps minoritaires en politique. Il faut attendre les années 90 pour que les organisations féministes s’emparent de la cause de la représentation politique des femmes. Une forte mobilisation dans les sphères intellectuelles et militantes ont amené à cette problématique. S’en suivra une révision de la Constitution le 8 juillet 1999, qui « favorise un accès égal des hommes et des femmes aux mandats électoraux et aux fonctions électives ». La loi du 6 juin 2000, première loi dite sur la « parité » est promulguée. Elle contraint les partis politiques à présenter un nombre égal de femmes et d’hommes lors des scrutins de liste. Cette alternance stricte s’applique dans les institutions telles que le Parlement Européen, les conseils régionaux, ou encore les communes de plus de 3 500 habitants. Cette alternance n’est qu’incitative dans des institutions plus hautes dans la hiérarchie du champ politique. La législation en faveur de la parité a ouvert « théoriquement » l’espace politique aux femmes. Ainsi, la représentation dans la sphère politique des femmes semble se normaliser. Or, le processus de féminisation des assemblées politiques est en pratique difficilement applicable. Il est maintenu par une hiérarchie et des principes traditionnels de la division du travail politique. La politique ne devrait pas être une activité spécialisée réservée à une minorité, alors que la démocratie postule l’ouverture à tous des fonctions politiques.

On peut en venir au questionnement suivant : en quoi les mécanismes de la sous- représentation des femmes en politique favorisent la virilité du milieu politique?

Il est donc nécessaire de répondre à cette interrogation en séparant notre analyse en 3 parties , dans un premier temps nous allons parler de la difficulté de l’accès au métier politique, qui favorise les hommes que les femmes. Afin de poursuivre notre raisonnement sur la faible représentativité des femmes dans le domaine de la politique malgré l’adoption

de loi. Pour conclure notre analyse sur les mécanismes de renforcement masculin par le sexe, en discriminant les femmes dans le champ politique.

I / L’accès au métier politique, une affaire d’hommes.

La politique est une institution dans laquelle la part des élus masculins est bien supérieure à celle de leurs opposées, ce mécanisme est en effet systématique, en particulier lors des élections, qu'elles soient municipales, régionales ou présidentielles ou bien encore européennes.

● A. Faire de la politique autrement.

Julien Boelaert, Sébastien Michon et Étienne Ollion sont les auteurs d'une enquête empirique basée sur des informations biographiques recensées par les Assemblées qui eu lieu en 2017, le sujet abordé est celui de la professionnalisation partisane des partis politiques qui est croissante depuis les années 1970. La part des députés au passé de salariés d'un entourage politique croît dans tous les partis sur la période de 1978 à 2012 (de 22% à 32% au LR, de 6% à 36% dans les groupes socialistes ou encore de 20% à 38% au centre). Le parcours politique de François Fillon est un parfait exemple de ce phénomène : il devient l'assistant parlementaire du député Joël Le Theule pendant ses études pour ensuite le succéder à sa mort et connaître une carrière politique de premier plan (il est devenu député, sénateur, ou encore ministre). Nous pouvons ainsi identifier un caractère fort du champ politique français: celui de l'ascension rapide des collaborateurs au sein de leurs partis. Ces derniers ont, depuis leurs intégrations très jeunes, un accès privilégié à la politique, par exemple : entre 1986 et 2015, 64% des ministres avaient un passé de député. Ce processus participe à un phénomène d'entre-soi politique partisan et masculin par un "effet parité" où les nouvelles venues ont des carrières plus courtes que celles de leurs homologues masculins. Les politiciens au passé de collaborateurs disposent, de plus, de mandats électifs plus longs: ils avaient en moyenne 43,2 ans à leur premier mandat contre 48,8 ans pour les autres et le temps écoulé entre leurs premier mandat électif et leurs premier mandat à l'Assemblée était pour eux de 8 ans contre 10,7 ans.

Les inégalités de parité sont donc structurelles dans le champ politique français mais la loi dite "parité" du 6 juin 2000 va prendre des mesures pour gommer ces inégalités.

● B. Instrumentation de la loi sur la parité.

Catherine Achin et Sandrine Lévêque vont néanmoins nous indiquer, de par leurs travaux sur la parité, que la "bonne volonté paritaire" avancée par cette loi de 2000 ne permet pas une application concrète de l'égalité entre femmes hommes dans les institutions politiques. Les dominants masculins de la politique vont afficher une résolution unanime à l'égalité paritaire notamment lors des élections présidentielles où les candidats présentent un parti composé autant de femmes que d'hommes choisissant ses ministres selon le degré de compétence. Les femmes connaissent cependant une forte rotation à l'Assemblée: elles sont remerciées puis remplacées par d'autres

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