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Les Femmes Dans La Vie Politique

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Par   •  29 Octobre 2013  •  1 868 Mots (8 Pages)  •  1 264 Vues

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Les femmes dans la vie politique :

Le monde politique apparaît aujourd’hui encore comme un domaine majoritairement masculin. A tel point que c'est un des arguments majeurs pour revendiquer que les soient plus impliquées dans la vie politique. L'un des axes principaux d'analyse est de faire de la sous représentation des femmes le résultat d'une conception dominante mettant les hommes en avant. Ce modèle sexuellement différencié qui assigne le privé aux femmes et le public aux hommes.

I. Les femmes dans la vie politique, un long apprentissage :

A. Les femmes et le droit de vote :

L'attribution du droit de vote aux hommes en 1848, aux femmes en 1944, soit un siècle plus tard. Cette exemple français est marquant car il est accentué par nos voisins qui l'ont fait bien avant : Finlande-Norvège en 1906. Danemark en 1915. La France a une vision individualiste de la citoyenneté selon Pierre Rosanvallon. Il a essayé de comprendre pourquoi au XIX ème siècle les femmes n'ont pas eu le droit de vote, c'est à cause de la conception individualiste de laquelle le droit de suffrage dérive de l'égalité politique entre les individus or les femmes ne sont pas reconnues comme étant des individus car en raison de leur appartenance à la nature, (elles sont procréatrices) on estime qu'elles ne sont pas capables d'être autonomes. Du fait qu'elles fassent des enfants on considère qu'elles étaient toujours sous influence, notamment du père de l'enfant. Cette pensée remonte jusque la Révolution française et concerne les domestiques, les femmes, les criminels etc.

Dans les pays anglo-saxons c'est sur la base du même argument de la procréation qu'elles se sont vues doter du droit de vote, elles ont été appelées aux urnes en tant que femme. Or en France on est très attaché à l'universalisme, il n'y a pas les hommes et les femmes mais un seul individu universel. Cependant au sortir de la deuxième guerre mondiale, parce que les autres pays ont déjà donné le droit de vote aux femmes et que les femmes ont contribué à la victoire, le Général de Gaulle donne le droit de vote aux femmes. Cette évolution sociale et culturelle s'est imposée aux politiques.

Du point de vue de leur comportement électoral on a pu voir un « gender gap » (fossé du genre) c'est à dire un écart de comportement politique selon le sexe. De l'attribution du droit de vote jusque les années 70, les femmes votent moins que les hommes et elles votent plus à droite, période d'apprentissage. Des années 70 jusque le milieu des années 80 c'est une période de stabilisation car femmes et hommes se comportent de la même façon. A partir de la fin des années 80 jusqu'à aujourd'hui un nouveau fossé se forme et les femmes votent plus et plus souvent avec un vote progressiste. En 1965, 34% des françaises votent pour De Gaulle et 13% pour Mitterrand. La fin des années 80 sont la consécration de l'autonomie électorale des femmes.

Elles refusent beaucoup plus que les hommes à voter aux extrêmes, en 2002 si seul les femmes avaient voté, Jean Marie Le Pen n'aurait pas été au 2ème tour. Comment expliquer ce nouveau « gender gap » ? Les femmes du fait de leur esprit maternel sont plus tournées vers les autres et plus pacifiques, d'autres sociologues rejettent cette vision des choses, pour eux cette différence s'explique dans leurs statuts économiques car elles sont souvent plus défavorisées que les hommes. (travaux précaires, plus d'aides sociales etc.) Les partis de gauches sont également plus impliqués dans le combat pour la cause féminine.

Pour la participation des femmes dans la vie politique il n'y a plus de retard en revanche dans les instances dirigeantes il y a une relégation, minoration des femmes dans la sphère publique. 18,5% à l'Assemblée, 22% au Sénat et 46% dans le premier gouvernement de Fillon et 34% dans le deuxième. Voyant cette discordance il a fallu mettre en place des dispositifs, l'argument est de dire que si on laisse la nature faire il faudrait encore un siècle pour qu'il y est une parité.

B. Le cheminement vers la parité :

L'acte de naissance de la revendication des femmes dans la vie publique est née en 1978 aux élections législatives où il y a eu une liste de 50 femmes de faite pour montrer que les femmes n'étaient pas présentes dans la vie politique. Le constat est qu'il n'y avait presque aucun moyens d’être élues pour elles car elles n'étaient investis par aucun partis. Ces femmes ont proposé qu'il y est un grand ministère de fait, avec un crédit important pour les femmes. Leur autre revendication était l'instauration de quota qui fixe un nombre minimal de femme pour les postes à responsabilité et aux élections. Une autre proposition était de mettre fin à la cohabitation des couples pendant au moins une génération pour en finir avec la division archaïques des taches ménagères dans les couples. Autre mesure plus réaliste est la création d'un congés de paternité. Ces femmes n'ont pas eu un grand succès électoral mais elles ont obtenu le fait que la cause des femmes soient inscrites sur l'agenda.

A partir des années 80, il y a une féminisation des instances publiques. Mais dans les instances du Sénat et de l'Assemblée sont préoccupantes, en 1981 seulement 26 femmes sont élus députés et 34 en 1986. LE débat sur le quota de femmes prend de l'ampleur si bien que Mitterrand avait proposé un quota de 30% de femmes sur les listes. Une telle mesure heurte de plein fouet l'égalité des citoyens face à la loi car en réservant un certain nombre de sièges aux

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