Economie : Chine-Afrique

Sujet n° 28

Les relations Chine-Afrique : nouvelles responsabilités et nouveaux défis d’une puissance mondiale en devenir

Les objectifs de la Chine en Afrique

relations Chine-Afrique : développement au cours des dix dernières années 🡪 échanges et des projets de coopération

Chine : nouvelle politique africaine

        - besoins économiques croissants

        - montée en puissance sur la scène mondiale

Chine a toujours privilégié les relations bilatérales avec les États de ce continent car différences politiques, économiques et culturelles, ainsi que les divisions

ministère chinois des Affaires étrangères : 2 départements distincts

        - Asie occidentale et de l’Afrique du Nord (y compris de la Mauritanie et des deux Soudans)

        - Afrique subsaharienne et des pays de l’océan Indien

solidarité Sud-Sud et anti hégémonique (anti-impérialiste ou anti-néocolonialiste)

Afrique : nombre élevé d’États : 55 Etats reconnus soit par l’UA Union africaine, soit par l’ONU, soit par les deux à la fois. Le Maroc a rejoint l’Union africaine (UA) en janvier 2017

Problème de Taïwan : éviction de Taïwan d’Afrique a longtemps été un objectif prioritaire de la diplomatie chinoise

derniers États qui reconnaissent la République de Chine, le nom officiel de Taïwan, auront capitulé (Burkina Faso, Gambie, São Tome et Principe, Swaziland)

réaliser des projets d’infrastructure à haute charge symbolique (palais de la présidence, stades nationaux, hôpitaux) 🡪 exemple siège de l’Union africaine (UA) à Addis-Abeba, inauguré en 2012

principaux objectifs années 1990

> économiques : 

-matières premières et produits agricoles 🡪 besoin 🡪 acquisition d’entreprises d’extraction ou de concessions d’exploitation, notamment de forêts ou de terres

        -rééquilibrage de ces importations par la vente d’une quantité croissante de produits manufacturés ou de consommation courante bon marché

        - tirer parti des besoins criants de l’Afrique en infrastructures (routes, chemins de fer, barrages, installations portuaires, etc.) 🡪 renforcer et internationaliser les firmes chinoises actives dans ces secteurs + domaines qui en découlent (industrie automobile)

> politique :

-accroître l’influence diplomatique de la République populaire

- appel à « sortir du pays » (zouchuqu) lancé par l’ancien président Hu Jintao en 2005 🡪 échanges économiques et humains sino-africains

- alternative crédible aux partenariats traditionnels avec les pays européens, les États-Unis, le Japon et la Corée du Sud ou même avec les autres émergents

FOCAC : aide (20 milliards de dollars de « ligne de crédit » en 2012) + tisser des liens

agrandi ses ambassades en Afrique, y a multiplié les instituts Confucius d’enseignement du chinois et y a renforcé la présence de ses journalistes et de ses stations de radio

Chine privilégie ceux qui, de par leur puissance régionale ou du fait de leurs richesses en ressources naturelles, peuvent le plus contribuer à la montée de l’influence chinoise sur le « continent noir » : Afrique du Sud, membre des BRICS depuis 2011, mais aussi le Nigeria, l’Égypte et l’Éthiopie [Cabestan, 2012] ; dans le second, le Soudan (et désormais le Sud-Soudan), l’Angola, l’Algérie, la République démocratique du Congo (RDC) et le Niger.

politique étrangère tous azimuts qui se moque de l’orientation politique ou même stratégique des pays africains qu’elle approche

> militaire / sécurité

-sécurité de ses intérêts et ressortissants en Afrique

implantations d’entreprises et des projets de coopération chinois 🡪 présence croissante d’une main-d’œuvre puis d’une nouvelle diaspora en provenance de la République populaire sur le continent (entre 2 millions et 5 millions aujourd’hui)

incidents (assassinats, prises d’otages, tensions avec la population locale) 🡪 renforcer la protection consulaire de ses sociétés et de ses citoyens

exemple : évacuation réussie de plus de 35000 Chinois de Libye en 2011

participation de la Chine depuis la fin 2008 à la lutte contre la piraterie en mer au large du golfe d’Aden ou, sous l’égide de l’ONU, à diverses opérations de maintien de la paix sur le continent africain (RDC, Côte d’Ivoire, Soudan, Liberia, Sahara occidental et bientôt Mali) illustre cette montée des préoccupations sécuritaires de la République populaire

neutraliser ou de désamorcer les critiques et les tensions que sa nouvelle présence en Afrique a pu faire apparaître 🡪 moyens diplomatiques et financiers 🡪 capacité de communication et des éléments de « puissance douce » (soft power)

exemples :

.en 2007 au Darfour (région de l'Ouest du Soudan) : pressions exercées par Pékin sur le régime d’Al-Bachir pour accepter une force d’interposition mixte ONU-Union africaine

.en 2012 le rôle qu’a joué la Chine dans les négociations entre Khartoum (capitale du Soudan) et Djouba (capitale du Soudan du Sud) pour rouvrir l’oléoduc entre les deux Soudans 🡪 reprise de ses approvisionnements pétroliers en provenance des Soudans (80 % des réserves sont au sud)

L’irruption sans précédent de la présence chinoise en Afrique

Un volume d’échanges commerciaux en rapide expansion

économique et avant tout commerciale : échanges bilatéraux entre la République populaire et les pays africains ont explosé, passant de 12 milliards à 200 milliards de dollars américains entre 2000 et 2012 (somme importations + exportations)

• 2 rang des partenaires commerciaux de l’Afrique (Afrique du Nord comprise) derrière l’Union européenne (439 milliards) devant les États-Unis depuis 2009 : 166 milliards de dollars, contre 115 milliards pour les États-Unis  - statistiques chinoises [National Bureau of Statistics of China, 2012] inclut pas Hong Kong

années 2000, la Chine est peu à peu devenue le 1 fournisseur de la majorité des pays africains

.importations chinoises :

..ressources naturelles (80 % en 2010 comme en 2000)

..produits pétroliers (65 % contre 75 %)

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