Confucius, Confucianisme Et économie En Chine

Confucius, confucianisme et économie en Chine

Le but ici est de montrer dans quelles mesures la pensée de Confucius a imprégné la mentalité chinoise, et ce même après la Révolution Culturelle de Mao. On va plus spécifiquement s’intéresser au domaine économique, au vu des transformations du marché chinois et de son ouverture à l’occident ces dernières années. Cette démarche s’inscrit dans l’optique de comprendre quelles sont les spécificités culturelles chinoises dans ce domaine afin de faciliter les échanges avec l’occident voire de trouver de nouvelles pistes pour repenser notre propre vision de l’économie et de l’entreprise, comme notre conception du management par exemple.

L’introduction se composera alors d’une brève biographie de Confucius, en insistant sur sa profession de ministre, et donc d’homme de terrain pour éviter l’écueil de le restreindre à sa condition de philosophe. On insistera aussi sur le fait qu’il est très difficile de distinguer ce qui vient directement de la pensée du Maître que ce qu’en ont dérivé ses disciples. (Plus de détails nécessaires à ce sujet, en assumant notamment que l’on ne pourra se croître fidèle à la pensée directe de Confucius puisque personne ne la connaît vraiment - tous les écrits lui sont largement postérieurs). On donnera aussi une définition du confucianisme, assez large, notamment car elle est à mi-chemin entre un mode de vie, une religion et une idéologie politique. Les anachronismes sont également inévitables, mais c’est peut-être aussi ce qui fait l’intérêt du sujet (nous ne sommes pas des historiens).

Pour le plan, on va donc partir de l’unité de base économique, à savoir l’entreprise, pour élargir à la conception globale de l’économie que sous-tend le confucianisme (et notamment se demander dans quelles mesures la pensée est compatible ou non avec le capitalisme).

I/ Le confucianisme dans l’entreprise : implications de la pensée dans le management

Le confucianisme était fait à la base pour gouverner l’Etat, puis peu à peu il s’est répandu comme valeurs qui ont dérivé dans les entreprises. « Le confucianisme est une philosophie du gouvernement qui s’adresse au souverain, lui proposant un cadre d’action et ne lui laissant pas d’alternative quant au mode d’exercice du pouvoir. ».

• Une autre vision du manager.

Certaines valeurs du confucianisme s’appliquent directement au comportement du manager : efficience invisible du Sage : grâce à son comportement, ses subordonnés ne peuvent pas ne pas être transformés → légèreté et inéluctabilité du pouvoir, séduction. (ex de l’étoile polaire). L’ensemble du système repose donc sur le souverain pour un résultat sans efforts. D’où l’importance dans la logique de se perfectionner soi-même (xiu shen) « management par adhésion naturelle grâce au seul déploiement du sens de l’humain » -> charisme (obéi sans besoin de commander).

Quelques valeurs du confucianisme que doit adopter le manager pour justement devenir un « sage » que ses subordonnés ont envie d’imiter:

4 L’excellence apprendre, chercher à se perfectionner, connaître les autres et faire de cette quête un devoir quotidien.

o Sens de l’humain :

• Yi = équité rituelle

• Li = système de codification des relations humaines

• L’importance de la hiérarchie dans la structure des relations (parallèle avec la logique des trous structuraux de Ronald Burt)

o Les 5 relations qui structurent la société. Impact sur la gestion de l’entreprise.

o Relations = force grâce au retour sur investissement et possibilité de couvrir un espace très large par transitivité. Considérées comme un capital mais hiérarchisé selon la nature du groupe d’appartenance, la nature du service initial rendu et le coût d’entretien de la relation.

II/

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