Catherine Achin et Sandrine Lévêque, « ‘Le genre c’est la classe ?’ Capitaux corporels identitaires, compétition politique et contextes sociaux »
Commentaire de texte : Catherine Achin et Sandrine Lévêque, « ‘Le genre c’est la classe ?’ Capitaux corporels identitaires, compétition politique et contextes sociaux ». Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Paul Valadoux • 12 Novembre 2015 • Commentaire de texte • 1 112 Mots (5 Pages) • 1 055 Vues
Science politique, approches et terrains
Valadoux Paul
n°2124852
Catherine Achin et Sandrine Lévêque, « ‘Le genre c’est la classe ?’ Capitaux corporels identitaires, compétition politique et contextes sociaux », in Eric Agrikoliansky et al. (dir.), Paris en campagne. Les élections municipales de mars 2008 dans deux arrondissements parisiens, Bellecombe-en-Bauges, Le Croquant, 2011, chapitre 8, p. 263 à 284.
Synthèse de texte :
« Le genre c'est la classe ? » est un texte d'une vingtaine de pages extrait de l’œuvre « Paris en campagne. Les élections municipales de mars 2008 dans deux arrondissements parisiens ». Si cette enquête nous propose dans son ensemble une analyse complète d'une campagne au niveau local, l'extrait étudié, rédiger par Catherine Achin et Sandrine Lévêque, maîtresses de conférence et chercheuses en science politique, s’intéresse lui à l'influence du genre et du contexte local sur la stratégie politique employé par les élu(e)s lors d'une élection.
Selon les deux auteurs, la compétition politique entre deux femmes au niveau local serait fortement influencé par le genre ainsi que par l'espace géographique dans laquelle cette dernière prendrait place, limitant ainsi « l'autonomie du champ politique ».
Dans un premier temps elles démontrent que l'utilisation de ressources politiques ou non ainsi que leur efficacité dépend très fortement du contexte local dans lequel on se trouve : « les configurations politiques locales, renforcées par des logiques sociales propres à l'environnement dans lequel elles sont produites, exacerbent ou neutralisent en partie l'usage des différents types de ressources politiques » . Dans le but de le démontrer , les deux auteurs compare les stratégies politiques utilisées dans deux arrondissements parisiens bien distincts, un 10e arrondissement « bobo » de gauche en mouvement perpétuel face à un 16e arrondissement « bourgeois » de droit, figé et aux codes sociaux strictes.
L’exemple qui est donné dans le texte et celui du capital partisan qui « ne joue pas de la même manière dans la réussite des candidats et candidates selon le parti et l'arrondissement », quand dans le 10e le « Poids des capitaux militants accumulés au cours de trajectoire d'engagement […] le PS du 10e témoigne parfaitement de l'emprise des logiques partisanes sur la compétition politique » à l'inverse dans le 16e « l'expérience militante ou institutionnelle semble même parfois constitué un handicap » amenant alors à privilégie les « ressources personnelles, accumulées en dehors du parti.. ».
L'explication avancée par les deux politologues est que si « l'effacement relatif de ces différences entre arrondissement et appareils partisans qu'on peut constater pour les hommes ne se confirme par s'agissant des femmes ainsi pour « les candidates du 16e, les ressources collectives semblent largement insuffisantes pour s'imposer face à leurs homologues masculins, alors même qu'elles sont devenues centrales pour ces derniers ».
Dans un second et dernier temps les auteurs choisissent de se concentrer sur l'influence de l'espace local sur la stratégie mise en place par les « compétiteurs-trices » politiques.
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