Devoir 2 CNED 1S BRIC
Dissertation : Devoir 2 CNED 1S BRIC. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Jorge Alberto Pineda • 23 Avril 2017 • Dissertation • 2 650 Mots (11 Pages) • 803 Vues
Fort d’un quart de la surface terrestre et de 40% de la population mondiale, les BRIC génèrent près d’un quart du PIB mondial. C’est en 2003, dans un rapport d’investissement de Goldman Sachs que le célèbre acronyme « BRIC », Brésil, Russie, Inde et Chine, est publié pour la première fois. Ces pays, longtemps considérés comme des pays en développement, deviennent des “pays émergents” en 1980 au moment où la mondialisation devient une réalité géo-économique. Hélène Lafaye dans son article intitulé « Les BRIC, quoi de neuf? » nous donne une nouvelle notion sur les caractéristiques et origines économique ou historique des BRIC, puis elle nous présente leurs avenir et impact sur le monde. Ces nouvelles puissances bousculent donc l’ordre mondial, ainsi on se demandera en quoi ces pays transforment le paysage économique et géopolitique du monde actuel. Dans un premier temps on verra, à travers le document, quel est l’impact des BRIC sur le monde moderne, avant de nous intéresser à l’évolution géopolitique et économique du monde aux XIXe et XXe siècles et pour finir on verra quelles est l’avenir pour les BRIC.
Hélène Lafaye, l’auteur du document, « Les BRICS, quoi de neuf ? », un article paru en 2010, nous présent les caractéristiques et l’avenir de ces nouvelles puissances. Elle parle de la notion de « pays émergents », terme datant des années 80, au moment où la mondialisation devient une réalité géoéconomique. Les BRIC sont d’abord définis comme des lieux d’investissement ou de « marchés émergents ». Cette notion a été utilisée pour «amener les investisseurs dans les pays du Sud, principalement asiatiques ». Ces pays dits en développement vont devenir peu à peu, grâce aux investissements de compagnies extérieures (qui consistent, en majorité, en la fabrication ou l’industrialisation de biens) des « puissances émergentes ». Notion que la Banque mondiale utilise par la suite pour remplacer celle de Tiers-monde et même celle de Sud.
Si on parlait de « pays émergent » autrefois, c’est que ces pays n’avaient pas ou très peu d’influence sur le marché économique et la géopolitique, mais maintenant, les BRIC étant des lieux permettant des grands investissements, ils deviennent des puissances avec du poids et de l’importance dans l’économie mondiale.
Les BRIC sont une force économique, ils sont caractérisés « par des vastes territoires, du potentiel de ressources », une croissance rapide, récente et qui ne cesse d’augmenter, d’ailleurs leur PIB cumulé représente aux alentours d’un quart du PIB mondial en 2013. Ils sont destinés à évoluer et à surpasser les autres grandes puissances comme les États-Unis ou l’Union européenne. Helene Lafaye prédit que la richesse des BRIC dépasserait, en 2042, celles des pays du G7. Un exemple pour démontrer la croissance de ces pays est la Chine. Elle est à la tête du commerce extérieur et pour cela est surnommée la « locomotive de l’Asie ». En seulement 20 ans, elle passe du 20ème au 7ème rang dans le classement des PIB et en 2050 on estime que le PIB de la Chine sera supérieur à celui des États-Unis. La Chine est le pays qui détient la plus grande partie de la dette américaine : soit 1 270.5 milliards sur les 19 000 milliards de dollars en 2016.
Ces nouvelles puissances ont remporté une position importante dans un ou plusieurs domaines du commerce : la Chine dans la production de textile et le matériel électronique, la Russie dans le secteur de l’énergie avec le nucléaire et le pétrole, le Brésil dans l’agroalimentaire et la culture et l’Inde dans l’informatique. Ainsi, la forte croissance des investissements directs (IDE) vers ces quatre pays, avec plus de 270 milliards de dollars de flux annuel en 2011, augmente la consommation intérieure de ceux-ci.
Ces pays émergents ont une grande importance dans le monde et ce, grâce à leur économie, leurs ressources et le territoire détenu. De cette manière ils remplissent un rôle majeur dans le commerce mondial et ont donc une place nouvelle et prioritaire dans les politiques internationales.
On parle donc de monde multipolaire : « la multipolarité se manifeste par l’existence de plusieurs pôles de puissances politiques et économique, ici principalement les États-Unis, l’Union européenne et les BRIC, qui s’équilibrent les uns les autres, les plus forts imposant autour d’eux leur propre vision du monde, (définition de La Toupie) ». Les BRIC démontrent que l’économie mondiale actuelle repose sur plusieurs grandes puissances. Mais le monde n’a pas toujours été ainsi...
Les XIXe et XXe siècles sont des époques au cours desquelles le monde avait une économie qu’on appelle unipolaire ou économie-monde. Ce concept désigne un système autonome et intégré d'échanges internationaux centrés sur une ville ou un État qui regroupe l'essentiel des fonctions de commandement économique mondial, biens manufacturés, échanges, monnaie.
La révolution industrielle qui prend son essor en Angleterre, à la fin du XVIIIe siècle, ouvre une période de croissance économique sans équivalent dans l’histoire de l’humanité. Le Royaume-Uni devient ainsi " l’atelier du monde ". Grâce aux avancées technologiques comme la mécanisation, le Royaume-Uni est de loin la première puissance industrielle mondiale par rapport aux autres pays européens. Telle est la puissance du pays ; en 1850, elle va produire 40% des biens manufacturés de la planète. Londres devient ensuite le premier port mondial, et la « City » de Londres, la principale place financière. Le pays possède grâce à son vaste Empire colonial de plus d’un tiers du globe et d’un quart du total de la population, en reliant tous ses territoires et les territoires internationaux, la plus grande puissance maritime de l’époque avec 60% du contrôle commercial. Tous ces points permettent au Royaume-Uni de disposer d’un important commerce extérieur mondial, cela va être alors facilité par sa politique de libre-échange. En 1860 ce pays concentre 53% de la production mondiale et 25% des exportations
En 1913 près de la moitié des capitaux investis dans le monde sont britanniques. La livre sterling est ainsi la monnaie internationale de référence à la fin du XIXe siècle et jusqu’à la Première Guerre mondiale : la moitié des transactions internationales s’effectuent en livre sterling, indexée sur l’or.
Les Britanniques impulsent ainsi la mondialisation du XIXe siècle. La domination britannique est financière, territoriale, technologique, industrielle et politique dans le XIXe siècle. Mais le Royaume-Uni connaitra un déclin relatif entre la fin du XIXe siècle et l’après-Première Guerre
...