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DVM3570 A-Raisonnement quantitatif en développement international

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Par   •  1 Décembre 2022  •  Dissertation  •  3 731 Mots (15 Pages)  •  285 Vues

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Examen Final- Rapport de recherche

Présenté par Khadidiatou SARR (300072673)

Dans le cadre du cours DVM3570 A-Raisonnement quantitatif en

développement international

Soumis au professeur Ibtihel Bouchoucha

Université d’Ottawa

Le 20 Avril 2022

1.Résumé

Les inégalités dans le monde sont en hausse depuis plusieurs années. Plusieurs organisations et plusieurs pays tentent de mettre en œuvre des stratégies pour réduire ces inégalités qui creusent les instabilités dans le monde. D’après Oxfam, en 2018, la Tunisie faisait partie des premiers « pays d’Afrique du Nord et Moyen-Orient en matière d’engagement à la réduction des inégalités » (Oxfam, s. d, p. 1) L’objectif de notre travail est de connaître les facteurs qui sont liés aux inégalités en Tunisie. Ainsi, notre problématique est énoncée comme suit : Quels sont les facteurs qui sont à l’origine des inégalités régionales de conditions de vie en Tunisie ? Nous allons porter une attention particulière sur les facteurs économiques et sociaux tels que l’influence du milieu ou encore l’activité économique qui est surtout liée aux inégalités monétaires. Pour répondre à notre question, nous nous sommes basés sur les données de l’enquête PAPFAM, sur la santé familiale en Tunisie. Nous avons ainsi effectué une analyse descriptive, un test de significativité des variables, une analyse multivariée et une régression logistique. D’après les résultats obtenus, le milieu rural ou urbain a une influence sur la capacité d’accès des individus aux ressources de base comme l’eau. Les individus qui vivent en milieu urbain sont dans de meilleures conditions que ceux qui vivent en milieu rural. En outre, l’activité économique des individus crée des inégalités monétaires mais dépend également de leur niveau de scolarité. En se basant sur l’analyse de données qualitatifs des différents articles présentés ci-dessous, nous pouvons également déduire que l’environnement familial a une incidence sur les inégalités, en termes de dotation en ressources de l’individu. Ces conclusions nous donnent un aperçu plus clair des différents facteurs qui peuvent être à l’origine des inégalités de conditions de vie en Tunisie. Pour apporter des changements, ces facteurs devraient être pris en compte dans les éventuelles stratégies de réduction.

2. Introduction

Dans le monde actuel, on note des inégalités qui se présentent sous plusieurs formes et qui sont accentuées par la mondialisation. Celles-ci peuvent être observées au niveau économique, c’est à dire par rapport aux revenus ou aux richesses, et au niveau social, à savoir les inégalités liées au sexe ou aux classes sociales. Selon l’ONU, « les inégalités nuisent au progrès économique, ce qui contribue à aggraver les disparités sociales. » Le dixième objectif de développement durable (ODD) intitulé « Inégalités réduites » a été mis en place dans la perspective de réduire les inégalités grandissantes et de favoriser l’intégration économique de toutes les populations. En effet, les inégalités sont présentes entre les pays du monde, mais aussi au sein d’un même pays. D’après le PNUD, 40% du revenu mondial est réparti entre les 10% les plus riches. De plus, dans les pays en développement, les inégalités des revenus ont augmenté de 11% entre 1990 et 2010. L’origine des inégalités sous ses diverses formes fait l’objet de plusieurs études et cette tendance haussière observée notamment dans les pays en développement, nous pousse à porter une attention particulière à ce sujet. D’après l’Oxfam, en Tunisie, « en 2017, les 10% les plus riches détenaient plus de 40% du revenu national contre seulement 18% pour la moitié de la population la moins aisée. ». Il ajoute que « le taux de pauvreté atteindrait 28% en moyenne. » Ainsi, tout au long de notre travail, nous chercherons à répondre à la question suivante : Quels sont les facteurs qui sont à l’origine des inégalités régionales de conditions de vie en Tunisie ? Nous présenterons d’abord une recension des écrits ; ensuite nous définirons les objectifs et les hypothèses de notre travail de recherche ; et, nous exposerons l’aspect méthodologique avec la description des données, les variables dépendantes et indépendantes, les statistiques et l’analyse descriptive. Après avoir effectué l’analyse descriptive, nous ferons également un test de relation entre les variables. Puis, nous réaliserons une analyse multivariée et enfin, nous ferons une régression logistique.  

3.Problématique

  Littérature

Pour appuyer notre recherche, nous ferons l’analyse de différents articles. Premièrement, dans l’article théorique de Boughzala, El Lahga, Bouassida et Ferjani, on évoque les inégalités en Tunisie sous leurs formes monétaires et non monétaires. Ces auteurs essaient de comprendre l’origine de ces inégalités et d’analyser leurs impacts sur la pauvreté. Ils proposent également des solutions pour les disparités, notamment avec la modification des politiques publiques. Dans leur cadre analytique, les auteurs insistent sur la distinction à faire entre inégalités et injustice. Selon eux, ces deux concepts sont voisins mais différents. La pertinence est de se « demander si toutes les inégalités sont injustes et s’il y a des inégalités acceptables » (Boughzala ; Lahga ; Bouassida ; Ferjani, 2020, p. 4) Les inégalités liées aux dotations des populations en ressources sont injustes mais il serait bien d’accepter qu’un individu A soit dans de meilleures conditions qu’un individu B, car il a fourni plus d ‘efforts et de travail ; par conséquent toutes les inégalités ne sont pas injustes. L’objectif de l’article est de produire une analyse complète des inégalités monétaires et non monétaires. Les inégalités monétaires sont celles liées aux revenus ou aux richesses et les inégalités non monétaires sont liées au bien être ou à l’accès à des services de base comme la santé. Les auteurs avancent comme hypothèse que les inégalités de revenus sont plus accentuées dans certaines régions tunisiennes que dans d’autres. En effet, les revenus du littoral (milieu urbain) sont supérieurs à ceux de l’intérieur (milieu rural). De plus, les conditions de vie dépendent de plusieurs facteurs comme l’environnement de l’individu ou son niveau d’éducation. Dans le cadre de leur étude, ils ont utilisé plusieurs variables comme : le milieu, le niveau d’éducation et la famille. Les inégalités sont mesurées à l’aide d’indicateurs comme l’indice de Gini et l’indice de Theil, et au moyen de l’analyse de la répartition des revenus. Pour compléter leur étude, les auteurs s’appuient principalement dans leur méthodologie, sur des statistiques et des études faites par la Banque mondiale et l’Institut National de la Statistique, mais aussi sur des travaux réalisés par d’autres auteurs. En plus, on note l’utilisation de méthodes quantitatives tout au long de l’article. Ce dernier nous permettra de répondre à notre question de recherche, car il s’intéresse principalement aux déterminants des inégalités. Il présente une comparaison des dépenses effectuées au niveau du littoral et celles de l’intérieur, ce qui nous donne un aperçu de la répartition des revenus, et des disparités dans ces milieux. Il fait également un lien entre les inégalités de revenu ou de conditions de vie et des facteurs tels que la famille ou l’éducation.

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