Correction Du Commentaire sur la démocratie de J-J Rousseau
Mémoires Gratuits : Correction Du Commentaire sur la démocratie de J-J Rousseau. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar danycourant9 • 11 Novembre 2014 • 3 201 Mots (13 Pages) • 1 254 Vues
Un commentaire de ce texte :
Introduction
Accroche :
La démocratie est « le gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple » selon la formule d'Abraham Lincoln reprise dans la Constitution du 4 octobre 1958, en son article 2 pour principe de la « Souveraineté ».
Le gouvernement par le peuple, reflète la perfection rousseauiste : objet du commentaire de texte !
Situer l'auteur et le texte dans son temps :
Le philosophe J-J Rousseau : 1712 – 1778, philosophe et écrivain suisse de langue française -
Maître-ouvrage : « du contrat social ou principes de droit politique » : publié en 1762, pensée philosophique et politique de Rousseau. Son œuvre, écrite en France, entraîne l’hostilité des autorités politiques et religieuses. Il se réfugie en Suisse puis en Angleterre.
Contexte de l’œuvre : fin XVIIème siècle : siècle de bouillonnement intellectuel, de remise en cause et de volonté de changement politique. « L'esprit du siècle », ainsi dénommé par J-J Chevallier, renvoi à la contestation par un certain nombre de philosophes de l'Ancien-régime. Critique du joug des préjugés, attaque de l'Église (on sait notamment que Rousseau a une vision très négative de la religion catholique), volonté de rationalisme (croire en la raison et non plus en la religion), hédonisme : recherche du bonheur par la libération de l'individu, etc.
Définition de quelques termes de l’extrait :
Définition de la démocratie pour commencer à entrer dans le sujet : « démocratiquement ». Née à l'époque athénienne, la démocratie est le régime dans lequel le peuple (le demos) détient le pouvoir de se gouverner lui-même et prend « l'habitude de la liberté » Machiavel. Aujourd'hui, la démocratie s'est imposée comme la forme de gouvernement traditionnelle des pays occidentaux en tant qu'elle constitue « le pire des régimes à l'exception de tous les autres ». Churchill.
Définition du peuple : « peuple de dieux » Au sens étymologique, populus, se définit comme l'ensemble des citoyens. Peuple, selon J-J. Rousseau : définition
Définition du gouvernement : Sens général : Il désigne la constitution d’un État, le système constitutionnel dans son ensemble : comment un État est-il gouverné ? Parce que « gouverner » consiste à choisir, diriger et commander, il doit être mis en principe entre les mains du peuple pour que règne la démocratie. C’est la démocratie au sens moderne du terme : c’est-à-dire le « gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple » ! Quand bien même la souveraineté, « puissance de commander et de contraindre sans pouvoir être commandé et contraint par qui que ce soit » [J. Bodin], appartient au peuple, on peut parler de « gouvernement du peuple ».
Ainsi, l'histoire de la démocratie coïncide avec celle de la souveraineté du peuple. Il a fallu des siècles avant que le peuple ne devienne le titulaire de la souveraineté. Elle a d'abord appartenu à Dieu, à l'empereur puis au roi avant de revenir au peuple ou à ses mandataires. La souveraineté pouvait être divine : elle s'incarnait dans l'empereur ou le roi au nom de Dieu. Il a fallu attendre le siècle des lumières et les théories du contrat social, ainsi que la Révolution française, pour que la souveraineté se « démocratise ». Avec les théories du contrat social, chaque individu devenait détenteur d'un « morceau », d'une « parcelle » de souveraineté, alors qu'avant, elle appartenait à un seul individu, censé l'avoir reçu de Dieu. La Révolution a cassé les codes de la souveraineté : elle en a régénéré le sens et la réalité. Il n'a plus été compris que l’État soit le roi, ou le roi l’État : il devenait la « chose du peuple ». Les théories philosophiques du contrat social ont le mérite d'avoir légitimé la prétention du peuple à se gouverner librement, à le vouloir et à le pouvoir. Pourquoi un seul homme pouvait avoir l'autorité sur tous les autres ? La domination était perçue comme une injustice.
Ainsi, notre auteur J-J Rousseau écrit : « Le souverain peut bien dire : je veux actuellement ce que veux cet homme, ou du moins, ce qu'il dit vouloir. Mais il ne veut pas dire : ce que cet homme voudra demain, je le voudrai aussi, puisqu'il est absurde que la volonté se donne des chaînes pour l'avenir...La souveraineté ne peut être représentée, par la même raison qu'elle ne peut pas être aliénée.. Toute loi que le peuple n'a pas ratifiée est nulle ; ce n'est pas une loi ». Si le peuple conquiert la liberté, il reste la question de savoir au moment révolutionnaire qui est chargé de gouverner ?
Des thèses s'opposent : celle de J-J. Rousseau par exemple, concevant une « souveraineté populaire » face à celle de Sieyès exposant la théorie d'une « souveraineté nationale ». Selon Sieyès : « La plupart de nos concitoyens n'ont ni l'instruction, ni les loisirs nécessaires pour vouloir décider eux-mêmes des affaires publiques. Leur avis est donc de nommer des représentants, beaucoup plus capables qu'eux-mêmes de décider […] Les citoyens peuvent donner leur confiance à quelques-uns d'entre eux ; sans s'aliéner leur droits ».
D'après J-J. Rousseau, au contraire, « les députés du peuple ne sont pas et ne peuvent pas être ses représentants ; ils ne peuvent être que ses commissaires ; ils ne peuvent rien conclure définitivement ». p. 170.
Or, au sens strict, le mot gouvernement signifie : la branche « exécutive » du pouvoir politique.
Le gouvernement selon Rousseau : son sens contextuel : « J’appelle donc gouvernement ou suprême administration l’exercice légitime de la puissance exécutive, et prince ou magistrat l’homme ou le corps chargé de cette administration ». Du contrat social, livre III – Le gouvernement est « confondu mal à propos avec le souverain ». Puissance législative et puissance exécutive divergent – le pouvoir législatif est souverain, pas le pouvoir exécutif qui lui est subordonné – la puissance exécutive est force et la puissance législative volonté –
L’exécutif est une émanation du pouvoir souverain chez Rousseau. « Dans une législation parfaite, la volonté particulière ou individuelle doit être nulle, la volonté de corps propre
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