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Boko-Haram exposé.

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Par   •  7 Octobre 2016  •  Dissertation  •  1 527 Mots (7 Pages)  •  1 677 Vues

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Boko Haram : le cancer djihadiste qui s’étend en Afrique de l’Ouest

Dans des pays encore agraires, sous-développés, où la démocratie n'a pas encore triomphé, où des incertitudes politiques et sociales se font encore sentir, un nouveau défi se présente pour l’Afrique et de l’Ouest  et pour la communauté internationale.

Une situation sous-développé exposée à la mondialisation à fait émerger une nouvelle forme d'organisation terroriste... matérialisé à travers Daesh au Moyen-Orient, elle est prend le nom de Boko Haram en Afrique de l'ouest. Historiquement, ces protestations islamiques n’ont pas débuté au Nigeria avec Boko Haram. Ce mouvement arrive après d’autres, qui apparaissent notamment dans les années 1970, comme la mouvance Maitatsine. Ce groupe s’est dissout suite à la mort de leur chef, tué dans les années 80 par les forces armées. Cependant, ces différentes mouvances qui prônent une application rigoriste et extrémiste de la charia, réprimées par l’armée, ne cesse de se développer dans le pays.  Boko Haram qui est un mouvement insurrectionnel et terroriste d’idéologie salafiste défendant cette interprétation extrémiste de l’Islam va alors voir le jour en 2002, à Maiduguria, une ville du nord-est du Nigéria, sous l’instigation de Mohamed Yusuf, considéré comme le chef spirituel de ce groupe. Ce prédicateur, reprend à son compte la cause islamique radicale et l’ « anti-occidentalisme ». La secte va d'abord s’implantée par le biais d'écoles coraniques, en l'absence de services publics efficaces et face à un système éducatif élitiste. Initialement dénommée « la  communauté des disciples pour la propagation de la guerre sainte et de l'islam », elle est désormais connue sous le nom de Boko Haram, signifiant par extension pour ce mouvement : « le rejet d’un enseignement perverti par l’occidentalisation. ».

Au préalable, on parlait de Boko Haram comme  une secte par son faible nombre d'adepte et sa radicalité religieuse, mais l'organisation ne peut plus être définit comme telle vu l’ampleur qu’elle a pris aujourd’hui. En effet, suite à la mort en 2009 de leur chef charismatique, Mohammed Yusuf, Boko Haram rentre dans la clandestinité et le terrorisme. Une nouvelle ère accompagné d'un nouveau dirigeant : Bubakar Shekau  qui installe la terreur là où il passe.

Ce tournant radical affecte la région entière,  tant au niveau économique, humain par les nombreuses victimes et les mouvements de population transcendant frontière et continent tant que dans leur place dans les relations internationales.

Un problème qui concerne alors non plus seulement l'Etat nigérian, mais la communauté internationale. On peut donc se poser la question : Dans quelle mesure la montée en puissance de Boko Haram  en Afrique de l’Ouest représente-t-elle un nouveau défi pour la communauté internationale ?

 De prime abord, nous verrons que le développement dans la région de Boko Haram peut profiler la menace d’un djihad africain. Puis nous nous intéresserons, sur les troubles que peuvent apporter dans les relations internationales avec cette partie du monde.

  1. Boko haram et la menace d’un djiahad africain .
  1. La montée en puissance de Boko Haram

Boko Haram à ses débuts n'était qu'un groupuscule local opérant dans le  bidonville de Maïduguri se situant au Nord du Nigéria. Le chef de Boko Haram, Mohammed Yusuf, contrôlait quelques petites mosquées, des lieux où les fondamentalistes pouvaient œuvrer hors du contrôle des forces de sécurité et même des services de renseignement. Petit à petit, l’influence prépondérante de ce prédicateur a commencé à déranger le pouvoir central dans la mesure où il apportait des denrées et des médicaments aux populations, sur le modèle des Frères musulmans en Égypte.

Très vite, l’organisation se politise et attire de jeunes étudiants en rupture avec la société nigériane. Les recrues de cette organisation ne s’engagent pas dans ce groupe que pour des raisons religieuses, mais aussi sociales. En effet, la secte a tiré avantage de la mauvaise qualité du système scolaire, des grèves incessantes, de la corruption des autorités politiques, tout cela étant aggravé par un taux de chômage très élevé. C’est une des raisons pour laquelle « un bon nombre de jeunes ont abandonné l'école pour embrasser l'État émergent de Yusuf, qui leur promettait une vie meilleure », explique le journaliste nigérian Ahmed Salkida.

Dans les premières années, les autorités ne se rendent pas compte de l’envergure que prend Boko Haram dans le pays, malgré la répression qui s’organise. Mais Au Nigeria, les représailles de l'armée n'ont cessé d'alimenter le cycle infernal de la violence. C’est alors qu’en 2009 les combats avec l’armée s’intensifient, entrainant la mort de plus en plus de victimes. Mohammed Yusuf, le chef  charismatique de Boko Haram, a été arrêté dans ces affrontements et éliminé par les forces de sécurité. Dès lors, la secte a décidé de passer à l'action violente et réclamé l'instauration de la charia comme solution aux contradictions sociales du Nigeria. Boko Haram bascule alors dans la clandestinité et le terrorisme. La secte va alors appeler officiellement au djihad et se doter d’un nouveau chef, bubakar Shekau. La secte devient alors un véritable groupe influent, doté de moyens de plus en plus important leur permettant de se constituer une véritable armée. En effet, sur le plan économique, Boko Haram se constitue de  véritables financements qu’il tire des ressources de la vente de ses propres prêches, mais aussi de ses activités de prise d'otages de dignitaires locaux, d’étrangers libérés contre des rançons(.Une rançon de 7 millions de dollars  aurait été versée pour obtenir vendredi dernier la libération de la famille Moulin-Fournier, retenue par les islamistes de Boko Haram dans une zone frontalière du Cameroun et du Nigeria le 20 avril 2013) Grace à ses ressources monétaires, la secte se construit une véritable armée dont les effectifs, difficiles à estimer, s'élèveraient à 15 000 hommes selon certains experts sud-africains. Ceci en fait une vraie menace régionale.

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