Théories et dynamiques des organisations

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Fettah Chamsi. Spécialité : sociologie des entreprises.

Une partie théorique (CM) et une partie pratique (TD) ; chaque séance divisée en deux.

Une note de devoir sur table + note de dossier en groupe. Possibilité de points bonus avec participation et fiches de lecture.

Traitement du sujet de partiel : Dans une première partie on restitue le cours. Quand on a fini ça, on pose une question, on construit une problématique et on y répond. Bien revoir Mayo, Crozier, Flux tendu etc. 3 questions au choix, uniquement 2 à traiter.

Travail de groupe à envoyer pour la 1ère semaine de janvier à f.chamsi@gmail.com avec pour objet « LPGRH PARIS + noms ». Format Word ou PDF, entre 15 et 20 pages, avec rappel des noms. Page de garde, sommaire, bibliographie, annexes..

Histoire des faits économiques

La révolution industrielle au 18ème siècle. Comment s’est-elle passée ? Comment s’est passé le passage de la société féodale à la société capitaliste ? Pendant la société féodale, 90% de la production économique était rurale et 10% dans les villes. Dans les campagnes on a des propriétaires terriens qui emploient des paysans cultivant les terres au profit des seigneurs. En échange de quoi les paysans ont le droit de fonder des familles sur les terres. On appelle ça du servage. Il y avait un système artisanal : économie structurée en domaines de l’artisanat. Le métier d’artisan, dans les villes, était contrôlé/réglementé et protégé. L’artisan c’est celui qui a un atelier à lui, des outils, qui connaît parfaitement son travail, qui est passé par l’apprentissage, il a des apprentis. Métier complet où on contrôle tout de A à Z : achète ses matières premières, les transforme lui-même, les vends lui-même. L’artisanat est une voie d’excellence.  

La révolution politique : on passe d’un régime monarchique à un régime républicain. La révolution technologique, c’est qu’on a changé le système de travail : société de travail manuel à société de travail mécanique. La révolution industrielle/économique n’a pu se faire qu’avec la révolution technologique et la révolution politique. Comment s’est fait cette transition ? « L’individu » prend naissance à ce moment-là. Invention de la machine à vapeur puisque cela a multiplié les capacités de production : besoin de moins de main d’œuvre. Tous les paysans, se retrouvant sans terres, sont partis à la ville chercher du travail. De plus, abolition des corporations (associations qui protégeaient les intérêts des artisans) : très grave pour eux car plus aucune protection. Tout le monde peut devenir artisan. Un personnage nouveau apparaît, avec beaucoup d’argent, c’est le fabricant marchand. Il créé des manufactures, des fabriques, il recrute tous les paysans au chômage et leur dit « je vous mets dans cette manufacture, vous allez me faire ces tables-là » (autrefois interdit puisque travail des artisans). Une fois qu’ils ont fait le travail, les fabricants marchands vendent les produits finis.

Apparaît le taylorisme : la spécialisation des tâches. Il est associé à l’OST, l’organisation scientifique du travail. Taylor s’aperçoit que le travail n’est pas rationnel, par exemple on perd beaucoup de temps à aller chercher des produits, et aussi indiscipline des ouvriers. En premier lieu les chefs d’ateliers. Ce sont des gens qui connaissent le métier par cœur ; contrairement aux ouvriers. Taylor constate que les artisans n’ont pas de méthode scientifique de travail : ils étaient maitre chez eux, ils organisaient le travail comme ils le voulaient. Taylor les a observé très longtemps : et alors il a partagé ce travail en petites tâches simples/élémentaires et il a confié à des gens non qualifiés. Segmentation du travail. Plus besoin des artisans.

Apparaît le fordisme : slogan « 5 dollars par jour ». L’idée de Ford est d’augmenter les salaires de ses ouvriers. En effet si je donne + à mes ouvriers, ils pourront consommer, donc les usines produiront plus, donc augmenteront encore + les salaires, donc les ouvriers pourront encore + consommer…c’est une cercle vicieux. Apparaît Elton Mayo : les conditions de travail. Un grand industriel en a marre de cette situation où ses ouvriers démissionnent beaucoup, beaucoup de retards, d’accidents du travail etc. Il fait appel à Elton Mayo et lui demande de venir voir : problème de motivation des salariés. Il réalise une expérience : il augmente la luminosité etc. Il va mesurer la production en fonction de tous ces changements. La productivité continue d’augmenter alors même qu’il ne fait plus rien. Pourquoi ? Parce que les ouvrières ont ressenti un intérêt de leur travail ; elles ont senti que quelqu’un s’intéressait à leurs conditions de travail. Préconisations : construire une cafétéria, une laverie, donner des pauses etc. But donc de créer des services dédiés au personnel pour s’intéresser aux questions/attentes du personnel.

Rédiger un dossier d’une vingtaine de pages pour début décembre

« Le management ressenti/perçu par les salariés » à la fois cadres et employés. Il faut choisir une entreprise pour enquête de terrain. Il faut resserrer au maximum la problématique, resserrer la population (intérimaires, seniors, nouveaux arrivés ?). Dans une entreprise où on embauche que des jeunes ? Dans une collectivité avec fonction publique ? Dans une entreprise avec beaucoup de turn-over ? Quelqu’un de 55 ans ne va pas ressentir la même pression au travail qu’un salarié de 25 ans. Il faut trouver des théories sur par exemple, comment les seniors vivent le management d’entreprise ?

• Description de l’entreprise
• Recherche documentaire : synthèse des lectures
• Etude de terrain, enquête et résultats

Nous allons à présent voir Michel Crozier pour étudier un concept qui s’appelle « l’analyse stratégique ». C’est un sociologue du travail français, mort en 2010. Connu au niveau international pour ses travaux portant sur l’organisation du travail en général. C’est un sociologue moderne. Il a écrit un livre faisant référence dans la sociologie du travail : « L’acteur et le système », « Le phénomène bureaucratique ». Michel Crozier, dans les années 70, a fait une enquête dans une entreprise (la SEITA). C’était la régie des tabacs française ; elle avait le monopole de la production du tabac en France. C’était une entreprise nationalisée= une entreprise d’Etat. La problématique de Michel Crozier, au moment où il démarre l’enquête, est de savoir pourquoi il y a une différence entre le travail prescrit et le travail réel ? Le travail prescrit est le travail décrit au contrat de travail, c’est le travail pour lequel on embauche la personne. Le travail réel est le travail effectivement réalisé sur le poste de travail. La SEITA se compose d’une trentaine d’établissements sur le territoire français, tous fonctionnant sur le même principe. M.Crozier n’a pas mené des enquêtes sur tous les établissements, il a pris un échantillon représentatif.

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