Organisation Du Territoire Français Dans La Dynamique De La Mondialisation

L’organisation du territoire français dans la dynamique de la mondialisation

Le territoire français, métropolitain constitue à l’ouest de l’Europe un espace essentiel dans le phénomène de mondialisation. Des choix français dépend son intégration dans la dynamique de mondialisation. En effet, pour qu’un pays puisse intégrer le cercle de la mondialisation il faut auparavant qu’il soit équipé de certaines spécificités favorable à son développement. Ainsi, il faut que son territoire soit organisé. La distribution des hommes et des activités doit être équilibrée. Aussi le territoire français doit-il s’organiser pour s’intégrer dans le contexte de mondialisation. C’est pourquoi de nombreux aménagements ont été effectués pour garantir l’attractivité du territoire français, facteur essentielle de la mondialisation. Comment le territoire français, à l’origine de nombreux contrastes spatiaux va-t-il s’organiser ? D’autre part comment , en s’insérant dans le contexte de la mondialisation le territoire français va-il crée de nouvelles dynamiques spatiales qui donneront naissance à une transformation du territoire et des activités ?

Le territoire français s’organise autour de plusieurs grandes villes qui exercent une attirance et une influence sur un territoire, celui-ci peut être régional, national ou même international. Le phénomène de métropolisation souligne ainsi le renforcement et la concentration des pouvoirs dans les plus grandes villes. Pour le territoire national français, il s’agit en premier lieu de Paris. Exception en Europe, le territoire français est en effet marqué par l’importance de sa capitale : Lyon est la deuxième ville mais est sept fois moins peuplée. De plus, Paris accapare les fonctions de commandement dans de nombreux domaines, à la fois politique(le gouvernement, les chambres parlementaires), économique (les sièges sociaux des grandes firmes), financiers (installation à la Défense des grandes banques) . Elle concentre en plus du pouvoir politique et des lieux de décision économique, les médias, la recherche scientifique, la plupart des lieux de création artistique (grands théâtres nationaux, scènes),ainsi que l’essentiel de la vie intellectuelle avec notamment les plus grandes universités et centres de recherche. Ce qui explique aisément que cette région centrale compte à elle seule 15% de la part des emplois des métropoles (cadres supérieurs, fonction intellectuelles, gestion, décision) dans l’emploi total des villes. Cette hyper-concentration s’est accentuée malgré trois décennies notamment avec les lois de 1982 de décentralisation et de déconcentration destinées à réduire son importance.

Ce phénomène se traduit dans les grandes infrastructures nationales. Ainsi l’organisation en étoile des principaux réseaux de transports(routier, autoroutier ,aérien et ferroviaire) souligne et renforce ce phénomène. Les deux aéroports internationaux de Paris, Roissy Charles de Gaulle et Orly font de la capitale Paris est un véritable hub à l’échelle européenne et mondiale c'est-à-dire le centre d’un réseau de transport international qui concentre et redistribue les voyageurs et les marchandises dans de nombreuses directions notamment vers les pays limitrophes comme le Royaume Uni ou l’Allemagne et l’Italie. Cette « hyper-puissance » parisienne, héritée d’une longue tradition, se renforce avec la mondialisation. Ce qui fait de la métropole parisienne l’une des rares villes globales de rayonnement mondial avec New York, Londres et Tokyo. Devant cette concentration, les politiques se succèdent et visent à affaiblir le poids de la ville-monde francilienne mais leur résultats sont minimes et la question du rééquilibre du territoire reste toujours d’actualité. A l’exception de Paris d’autres grandes agglomérations peuvent-elles rejoindre le cercle de la mondialisation ?

Pour pouvoir concurrencer Paris, une ville doit disposer de forces et de spécificités propices à son développement. De nouvelles dynamiques spatiales apparaissent alors. Selon le géographe R.Woessner, une ville doit compter « une masse critique de fonctions supérieures relevant d’activités diversifiées, celles-ci doivent se connecter pour créer un effet de réseau. » C’est

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