Montée De L'extrême Droite France
Documents Gratuits : Montée De L'extrême Droite France. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Marinee • 2 Janvier 2014 • 1 008 Mots (5 Pages) • 1 617 Vues
Les idées défendues par le Front National sont fréquemment caricaturées dans les médias et dans l’opinion. Ce parti est souvent décrit comme une organisation xénophobe et raciste, dont le succès populaire s’appuie sur la haine de l’immigré. Bien que cela ne soit pas entièrement faux, ce n’est pas la seule caractéristique de l’idéologie du FN. L’extrême droite se définit traditionnellement autour de trois grands axes : l’anticommunisme, l’antilibéralisme économique, et l’exacerbation de la fierté nationale.
Cette "fierté nationale» a été incarnée par des penseurs comme Charles Maurras au début du XXe siècle. L’extrême droite de l’Action française était une droite nationaliste, contre-révolutionnaire et antiparlementaire. Si le Front National d’aujourd’hui a compris que l’antiparlementarisme n’était pas un axe de campagne réaliste, on retrouve dans le discours de Marine Le Pen des traces de cette pensée, lorsqu’elle critique "l’UMPS", deux partis qui, selon elle, mettent en oeuvre la même politique.
Cette simplification volontairement exagérée est une façon de marquer son mépris pour la vie démocratique en France depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, sans remettre explicitement en cause la démocratie parlementaire et le suffrage universel.
L’anticommunisme et l’antilibéralisme du Front National ne sont un secret pour personne : volonté de sortir de l’euro, rejet de l’Union européenne. L’extrême droite est davantage une philosophie du "rejet" qu’une adhésion à un projet. L’antilibéralisme du Front National est ce qui distingue ce parti de la frange "dure" de l’UMP, représentée par la "droite populaire".
C’est un élément clé qui permet au FN de discréditer la gestion de l’UMP et du PS, et de souligner leur appartenance à l’économie libérale de marché. Cela est synonyme, dans le discours d’extrême droite, d’asservissement, puisque ce sont les États-Unis qui dominent, selon le FN, le fonctionnement de l’économie mondialisée.
Adhérer à l’économie de marché, c’est donc, en quelque sorte, être asservi aux États-Unis, ce qui va à l’encontre du principe patriotique et de la fierté nationale. Cette position devient presque crédible aux yeux d’une partie des classes moyennes qui voient dans la crise économique de 2008 la preuve irréfutable de l’échec de l’économie libérale de marché et des partis politiques qui la soutenaient.
L’extrême droite est donc un faisceau idéologique qui rassemble les mécontents de la société, et les réunit autour d’un projet idéaliste : leur rendre ce qu’ils ont (ou croient avoir) perdu, promettre un retour à "l’âge d’or", à la France d’avant. L’extrême droite s’appuie sur la nostalgie des couches les plus défavorisées de la société, ou celles qui sont bloquées dans leur ascension sociale. C’est la raison pour laquelle, en période de crise, l’extrême droite est un refuge pour les classes sociales qui ne bénéficient plus du développement économique de leur pays.
À l’image de ce qui s’est passé dans les années 1920 et 1930 en Europe, la montée de l’extrême droite en France s’explique par trois raisons principales : le blocage de l’économie libérale représentée par les partis modérés de gauche et de droite, l’immigration et l’échec des politiques d’intégration, et enfin la surmédiatisation
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