Les spectres de la mémoire hantent-ils la gouvernance européenne?
Dissertation : Les spectres de la mémoire hantent-ils la gouvernance européenne?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Léa Bourbilières • 19 Avril 2018 • Dissertation • 2 172 Mots (9 Pages) • 526 Vues
Les spectres de la mémoire hantent-ils la gouvernance européenne ?
- http://www.nouvelle-europe.eu/une-memoire-europeenne-est-elle-possible-un-regard-estonien-sur-la-seconde-guerre-mondiale (2010)
- https://www.cairn.info/revue-politique-europeenne-2012-2-page-9.htm (2012)
- Jaw Winter, « l’Europe des génocides », in Etienne François et Thomas Serrier, 2017
Bellon :
Gouvernance européenne : qui décide ? Les institutions ? Prises de décisions qui sont liés au passé ou dépourvu de lien ?
Exemple : budget voté par l’union européenne : pendant longtemps l’agricole commune bénéficiait de beaucoup de budget puisqu’elle réunissait les états-membres : nécessité de l’agriculture après la 2GM.
Aujourd’hui, ce n’est plus réellement l’agriculture commune mais les réfugiés. Pourquoi ? Pendant les années 50, l’agriculture était un lieu de mémoire puisqu’elle permettait à l’Europe d’être autosuffisante. Evolution : privilégié la qualité à la quantité
Il y a-t-il une mémoire commune en europe ? Oui malgré tout. Même si c’est en 1992 avec le traité de Maastricht qu’elle se concrétise : plus visible
Exemple : l’axe franco-allemand : En France, beaucoup de président ont voulu se détacher de cet axe (Sarkozy avec Tony Blair ou Hollande avec l’Italie), pourtant, l’axe franco-allemand est toujours resté comme une référence suite à sa mémoire dans l’histoire (surtout dans les années 20 grâce à Aristide Briand qui a réconcilier la France et l’Allemagne en créant le premier couple) → plus on s’éloigne de cet axe, plus on y revient
Les lieux de mémoires européens ne sont pas que des lieux géographiques → aussi des personnalités :
- France : Monnet/Schumann/Delors
- Allemagne : Kohl/Merkel
Introduction :
Spectres : l’importance de la mémoire pour éclairer la gouvernance européenne
Mémoires : deux sortes de mémoires, une négative et une positive
- Mémoire Négative sur la gouvernance européenne : les guerres qui ont marqués les consciences par leur brutalité
Première guerre mondiale → La plus meurtrière, provoque dans les consciences une brutalité extrême (bien plus que la 2GM).
Les lieux de la 1ère guerre mondiale : Verdun/les tranchées : George Mosse avec son livre « brutalisation ».
Deuxième guerre mondiale → émergence des états totalitaires : Fascisme italien et nazisme et par la suite communiste
Les lieux de la 2GM : Auschwitz, Birkenau, camp de concentration en général
- Mémoire positive sur la gouvernance européenne : les conséquences avec la paix : expression importante « gagner la paix » (Georges Clémenceau) en effet, les vainqueurs ont gagnés la guerre mais ont-ils gagnés la paix ?
« Nous avons gagné la guerre, mais maintenant il va falloir gagner la paix et ce sera peut être plus difficile » : 1918
La paix : Mise en commun de richesse comme dans l’axe franco-allemand qui est l’axe le plus important pour la mémoire européenne : CECA de 1951 / CED 1954 / Euratom 1957 : c’est ensuite que ça découlera sur Maastricht en 1992
Gouvernance européenne : Qui décide, comment ? Personnalités des gouvernants (exemple : Demande d’un démocrate chrétien : Luxembourg)
Processus : pourquoi autant d’institutions ? Le but était de ne pas donner le pouvoir à une seule personne pour ne pas reproduire les erreurs du passé. En effet, tous les EM sont représentés dans le conseil des ministres par exemple + parole diplomatique très importante.
Problématique : A partir de la mémoire et des spectres que peut on dire sur son influence sur :
Introduction :
La place de la mémoire au sein de la construction et des décisions européennes ?
Insister sur le besoin de mémoire pour l’Europe : « sans mémoire il n’y a pas d’avenir. Sans perspectives d’avenir il n’y a pas de possibilité de solution ». Certes, nous avons des lieux de mémoire en Europe mais pas encore de lieux européens de mémoire
- Mémoire négative
- Mémoire positive
« Nous avons gagné la guerre, mais maintenant il va falloir gagner la paix et ce sera peut être plus difficile », George Clémenceau en 1918. En effet, suite aux trois grandes guerres opposant principalement la France et l’Allemagne, le travail de mémoire a permis d’entretenir des relations entre ces deux pays. C’est d’ailleurs grâce à l’envie de ne plus reproduire les mêmes erreurs que les deux entités étatiques vont s’efforcer de collaborer pour devenir par la suite, un moteur dans la gouvernance européenne.
Il est d’abord nécessaire de revenir sur cette relation franco-allemande et son rôle dans la construction européenne. Il est coutume de débuter une telle présentation par les déclarations de Robert Schuman du 9 mai 1950, qui affirmait que «L’Europe ne se fera pas d’un coup, ni dans une construction d’ensemble: elle se fera par des réalisations concrètes, créant d’abord une solidarité de fait. Le rassemblement des nations européennes exige que l’opposition séculaire de la France et de l’Allemagne soit éliminée: l’action entreprise doit toucher au premier chef la France et l’Allemagne». Ce terme «franco-allemand », très souvent employé pour évoquer la relation franco-allemande traduit ici l’idée d’une relation étroite, voire même intime entre deux entités étatiques. Quant à l’expression «construction européenne», elle renvoie évidemment aux différentes étapes ou au processus de l’édification de l’Union européenne, depuis sa création jusqu’à nos jours. Il est souvent admis de dire que l’Europe s’est formée à partir des crises qui l’ont secoué. Parler ainsi de la France et de l’Allemagne ainsi que de la construction de l’Union européenne, c’est évoquer deux pays fondateurs qui sont par leur mémoire ainsi que leur poids économique, politique et diplomatique, à la croisée de tout grand projet européen.
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