Les partis populistes de droite en Europe
Dissertation : Les partis populistes de droite en Europe. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Louise Bat • 7 Octobre 2018 • Dissertation • 8 575 Mots (35 Pages) • 867 Vues
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Table des matières
Introduction2
Revue littéraire ………………………………………………………………………………………………………………. 4
Caractéristiques des partis populistes de droite en Europe …………………………………………… 8
L’émergence des partis populistes de droite en Europe 13
La relation entre le populisme et la démocratie représentative 16
Conclusion …………………………………………………………………………………………………………………….. 18
Bibliographie & Webographie ……………………………………………………………………………………… 20
Introduction
Selon le dictionnaire Larousse, le populisme est une « idéologie politique de certains mouvements de libération nationale visant à libérer le peuple sans recourir à la lutte des classes ».
Cette définition semble avoir des points communs et des différences majeures avec celle de M. Albertazzi et M. MacDonnell qui définissent le populisme comme « une idéologie qui oppose un peuple vertueux et homogène à un ensemble d'élites et d'autres dangereux qui, ensemble, sont dépeints comme privant le peuple souverain de ses droits, de ses valeurs, de sa prospérité, de son identité et de sa voix. ».
Les deux parties sont d’accord sur le fait qu’il s’agit d’une idéologie centrée sur le peuple, et la libération de celui-ci. Cependant, celle de M. Albertazzi et M. MacDonnell implique davantage un conflit entre deux classes alors que celle du dictionnaire semble en faire abstraction (voire même la rejette).
Cette différence pourrait être expliquée par le fait que de nos jours, le populisme est davantage considéré (peut-être à tort) comme une idéologie radicalement négative, voire comme un phénomène pathologique, comme nous l’explique Pierre-André Taguieff.[1]
Mais alors, quelle définition est la plus exacte et se rapproche le plus de la réalité ? En fait, pour définir le populisme de la manière la plus juste, il ne suffit pas d’une seule définition. Le populisme à évolué depuis ses débuts, et il évolue encore. De plus, il n’est pas considéré et apprécié de la même manière par toutes les parties.
Pour commencer, la montée du populisme viendrait d’un sentiment d’injustice et de crainte de la corruption des politiques par le peuple.[2]
Dans un contexte où la confiance politique se fait de plus en plus rare et fragile, les hommes politiques comprennent que pour gagner le plus de voix, il faut désormais adopter un discours davantage centré sur l’égalité et surtout, la souveraineté du peuple. Les politiciens populistes semblent alors saisir la détresse du peuple face aux énormes inégalités (notamment en Amérique Latine)2 et veulent combattre ces dernières pour rendre au peuple ce qui lui est dû, et ainsi, sauver la démocratie.[3]
Entre temps, les crises et les enjeux évoluent. Les néo-populistes se sentent victimes de la mondialisation, de la nouvelle vague d’immigration et de l’évolution de l’Europe.1
Pour tenter d’y remédier, les politiciens populistes se différencient en deux premières branches ; le populisme de gauche et le populisme de droite. Le premier aurait tendance à privilégier le renouvellement politique, et souhaiterai provoquer l’irruption du peuple dans la sphère politique au travers de ses représentants. Le deuxième semble se focaliser davantage sur le pouvoir du peuple à travers la cohésion d’un seul et même groupe, qui résiderait dans le principe du conservatisme. [4]
Les partis populistes de droite en Europe étant le sujet principal de ce travail de recherche, il convient d’établir une distinction entre deux sous-catégories au sein de cette même idéologie.
D’une part se trouvent les partis populistes de droite directement héritiers des idéologies néo-libéralistes et xénophobes des mouvements fascistes des années 1922 à 1945.1 Dans cette première catégorie nous pouvons retrouver des partis adeptes du fascisme tels que la Ligue du Nord en Italie ou encore le parti « Aube dorée » en Grèce.
D’autre part, pour ainsi dire à l’opposé, les partis de droite dits « sans filiation fasciste » qui, comme le Front National de Marine Lepen, sont plus engagés dans la compétition électorale et qui, par conséquent, modifient souvent leurs thèmes selon leur objectifs politiques et stratégiques. C’est en partie en raison de ces divergences que toute définition du populisme et encore plus de celui de droite, ne pourrait pas avoir une portée générale et ne pourrait pas non plus représenter une seule sorte d’idéologie politique.[5]
Cependant, il est possible dans une certaine mesure d’établir un profil européen des populismes de droite. C’est pour cela, que dans le premier points, ces caractéristiques (tout d’abord générales, puis plus spécifiques) seront étudiées et mises en parallèle avec des partis populistes de droite européen.
Ensuite, la deuxième partie de cette dissertation tentera d’expliquer la raison de la montée en puissance de ces politiques populistes de droite.
Enfin, la relation entre le populisme et la démocratie sera étudiée, afin de répondre à une question plus qu’actuelle « Le populisme est il un danger pour la démocratie représentative ? ».
Revue littéraire
Dans son écrit « La revanche du nationalisme », paru en 2015, Pierre André Taguieff dénonce. Il dénonce ce phénomène populiste dont le monde entier parle sans même exactement en connaître la provenance et la signification. Manque de cohérence, aspect polémique, l’usage de ce terme se rapproche souvent de ce que le peuple qualifie de « droite radicale », « xénophobie » ou encore « néo populisme ». Selon lui, ce terme serait perçu négativement pour deux raisons.
D’une part, les intellectuels traduiraient ce phénomène populiste comme une pulsion, ce qui automatiquement le rendrait irrationnel. D’autre part, le populisme serait également perçu comme une manifestation exagérément théâtrale de politiciens avides de pouvoir et de manipulation.
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