Les origines et la mise en place de la Ve République.
Dissertation : Les origines et la mise en place de la Ve République.. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar abdoulisme • 17 Février 2017 • Dissertation • 1 846 Mots (8 Pages) • 3 087 Vues
La République Française telle que son appellation actuelle la ’’ Vème République’’ l’indique, laisse apparaitre l’idée d’une évolution à travers le temps. En effet, bien qu’elle soit aujourd’hui un modèle à travers le monde, de par son régime politique et sa démocratie, son histoire politique reste marquée par plusieurs épisodes caractérisés par des événements, parfois mouvementés, qui l’ont conduit successivement de la première à la cinquième et actuelle République.
La cinquième République naquit en octobre 1958 à la suite de l’adoption d’une nouvelle constitution par le peuple français par le biais du référendum tenu le 28 Septembre de cette même année.
L’étude de ce sujet portera essentiellement sur les origines et la mise en place de la cinquième république et elle revêt dès lors plusieurs intérêts capitaux. Sur le plan historique, il nous permet de comprendre clairement à quoi la France doit son actuel régime politique ; sur le plan théorique ce qui fait la particularité de ce régime par rapport aux régimes précédents et sur le plan pratique, il nous permet d’appréhender l’effectivité de sa mise en œuvre dans notre système actuel.
Ainsi, il nous semble pertinent de se poser la question de savoir : comment a vu le jour, en France, la cinquième République ? Il sera agi de voir tout le processus qui a conduit la France de l’idée, à la naissance d’une nouvelle et cinquième République.
Dès lors, advient-il d’étudier la cinquième République dans origines(I), ainsi qu’à l’heure de sa mise en place (II).
- La France, à l’heure de l’idée d’une cinquième République.
A peine une décennie d’expérience en France, la quatrième République fut caractérisée par un échec total et incontestable(A) et fit naitre une nouvelle vague d’idéologies (B) qui se dressa contre elle.
- L’échec de la quatrième République.
Bien qu'elle soit à l'origine de progrès majeurs et qu'elle ait mené à bien la reconstruction de la France, la IVe République fut très vite décriée, notamment par les communistes et les gaullistes. Trop instable, pas assez clairvoyante dans sa gestion de la décolonisation, elle ne résiste pas à la guerre d'Algérie et s'effondre en 1958, à peine douze ans après sa naissance. La IVe République est un régime très parlementaire que fragilisent les querelles de partis, de courants et de personnes. La grande instabilité ministérielle qui en découle empêche toute politique d’envergure tandis que la France doit évoluer dans un contexte marqué par la guerre froide et les guerres coloniales. Les institutions de la République, sous la quatrième, se trouvèrent dans une atmosphère délétère, valse des cabinets provoquant une instabilité parlementaire chronique ( 21 gouvernements en onze ans, certains ne durent pas plus de 48 heures).
La guerre d’Algérie renforce les adversaires d’un régime qui semble à bout de souffle
et les difficultés se multiplient pour les gouvernements qui continuent de se succéder : oppositions poujadiste, mendèsiste et gaulliste, partisans de l’Algérie française. Le gouvernement Mollet s’enlise dans un conflit qui devient de plus en plus impopulaire dans le pays.
De cette situation, naquit une nouvelle vague idéologique de contestation et prône un changement.
- La nouvelle vague de contestation
Le gouvernement d’alors, Gaillard fut désavoué à propos de son attitude dans l’affaire de Sakhiet et démissionna le 15 avril. Ce mouvement d’humeur se manifesta par une forte coalition regroupant le anticolonialistes, les socialistes, les communistes, les gaullistes, l’extrême droite et les députés d’Algérie. Les activistes complotèrent pour assurer le maintien de l’Algérie française. Au moment où les manœuvres des gaullistes qui consistèrent à utiliser l’inquiétude des français d’Algérie et le mécontentement de l’armée pour faire valoir un nouveau régime en faveur de de Gaulle, pendant que et même temps se trainait la crise ministérielle. Le 13 mai 1958, une émeute éclate à Alger après l’annonce de la nomination d’un nouveau président du Conseil favorable à des négociations avec les indépendantistes
Algériens, Pierre Pfimlin. Un Comité de salut public, dirigé par des généraux français est formé à Alger et réclame le retour de De Gaulle au pouvoir. Le 29 mai, Pfimlin démissionne et le président de la République, René Coty, fait appel à de Gaulle. Ce dernier devient président du Conseil le 1er juin. Avec son arrivée débutera véritablement la mise en place de la Vème République.
- La France, à l’heure de la mise en place de la Vème République.
Le général de Gaulle arrivé au pouvoir avec l’idée non pas d’une simple révision ou replâtrage des institutions mais celle d’une véritable réforme des institutions (B) fait usage de quelques manœuvres politiques (B) pour y aboutir.
- Les manœuvres politiques.
Il s’agit des aménagements opérés pour permettre au nouveau chef d’apporter tous les changements nécessaires au redressement de la nation. Premièrement, deux lois ont été votées le 03 juin permettant de préparer la rédaction de la nouvelle constitution. La première octroie au gouvernement la possibilité de prendre des ordonnances lois. La seconde donne les pleins pouvoirs au gouvernement pendant une période de six, on assiste à une vacance du parlement d’une durée de six mois. L’adoption de ces lois du 03 ne se fera pas par référendum du fait qu’elles soient approuvées par les 2/3 de chaque chambre. Dès lors, de Gaulle se trouve dans des conditions très favorables pour faire valoir ses changements dont l’idée principale est le renforcement du pouvoir exécutif tel qu’il le faisait savoir d’ailleurs dans son célèbre discours de Bayeux. Du 28 juin 1953 au 19 juin 1954, Édouard Barrachin a même été ministre d'État chargé de la réforme constitutionnelle. Les solutions proposées étaient plus abouties que celles des réformateurs de l'entre-deux-guerres. Elles séduisirent en conséquence les rédacteurs de la Constitution du 4 octobre 1958 qui n'hésitèrent pas à les intégrer dans la nouvelle Charte française.
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