Les forces de dissociation de l’empire carolingien
Commentaire de texte : Les forces de dissociation de l’empire carolingien. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar mimiss77 • 15 Octobre 2022 • Commentaire de texte • 905 Mots (4 Pages) • 286 Vues
Les forces de dissociation de l’empire carolingien
« Tandis que le vassal dort, le seigneur veille, et au contraire quand le seigneur dort, le vassal veille », ce proverbe illustre la féodalité dans son principe original.
Le Capitulaire de Mersen, promulgué en février 847, est un texte de nature politique et juridique. C’est un capitulaire, c’est-à-dire un document législatif de l’époque.
Ce texte a été édité par Boretuis et Krause durant le XIXe siècle dans le Capitularia regum Francorum.
Durant la période mérovingienne, la recommandation est apparue, un acte juridique mettant en lien un homme libre sous l’autorité d’un autre homme libre, mais plus puissant, sous un contrat synallagmatique procurant des obligations de la part des deux. L’un s’engage à servir et l’autre à protéger.
Ce capitulaire est un avant-propos du plaid annuel prochain de l’empire de Francie Occidentale. Il est connu pour être à l’origine de la féodalité, mais aussi traduit l’importance de l’Église au sein de l’État.
Comment s’est affaibli l’empire carolingien au milieu du IX siècle ? D’une part, la féodalité s’est développé, d’autre part le pouvoir du Roi s’est affaibli face à la théocratie pontificale et à cette féodalité.
I. La féodalité s’est développé.
Le pouvoir royal devient de plus en plus faible, le Roi, Charles le Chauve n’est alors plus capable d’exercer son pouvoir sur tout le royaume. L’affaiblissement du pouvoir conduit alors au développement de la féodalité.
A. La naissance de la féodalité.
Le capitulaire de Mersen, est réputé pour être le commencement de la féodalité, par cette phrase emblématique : « Nous voulons aussi que chaque homme libre dans notre royaume reçoive le seigneur qui lui plaira, soit nous, soit l’un de nos fidèles » (l.8-9). Charles le Chauve rend la recommandation des mérovingiens obligatoires. Il invoque la volonté de créer des liens féodo-vasalique, permettant de déléguer la gérance à travers le royaume.
B. La loyauté de la féodalité.
La féodalité est composée de vassaux et de seigneur, sous le même principe que lors de l’époque mérovingienne. « … marche avec son seigneur contre son ennemi » (l.17), le vassal se doit de soutenir son seigneur en échange de protection, et doit lui être loyal.
« aucun homme n’abandonne son seigneur sans juste raison », (l.10). La loyauté est un principe nécessaire pour la féodalité, d’instaurer une confiance entre les deux. Le vassal doit à son seigneur l’hommage, une cérémonie d’engagement, qui si elle n’est pas respectée, il peut se voir récupérer son fief. Il doit fidélité à son seigneur et inversement.
La féodalité prend de l’ampleur par ce capitulaire, renforçant son pouvoir face au pouvoir royal.
II. Le pouvoir du Roi s’est affaibli face à la théocratie pontificale et la féodalité.
Dès le VIII siècle, Pépin le Bref réinstaure le sacre royal. Par ce sacre, le Roi détient le titre de Roi par la grâce de Dieu, à cette époque on parle alors de théocratie royale, car le Roi est puissant. Cependant, avec la crise que subit la monarchie au IX siècle, cette théocratie devient pontificale, c’est-à-dire domine la monarchie et le pouvoir du Roi.
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