Le positivisme juridique : genèse et justification
Fiche : Le positivisme juridique : genèse et justification. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Etienne Duriez • 13 Octobre 2017 • Fiche • 1 212 Mots (5 Pages) • 1 216 Vues
Le positivisme juridique : genèse et justification
Courant à la base philosophique , ayant pour fondateur Auguste Comte (brève présentation en NBP) , le positivisme, est une conception philosophique/épistémologique qui affirme que l’esprit humain ne peut pas atteindre l’essence des choses et doit ainsi renoncer à l’absolu . Cette conception veut que l’homme ait à se borner à ce qu’il peut savoir de manière certaine, grâce à la science. Le scientisme repose en fait grandement sur la philosophie kKantienne, qui refuse à l’homme toute prétention métaphysique
Ce courant aura une influence majeure sur le reste de la philosophie et inspirera d’autres matières, le droit en faisant parti .
On peut définir le positivisme juridique comme la doctrine qui rejette la prévalence du droit naturel et n'admet que le droit positif comme fondement du droit même si dans la pratique , cette doctrine recouvre différents champs de pensée (là aussi NBP nécessaire) .
Comment est apparu le positivisme juridique et quelles approches de la science du droit propose t’il ?
I. La genèse du positivisme juridique
A . L’émergence du positivisme juridique : la théorie pure du droit (
Apparue à la fin du XIXe siècle, l’expression « théorie pure du droit » issue de Kelsen se veut sous l’influence de l’empirisme et du positivisme mais aussi en réaction contre la philosophie du droit pratiquée jusqu’alors. Ceux qui défendaient la théorie générale du droit critiquèrent la philosophie du droit classique à cause de son caractère purement spéculatif Les questions les plus classiques dont elle traitait à savoir la nature du droit l’existence de critères du juste, leur semblait donner lieu à des considérations purement métaphysiques, quand bien même ils avaient pour but fonder une science. Tandis que la philosophie du droit portait sur un droit idéalisé, la théorie générale du droit ne souhaitaiter traiter que du droit tel qu’il est, le droit positif.
La théorie générale du droit a connu un nouvel essor dans la première moitié du XXe siècle, en particulier sous l’influence du juriste autrichien Hans Kelsen (1881-1973) fondateur du normativisme, qui présentait une version, remise à jour du positivisme juridique sous le nom de « théorie pure du droit » , et fonda à la fin des années 1920 la Revue internationale de la théorie du droit..
Dans les années 1950, on voit se développer la philosophie analytique aux États-Unis et en Angleterre ., Ll’influence du positivisme juridique augmente à nouveau, de même que l’usage de l’expression « théorie générale du droit »
B. Les différentes interprétations du positivisme juridique
1. Norberto Bobbio( philosophe spécialiste de la philosophie politique et de la philosophie du droit) , distinguait trois usages de ce mot. Par « positivisme », est désigné parfois une certaine conception de la science du droit, mais aussi une théorie du droit, ou encore une idéologie.
En prenant en compte la deuxième conception , celle de la science du droit, on a la possibilité de distinguer deux variantes du positivisme : le normativisme et le réalisme.
2. Le normativisme entend établir une science du droit (Rechtswissenschaft),inspirée du modèles des sciences empiriques quand bien même son objet n’est pas empirique, à travers l’études des normes. Le réalisme veut quant à lui réduire le droit à des faits pris dans leur ensemble , à travers les comportements des juges – et pouvoir ainsi faire de la science du droit une science empirique.
On peut par ailleurs observer d’autres subdivisions entre les impérativistes (Hobbes, Austin...), analytiques (Hart, Bobbio) l'école de l'exégèse , le néo-institutionalisme les théories pures du droit (Kelsen) ou encore la jurisprudence des concepts (von Ihering)
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