Le canon a tué la féodalité, l'encre tuera la société moderne

La féodalité

Introduction :

" Le canon a tué la féodalité, l'encre tuera la société moderne" , citation de Napoléon Bonaparte.

Dès la seconde moitiée du Ixe siècle, la féodalité commence à s'enraciner après le démembrement de l'Empire carolingien, conséquence du déclin de l'autorité publique et d'une autorité centrale affaiblie. La division de la puissance est constaté par exemple avec le partge de l'Empire entre le fls de Charlemagne au IX e siècle. La féodalité se divise en deux parties avec dans un premier temps l'époque de l'apanouissement du régime féodal du Xe siècle au XIII e siècle puis dans un second temps avec l'époque de la lutte du pouvoir royal contre les seigneurs qui s'étend du XIII e siècle au Xve siècle. Le terme de féodalité s'applique à l'ensemble des lois et des coutumes qui ont régis l'ordre politique et social durant le Moyen-âge. Selon François Louis, la féodalité est un ensemble d'institutions créant et régissant des obligations d'obéissance et e service principalement militaire de la part d'un homme libre dit seigneur et des obligations de protection et d'entretien de la part du seigneur à l'égard du vassal. L'obligation d'entretien a le plus souvent pour impact la concession par le seigneur du vassal d'un bien dit fief. Il constitue la pièce maîtresse la plus remarquable dans la hiérarchie des droits sur la terre que comporte ce type de société. La féodalité est donc un système politique dont l'autorité centrale fut affaiblie. Le pouvoir souverain est attribué à des principuatés, des fifs, ou bien des seigneurs. Ce pouvir est destiné à stabiliser la région et le peuple. Un des fondements de la féodalité c'est l'attachement des hommes entre eux, et le pillier de la féodalité c'est l'indépendance. La féodalité exprime la dépendance des hommes aux seigneurs et non au roi. La féodalité s'étend à partir de 987 après l'avènement de Hugues Capet jusqu'en 1515 ie à l'avènement de François 1er.

Il convient donc dans ce contexte de se demander ce qu'est la féodalité?

Pour cela, nous allons donc dans un prmeier temps nous interresser à la dimension politique de la féodalité (I) puis dans une seconde partie à ses dimensions sociales (II).

I- Dimensions politiques de la féodalité

La féodalité est une société qui va reposer sur un sytème particulier. Le système de la féodalité est global et non que politique. Les dimensions de la féodalité reposent sur une hiérarchie (A) et sur ses charges et devoirs (B).

A) Une hiérachie: fidélité contre une protection

La féodalité est une organisation politique qui donne pouvoir à une multitude de seigneurs. Le système de féodalité repose sur l’idée du fief. En l’absence de pouvoir souverain, les seigneurs en ont profité et vont exercer pour leur compte, les prérogatives de puissance publique. De plus le vide politique et juridique ne plait pas aux population, il n'y a pas de roi pour organiser la vie sociale et défendre les populations. Le royaume franc est divisé en une multitude de seigneureries. Les fiefs qui ont été en quelque sorte octroyés par les rois mérovingiens et carolingiens à des grands seigneurs, au 10-11ème siècle, sont pour quelques uns d'entre eux des territoires donnés avant par les rois.  Il y a aussi des fiefs qui ont été usurpés par ceux qui en sont à la tête. Certains seigneurs ont profité de la faiblesse des derniers rois. Ils ont la force militaire et financière pour le faire. Certains sont des comtes qui veulent agrandi leur fief, d'autres des fils de comte qui veulent leur propre fief, ou encore des marchands riches qui veulent être châtelains d’une terre mais tous les fiefs ont une certaine unité dans leur fonctionnement.

        Très rapidement, on voit se mettre en place une hiérarchie avec des liens qui vont en découler. A la tête on y trouve les seigneurs. En dessous on trouve des seigneurs moins puissants, les vassaux. Un vassal s'engage à aider le seigneur en cas de guerre, il lui doit des obligations et fidélité qu'il s'engage à respecter lors de la cérémonie de l'hommage et en échange le seigneur s'engage à ne pas nuire a son vassal, à le protéger et lui remet un fief (terre attribuer au vassal par son seigneur). Au bas de l’échelle c'est les paysans. Les liens politiques qui existent sont liens de personne à personne entre seigneurs et vassaux. Ces liens présentent une contrepartie pour les vassaux : fidélité contre protection. C'est des liens extrêmement forts car on compte beaucoup sur la confiance, il n'y a plus de pouvoir central. Suite à cette dislocation du pouvoir central, le lien de vassalité fonde une nouvelle société nommée société féodo-vassalique, c'est à dire un contrat ou le vassal s'engage dans la dépendance d'un autre seigneur. Ce lien représente l'un des prinicpaux fondements de la société au moyen age.  Le lien qui existe entre le seigneur et le vassal  est extrêmement fort voir familial. L'existence d’une société féodo-vassalique à l’intérieur de société féodale concerne uniquement ceux qui ont le pouvoir. Cette société est une société extrêmement hiérarchique. On s’aperçoit que bcp de seigneurs ont plusieurs vassaux ; et à l'inverse, que bcp de vassaux ont plusieurs seigneurs. Parfois le vassal se trouve confronté à des conflits de devoirs. Le vassal devra servir prioritairement le suzerain à qui il aura prêté l’hommage-lige, c'est à dire un hommage particulier. Le Suzerain peut donner des ordres à ses vassaux ; en revanche, s’il veut ordonner à ses arrières vassaux, il lui faut l’accord du vassal. Un adage a remis en cause l'ordre féodal, cet adage est le suivant : « Le vassal de mon vassal n’est pas mon vassal ». Beaucoup de grands seigneurs sont vassaux du roi et certains ne lui prêtent pas hommage. Ils ne reconnaissent pas l'autorité du roi et le plus souvent le roi est moins puissant que les vassaux.

La féodalité a une relation politique très organisée, c'est pourquoi on parle d'un lien d'homme à homme et cela créer des charges et devoirs économiques.

B) des charges et des devoirs réciproques

        La féodalité est donc une relation politique organisée. Il existe un droit féodal extrêmement précis et qui, notamment, définit la relation politique. L'Esprit du Leudesamium ou Commandatio qui était un serment de fidélité des carolingiens est maintenant un serment de fidélité prêtés entre seigneurs. Le nom vassal vient du gaulois qui signifie homme dépendant, c'est entre autre le seigneur inférieur dépendant d’un autre seigneur, qui lui est supérieur. Le seigneur supérieur va demander un engagement à l’égard de son vassal. Cet engagement doit être total, c'est à dire que le vassal donne sa parole devant Dieu, il va s’engager totalement pour lui et tout mettre en œuvre pour être fidèle à son seigneur.  Cet engagement total est flou, certains seigneurs vont en profiter pour leur tout leur demander. Les vassaux vont être amenés à réagir et vont exiger que leurs obligations soient clairement établies. Il va donc être rédigé des obligations. Un des auteurs de ces obligations est Fulbert de Chartres, évêque de ville de Chartres (vers 960-1028), il est aussi juriste et seigneur et dépend d’un seigneur supérieur. C'est lui qui va reconstruire la cathédrale de Chartres. Il s’adresse dans une lettre à un évêque de Paris qui veut devenir son vassal et va définir ses obligations. On parle ici de relation synallagmatique c'est à dire que les parties s'obligent réciproquement l'une envers l'autre dans une convention. Ces obligations sont donc les suivantes : Les obligations féodo-vassalique qui pèsent sur le vassal peut être négative c'est à dire que le vassal doit s’abstenir de porter atteinte au seigneur mais egalement positive, car le vassal  doit aider le seigneur. Ces obligations tournent autour de 2 principes : Auxilium & Concilium ce qui signifie aide et conseil. Il y a 4 cas qui font que le vassal doit aider financièrement le seigneur : pour la rançon, pour l'armement du fils ainé lorsqu’il devient chevalier, pour le mariage de la fille ainée et pour la participation à la croisade. Le vassal doit en plus apporter une aide militaire au seigneur, il doit un service militaire à son seigneur, et ce service se nomme l'Ost et ce service est complété par les chevauchées, ou le vassal était accompagné des habitants pour sa campagne militaire. Le vassal est également chargé de la garde du château. Le seigneur peut exiger le conseil de ses vassaux ; les seigneurs ont une cour composée de proches. Les vassaux sont réquisitionnés pour qu’ils conseillent le roi  sur les problèmes administratifs, juridiques, militaires. Cela permet aussi d’informer les vassaux de ses décisions. Les obligations du seigneur sont les suivantes. Les obligations négatives cont pour lui de respecter et de ne pas nuire aux vassaux. Les obligations positives sont la protection du vassal, il doit rendre la justice et il a aussi l'obligation de remettre un fief à son vassal. Le fief est très important car il permet au vassal d’avoir des moyens de subsistance. Le fief est très souvent une terre de la seigneurerie où le vassal va pouvoir être seigneur. Il est prévu des sanctions en cas de non exécution qui sont plus lourdes du côté du vassal que du seigneur. La peine la plus lourde c'est la peine de mort mais en pratique la sanction était la confiscation du fief. Si le seigneur ne respecte pas les obligations, le vassal peut alors exiger des sanctions du seigneur supérieur à son seigneur et pourra donc exiger d’être délié des liens qui l’attache à son seigneur et parfois il pourra conserver son fief.

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