La représentation : une altération de la démocratie

DISSERTATION

SUJET :

La représentation : une altération de la démocratie

L'abbé Sièyes dans un discours du 7 septembre 1789 parle de la représentation et la démocratie en ces termes : « Les citoyens qui se nomment des représentants renoncent et doivent renoncer à faire eux-mêmes la loi ; ils n’ont pas de volonté particulière à imposer. S’ils dictaient des volontés, la France ne serait plus cet État représentatif ; ce serait un État démocratique. Le peuple, je le répète, dans un pays qui n’est pas une démocratie (et la France ne saurait l’être), le peuple ne peut parler, ne peut agir que par ses représentants. »

Il revient donc, de poser et confronter les définitions de démocratie et de représentation, qui sont, selon Sieyes contradictoires.

La démocratie est un régime politique, dans lequel le peuple a le pouvoir. En reprenant la célèbre définition de Lincoln c'est « le gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple ».

Mais le problème se pose dans l'exercice du pouvoir politique, qui, dans une démocratie appartient à chacun des citoyens. Il est alors compliqué d'imaginer que chaque membre du groupe social puisse exprimer sa volonté. Il a donc fallu adapter la manière d'exercer la démocratie avec la réalité, la pratique.

Il y a finalement trois manière différente de l'exercer. Cela peut être : une démocratie direct, qui est le modèle parfait, dans lequel l'exercice du pouvoir par le peuple se fait de manière directe.

Ou bien, une démocratie semi-directe, qui se distingue par trois type de procédés de représentation qui sont : le veto populaire, le référendum (stricto sensu) et l'initiative populaire.

Et enfin, ce qui est appelé, la démocratie représentative. C'est l'exercice du pouvoir par le peuple de manière indirecte c'est à dire par l'intermédiaire de représentant.

La représentation est en effet, l'action de représenter. Le mécanisme par lequel s'opère la représentation, le système représentatif est désigné surtout par un système électoral. C'est à dire, un processus de délégation des pouvoirs mit en pratique par des élections.

Dans la démocratie représentative, le peuple va élire -par le biais d'une élection- des représentants qui vont exercer le pouvoir et prendre des décisions en son nom. Le peuple est vu alors comme le représenté. Il n'a pas le contrôle direct du pouvoir. Si on reprend ce qu'a dit l'abbé Seiyes : le peuple ne pourra agir que par ses représentants et non plus imposer sa volonté comme on l'entend dans une démocratie. La représentation est vu alors comme un affaiblissement de la démocratie.

En quoi peut on dire réellement, que la représentation est une altération de la démocratie ?

Il convient de revenir sur les mécanismes par lesquels s'opère la représentation, I, pour pouvoir comprendre ensuite les limites de la démocratie représentative, II.

I- Pour assurer la représentation, il faut faire intervenir des mécanismes.

La représentation implique donc un intermédiaire entre le peuple et le pouvoir. Cet intermédiaire est le représentant du peuple. Il va exercer la souveraineté du peuple. Afin d'assurer ce principe de représentant du peuple il faut qu'il soit choisit par les citoyens. Le mécanisme qui va le mettre en place est celui de l'élection. Le rôle de l'électeur est alors au cœur de ce système politique.

Il y a plusieurs mode de scrutin possible lors d'une élection.

Le mode de scrutin va permettre aux citoyens d'élire, de désigner un élu. Il est très important car il a comme enjeux de donner un résultat qui illustre au mieux la volonté des citoyens et en même temps de montrer la diversité de la volonté des citoyens. Son rôle est d'orienter, chaque mode de scrutin aura une influence particulière sur l'expression démocratique. Le choix du scrutin répond à un objectif politique.

En France, le choix du scrutin est libre pour les parlementaires et déterminé par la Constitution pour l’élection du Président de la République.

Le scrutin peut être direct, c'est à dire, le mandataire est élu directement par le peuple. Il peut être indirect. Dans ce cas, le peuple élit un corps électoral qui lui même élira le Président de la République. Généralement dans cas, cet intermédiaire rend la légitimité de l'élu moindre, les citoyens se sentent moins accorder avec élu. Mais ce n'est pas toujours le cas. En effet, aux États Unis, c'est au suffrage indirect que les électeurs élisent leur Président et cela n'enlève pas à leurs yeux, sa légitimité.

Le scrutin peut aussi être uninominal, c'est à dire que les votant doivent élire qu'un candidat. Ou bien un scrutin de liste, et là, le votant doit voter pour une liste avec plusieurs noms.

Et enfin le choix qui a le rôle éminent : majoritaire ou proportionnel.

Majoritaire, dans le sens où le candidat,ou la liste, qui a obtenu la majorité

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