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La Diplomatie D'influence

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Par   •  14 Janvier 2014  •  1 565 Mots (7 Pages)  •  1 772 Vues

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LA DIPLOMATIE D’INFLUENCE

AUJOURD’HUI

Articles de référence:

 La diplomatie d’influence sert-elle à quelque chose ? (Nicolas Tenzer)

 Rôle et enjeux de l’influence culturelle dans les relations internationales

(F.Chaubet).

Articles secondaires :

 « Soft Power » : L’influence par la langue et la culture (Anne Gazeau-Secret)

 Vers un « Soft power » à la Française (F. Martel)

INTRODUCTION

La « diplomatie d’influence » au sens classique peut être définie comme le fait

d’exercer un pouvoir sur un autre état par son action culturelle. Ou encore, comme la

capacité à façonner les préférences des autres et à les structurer efficacement par la

séduction de ses messages, l’univers des relations diplomatiques.

Cependant peser sur autrui en exhibant ses réalisations culturelles remonte à loin.

Pourquoi ce nouveau concept de « diplomatie d’influence » revêtant les différentes

appellations, de « soft power » dans le cas des Etats-Unis ou encore d’« influencial

power » dans le contexte Français, fait aujourd’hui flores à travers le monde ?

La politique culturelle, vecteurs de la diplomatie d’influence, a subi de nombreuses

transformations consécutivement à la mondialisation et au développement des nouvelles

technologies.

L’appareil diplomatique culturel à subit de profondes mutations que ce soit au

niveau de ses acteurs, ses objectifs et ses moyens d’action. Il y a eu une totale

modernisation de la « diplomatie d’influence » depuis ces 20 dernières années. Dès lors,

que signifie la diplomatie d’influence aujourd’hui ?

Nous allons dans un premier temps définir le rôle de la diplomatie d’influence. Puis

deuxièmement allons exposer ses mutations depuis la globalisation et les enjeux qui en

résultent.

I. A QUOI SERT LA DIPLOMATIE D’INFLUENCE

AUJOURD’HUI ?

A) LE CONCEPT

Le concept de « diplomatie d’influence » souvent associé à l’expression anglo-saxonne

« Soft power » est dû à Joseph Nye dans le cadre d’une étude portant sur les États-Unis. Il

a mis en avant l’importance de l’influence dans les relations internationales, en complétant

les pouvoirs militaires et financiers traditionnelles. C’est un concept qui a émergé après la

Guerre Froide et la Globalisation pour décrire ce moment où dans les relations

internationales, la diplomatie culturelle a pris une importance plus que décisive.

Le vecteur de la diplomatie d’influence est l’action culturelle elle doit néanmoins être

intégrée à une politique d’ensemble, intellectuelle et économique. Cette action culturelle

permet aux états d’exercer un pouvoir sur un autre état, sans avoir à user de la force ou de

la menace. C’est une nouvelle forme de pouvoir dans la vie politique internationale

contemporaine qui diffère du « hard power » en ce sens qu’il ne fonctionne pas sur le mode

de la coercition mais celui de la persuasion, c’est-à-dire la capacité à faire en sorte que

l’autre veuille la même chose que soit. Ce type de diplomatie bien que moins directe et

moins coercitive, n’en reste pas pour autant moins conflictuel.

B) POURQUOI INFLUENCER ?

Nous avons vu précédemment que la « diplomatie d’influence » peut être globalement

définit comme transformation d’une politique de diffusion ou de rayonnement culturel en

une logique d’influence. Mais pourquoi influencer ? Pourquoi de plus en plus de pays

cherchent à développer une politique de « Soft power » ?

Le développement d’une politique de rayonnement culturel peut avoir des buts

multiples. Ces buts peuvent être :

 Diplomatique. Par exemple, le développement de politiques bilatérales entre

Etats où l’outil culturel permet de structurer plus profondément la relation. Ou

encore, se faire des alliés sur tel ou tel sujet, par exemple dans le cadre de

négociation d’une opération militaire.

 Economique et commercial. Conquérir un marché ou faire accepter une norme ou

un standard. Ou encore, accompagner la monté en puissance économique d’un pays

particulièrement dynamique sur la scène internationale. C’est le cas, de bon nombre

de pays émergents.

 De l’ordre des idées. Faire adhérer à un principe que l’on porte sur la scène

internationale (Américanisation de la culture). Ou encore, comme c’est le cas de

bon nombre de pays émergents, endiguer l’influence américaine pour sauvegarder

leur propre culture contre celle du « mainstream ».

 De l’ordre de la réputation. Où l’outil culturel est utilisé pour améliorer le

jugement politique (compétitivité, qualité des

...

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