Histoire de l'administration

Introduction

Que ce soit d’un point de vue central, ou d’un point de vue local, l’administration a toujours eu sa place auprès des dynasties Mérovingiennes et Carolingiennes.

En effet, celle-ci a beaucoup évolué au fil des siècles. Sous la dynastie Mérovingienne, elle s’est avérée être très peu importante et très succincte laissant un roi mobile et une cour du roi relativement ambulante. Cependant, au fil des siècles, l’administration royale a su évoluer et prendre une plus grande importance laissant place à l’émergence d’une nouvelle organisation de l’administration, avec par exemple un nouveau découpage des comtés ou bien encore un contrôle de la part des administrateurs locaux.

I - Une réorganisation en fonction des dynasties  

a. A l’échelon central

Tous les fidèles qui y sont appelés vivent auprès du roi. Hébergés et nourris par lui, ils partagent sa “domus”, ce qui leur vaut l'appellation de domestici. Il lui jure fidélité et l’accompagne dans tous ces déplacements. La monarchie mérovingienne était itinérante, le roi séjourne successivement dans ces différents domaines : villae. Les fonctions qu’ils exercent sont variés confiées chacune à u plusieurs d'entre eux. Viennent d’abord ceux dont la mission est principalement militaire, les antrustions. Ils forment l truste (trouble de fidèles). C’est une sorte de suite armée privée qui constitue une véritable garde personnelle. Tous doivent prêter un serment particulièrement contraignant qui leur impose de lourdes obligations de service.

L’administration se compose également de plusieurs agents :

• Le comte du palais, il exerce une fonction judiciaire et s’impose comme étant le chef de la justice royale.

• Le connétable, c’est le chef des écuries royales.

• Le sénéchal, c’est le chef de la table il nourrit le roi, généralement il travaille avec le bouteiller pour s’occuper de la cave du roi.

• Le référendaire c’est le chef des écritures.

• L’agent central est le maire du palais c’est le major domus. Initialement c’est un domestique, le chef des serviteurs. Au cours du 7ième siècle, il devient le bras droit du roi. Au départ c’est le roi qui choisit le maire du palais mais il va devenir très puissant, il dirige l’ensemble de l’administration et à une certaine autorité sur les fonctionnaires. Progressivement, il devient autonome. Sa fonction devient héréditaire, et sera vite monopolisée par une famille se sont les pépinides. Si le roi est mineur, c’est lui qui va diriger le royaume à sa place. Le maire du palais est indépendant du roi.

Tous ces hommes portent le titre de grands officiers de la couronne, et sont essentiels à la réorganisation de la dynastie mérovingienne.

La réorganisation ne s’effectue pas qu’à l'échelon central, mais également à l'échelon local afin d’uniformiser le territoire.  Tout cela symbolise la montée de l’aristocratie, un danger redoutable pour la monarchie mérovingienne.

b. A l’échelon local

Cependant l’action du palais doit être prolongé au niveau local. Le fonctionnaire territorial le plus important est celui que l’on appelle au départ le comes c’est le compagnon, par la suite on l’appellera le comte. Il exerce ses fonctions dans un ressort territorial, qualifiée selon la terminologie franque de pagus. Il est librement nommé par le roi et il peut également les révoquer. Il prolonge dans son compté la personne du roi. Il exerce en son nom le mundium : protection, paix et justice. Le comte va posséder un certain nombre d’attributions dans son pagus : en effet il est responsable du maintien de l’ordre, il préside le tribunal, il procède aux exécutions des criminels, il fait prêter serment de fidélité, il procède aux publications des décisions du roi, il prend la tête des guerriers de sa circonscription, il perçoit les impôts.  Il a donc des pouvoirs de tout ordre : civils, militaires et judiciaires ; ce qui conduit à une véritable confusion dans l’exercice des fonctions.

Le comte va se faire assister par d’autres grands fonctionnaires : des vicaires. Cette fonction va évoluer et prendra de l’importance. C’est le roi qui choisit le vicarius, il est le second du comte et parfois il y en a plusieurs.

On retrouve également des assemblées politiques

Le champ de Mars est une tradition germanique. Elle se constitue d’une assemblée de guerriers qui se réunit une fois par an en mars afin de se rendre compte de l’état d’esprit des guerriers. Ces assemblées ne vont pas perdurer, en effet elles disparaîtront ’à la fin de l’époque mérovingienne. Quand il devait y avoir une bataille militaire on réunissait les guerriers.

Les plaids correspondent à une réunion des grands du royaume dans le palais du roi. C’est une réunion des leuds laïcs et ecclésiastiques. Ils sont convoqués individuellement, souvent au mois de mars. Ils ne donnent qu’un avis. On évoque lors de ces réunions les grandes questions. Mais cela ne suffisait pas. Une deuxième convocation va se mettre en place au mois de mai.

2. Une réorganisation totale

a. La réorganisation de l’administration centrale

Charlemagne va créer une nouvelle capitale, Aix-la-Chapelle. Charlemagne méfiant du maire du palais va supprimer ce poste et va distribuer la carte gouvernementale. Durant cette année, Charlemagne va gouverner avec l’aide des grands officiers laïcs et ecclésiastiques ce qui va contribuer à la formation de sa chapelle impériale.

Le plus important des officiers du palais se nomme le comte du palais. Il a pour fonction de présider le tribunal suprême. Il est donc responsable de la justice. Le référendaire qui était le chef de l’écriture va devenir

...