Exécution des époux Rosenberg, 19/06/1953
Commentaire d'arrêt : Exécution des époux Rosenberg, 19/06/1953. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Crazy.Girl • 18 Mai 2015 • Commentaire d'arrêt • 989 Mots (4 Pages) • 759 Vues
1953
19 juin
Exécution des époux Rosenberg
Ethel et Julius Rosenberg, 35 et 37 ans, meurent sur la chaise électrique dans la prison de Sing-Sing, près de New York. Ces membres du parti communiste américain ont été condamnés deux ans plus tôt pour avoir livré des secrets nucléaires à l'URSS. Malgré une campagne internationale d'opinion en leur faveur et un appel à la clémence du pape Pie XII, le président Eisenhower rejettera la grâce. Cette exécution survient au paroxysme de "la chasse aux sorcières" menée par le sénateur Joseph McCarthy.
Dès le 6 mars 1951, Ethel et Julius Rosenberg sont accusés de conspiration en vue d'espionnage. Le procès suscite un intérêt extraordinaire. Dès le début du procès, les irrégularités sont de mise.
L'accusation est menée un procureur général réputé pour être la terreur des communistes. Il est assisté par un jeune homme de 23 ans, Roy Cohn, très proche des milieux maccarthystes.
Le jury est sélectionné en un jour et demi, par le juge lui-même, comme cela se faisait pour les procès fédéraux à l’époque. Or il semblerait que si l’un des membres du jury affirme qu’il est contre la peine de mort ou qu’il a des affinités pour la gauche, il est exclu du jury.
Enfin, le procureur général fait, dès le départ l'amalgame entre l'inculpation de conspiration pour espionnage et celle, toute différente, de trahison. Or cela est essentiel car dans le cas d’accusation de trahison, les «rumeurs» sont acceptées comme témoignages, les accusés peuvent être condamnés pour les actes des autres, même s'ils n'ont pas eu connaissance de ces actes. Une simple tentative peut entraîner la condamnation. Dans le procès contre Ethel et Julius Rosenberg, l'accusation n'entend pas se satisfaire d'une simple reconnaissance de culpabilité. Elle tient absolument à obtenir de lourdes peines et, si possible, la peine de mort pour Julius.
Enfin, on constatera par la suite que l’accusation (le procureur général) et le juge ont été en constante communication durant tout le procès, via des communications privées, en dehors de la présence des avocats de la défense. Et le juge aurait promis au procureur général, avant même l’ouverture du procès, qu'il condamnerait Julius Rosenberg à la peine capitale. L’accusation aurait alors insisté pour qu’Ethel soit elle aussi exécutée.
Finalement, l’accusation se base uniquement sur trois témoignages oraux, dont celui, capital, de David Greenglass. Aucune preuve matérielle n’a pu être produite contre les Rosenberg.
En 1949, l’URSS possède à son tour la bombe A. Les États-Unis sont stupéfaits par la rapidité des recherches russes. Les agents du FBI découvrent en janvier 1950 que Klaus Fuchs, un réfugié allemand et physicien, a fourni les Russes en documents. L’enquête remonte à David Greenglass, frère d’Ethel Rosenberg, mécanicien à Los Alamos, au Nouveau-Mexique, dans le centre d’expérimentation de la bombe atomique.
Le 15 juin 1950, le FBI arrête David Greenglass. Celui-ci finit par reconnaître qu’il a touché de l’argent d’un espion, Harry Gold, en échange d’informations sur les projets des usines de Los Alamos. Il est inculpé d’espionnage au profit
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