En quoi les différentes mesures et évolutions des mentalités ont-elles changé l’adoption d’enfants français ou étrangers?

Introduction

L’adoption de plus en plus difficile face à une diminution du nombre d’enfants adoptables

Depuis la seconde moitié du XXe siècle l'adoption est traversée par de profondes mutations qui reflètent les évolutions des sociétés et des mentalités. Elle ne répond plus seulement au souhiat de parents en désir d’enfants, elle devient un moyen de protection de l'enfance, déborde des frontières et s'éloigne lentement du modèle de la famille biologique En effet depuis 30 ans on constate que de moins en moins d’enfants sont proposés à l’adoption il en va de même pour les enfants issus des pays étrangers.

Aujourd’hui la France est le deuxième pays au monde à adopter derrière les Etats Unis d'Amérique. Plus de la moitié des Adoptions qui ont lieu en France, sont des adoptions d'enfants étrangers. Cela représente environ 3 500 adoptions par an.

Différentes lois en France et une approche de la démographie qui évolue dans les pays étranger sont pour partie à l’origine de cette diminution.

En quoi les différentes mesures et évolutions des mentalités ont-elles changé l’adoption d’enfants français ou étrangers ?

Dans un premier temps nous verrons comment la France et l’étranger agissent-ils dans le domaine de l’adoption avant de montrer comment l’approche de l’adoption a évolué ?

PARTIE 1 : UN PAYS – UN MODE D’APPROCHE DIFFERENT :

a) La France et l’adoption :

a. Un cadre règlementaire :

En France deux lois ont été mises en place pour éviter l’abandon des enfants. La première est celle de 1975 légalisant l’interruption volontaire de grossesse et celle de 1976 autorisant l’adoption par des parents ayant déjà des enfants biologiques.

En quelques chiffres : 200 000, c’est le nombre d’IVG pratiqué chaque année en France, c’est donc aussi le nombre potentiel d’enfants qui pourraient être abandonnés car non désirés ? Malgré tout on constate une baisse de l’IVG, vraisemblablement en liaison avec une meilleure communication autour de la contraception.

b. Un parcours difficile :

Il faut aussi se pencher sur le parcours des adoptants : En France dans les années 60 les couples qui désiraient fonder une famille, autrement que de manière biologique, se tournaient vers des congrégations religieuses ou des associations à l’étranger, certains partaient même dans des pays en guerre, on les appelait les pionniers de l’adoption. « C’étais le règne de la débrouille ». Que l’on veuille adopter un enfant en France ou à l’étranger, il faut obligatoirement commencer par faire une demande d’agrément auprès du Conseil général du département de résidence. Le visa d’entrée en France d’un enfant venant de l’étranger ne peut être obtenu qu’au vu de l’agrément. Cet agrément est valable cinq ans, dans toute la France ainsi que pour l’adoption internationale.

Une fois l’agrément obtenu, les candidats à l’adoption peuvent déposer une demande pour adopter un enfant en France et/ou déposer des dossiers pour adopter un enfant à l’étranger.

Beaucoup de personnes pensent, avant d'entreprendre leurs démarches en vue d'obtenir leur agrément que leur désir d'adoption va se heurter à une "véritable inquisition de la part de la DASS".

Si l'agrément donne lieu à une "enquête sociale et psychologique", ce n'est pas pour recaler le plus possible de candidats potentiellement "mauvais parents", mais au contraire pour aider les postulants à l'adoption à offrir un bon foyer à un enfant qui arrivera avec sa propre histoire, pour les aider à se poser les bonnes questions à propos de l'adoption.

C’est différentes lois ont eu pour résultats une baisse importante du nombre d’enfants orphelins et donc diminué les possibilités pour les parents candidats à l’adoption de pouvoir adopter des enfants français ou bien nés sur le sol français.

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