Dissertation état d'urgence Covid
Dissertation : Dissertation état d'urgence Covid. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Lauryne Santer • 31 Octobre 2021 • Dissertation • 2 284 Mots (10 Pages) • 386 Vues
Aujourd’hui, 28 octobre 2020, marque un nouveau tournant de la crise sanitaire.
Celle qui touche notre pays maintenant depuis presque 9 mois. On entre dans un
second confinement national . La gravité de la crise sanitaire actuelle marque la
nécessité d’un état d’urgence, qui nous pousse à prendre des restrictions. La France
compte pas moins de 45 000 nouveaux cas de Covid-19 quotidiennement. Au sens
strict, un état d’urgence est un type déterminé d’état d’exception, d’intensité continue.
L’état d’urgence n’opère qu’une simple redistribution de compétences aux autorités
civiles de l’État. Tout l’enjeu de cette crise sanitaire est de concilier le maintien des
libertés fondamentales et la nécessité du maintien de l’ordre public. Sans cela
l’exercice des libertés serait compromise. Cependant la citation suivante marque toute
l’importance de garder un certain équilibre. « Si le confinement était l'unique moyen
pour vaincre le coronavirus, la manque de liberté pourra donc être la vraie cause des
décès. » Gaston Buffalo dans le journal Le Parisien.
Dans cet état d’urgence, des mesures ont été prises par le gouvernement, intéressons-nous à l’impact qu’elles ont
sur nos libertés individuelles, la vie démocratique et notre droit. L’État d’urgence
sanitaire menace t-il nos libertés fondamentales et notre droit?
Dans un premier temps, nous pouvons avoir l’impression que l’atteinte à nos droits et libertés
fondamentaux est considérable, mais elle est nécessaire afin de lutter contre
l’épidémie (I). La lutte contre cette épidémie passe par l’arrêt total voir quasi total de
certaines activités. Ici, on s’intéresse au cas de la justice qui doit peu à peu ralentir
son activité. Ce qui nous pose le problème suivant: le droit existe t-il toujours même
lorsque les juges sont empêchés? (II).
I) Une atteinte à nos droits fondamentaux considérable mais nécessaire
Tout d’abord, les nouvelles mesures qui nous sont imposées porte atteinte considérablement aux droits et libertés acquis et inscrits dans divers textes tel que la Constitution ou dans la DDHC. Ce qui fait fortement débat, mais nous verrons que c’est une atteinte nécessaire au bien-être général (A) . Ensuite, nous verrons que cette atteinte à nos libertés est justifiée et encadrée par l’État (B) .
A) L'amputation des libertés fondamentales dans le cadre de l'état d’urgence
-> Propagation du virus combattue par des mesures de droit commun :
Ce qui amène à instaurer certaines mesures : la limitation de la liberté individuelle
des malades (assignation à résidence) ou de l’ensemble des citoyens ( par le couvre
feux ou le confinement), interdiction de réunions (manifestations, événements
sportifs) ou la fermeture de lieux fréquentés ou exigus ( café, restaurant, écoles ...).
En outre, ces mesures d’exception aboutissent au renversement complet des principes
censés prévaloir en démocratie. Alors que la liberté y est normalement la règle,
l’urgence sanitaire la réduit, de fait, à l’état d’exception, symbolisée par cette étrange
attestation dont nous devons désormais avoir sur nous pour sortir : tout ce qui n’est
pas autorisé par le gouvernement est interdit.
Ces mesures sont prises sur le fondement de :
-La Loi du 3 avril 1955 « L'état d'urgence peut être déclaré sur tout ou partie du territoire métropolitain, des départements d'outre-mer, des collectivités d'outre-mer régies par l’article 74 de la Constitution et en Nouvelle-Calédonie, soit en cas de péril imminent résultant d'atteintes graves à l'ordre public, soit en cas d'événements présentant, par leur nature et leur gravité, le caractère de calamité publique. »,
« calamité publique ». Le gouvernement va donc recourir à la loi citée qui inclue les épidémies dans la notion de
précédemment pour déclarer l’état d’urgence sanitaire, les conditions le permettant.
Le caractère général de la loi a permit de répondre à de larges situations, ici
notamment .
l’article L.3131-1 du code de la santé publique,
Et par l’Ordonnance de l’article 38 pour les mesures relatives à la gestion de la
crise.
Cependant pour certains ces mesures ne sont pas pleinement satisfaisantes, car cela
porterait une trop grande atteinte à l’État de droit. Cela marque une inquiétude
pour les droits fondamentaux. On s’interroge fortement sur la
-> la souveraineté? Démocratie représentative :
légitimité des mesures?
En décrétant l’état d’urgence, le Président de la République a fait un acte souverain. Il a porté cette décision au nom du peuple, en représentant le peuple . Cependant, en décidant de l’état d’exception et de ce qu’il convient de faire dans cet état d’exception, il remet en évidence la question de la souveraineté.
Pour endiguer la pandémie qui bouleverse la France, des mesures particulièrement dérogatoires ont été adoptées. Ces mesures suspendent les règles ordinaires
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