Achats durables et après COVID, une urgence?

ACHATS DURABLES ET APRES COVID, UNE URGENCE ?

INTRODUCTION

La COVID-19 est une maladie infectieuse émergente, responsable d'une pandémie ayant débuté en décembre 2019 dans la ville de Wuhan, capitale de la province du Hubei, en Chine centrale. Dans les premiers mois de l'année 2020, la COVID-19, qualifiée de pandémie par l'OMS, prend une envergure mondiale, touchant sévèrement de nombreux pays intégralement mise en quarantaine en mars.

Les différentes mesures sanitaires mises en place par les Nations en réponse à l'épidémie ont eu un effet dramatique sur l'activité économique globale, dont les conséquences restent encore difficilement chiffrables. En limitant les mobilités de personnes et l'accès aux lieux considérés comme non essentiels, elles ont affecté les échanges économiques des commerces et des activités marchandes dans leur ensemble. C'est pourquoi un grand nombre de pays a mis en place des mesures économiques, ayant pour but de soutenir les ménages, les commerces ou encore certains secteurs ciblés, afin de pouvoir compenser les effets économiques liés à la pandémie. Parmi ces mesures nous pouvons citer : le soutien aux exportations et aux importations, la baisse du taux directeur de la banque centrale, la baisse d'impôts, le report d'impôts, les soutiens financiers directs vers les ménages, le support salarial (par exemple le chômage partiel) et la mise en place d’emprunts d’Etat pour les entreprises. Les lignes de crédits aux entreprises constituent souvent la principale dépense économique. Pour La France cela représente quasiment 15 % du PIB et pour les Etats Unis 20% du PIB (source La Tribune 18/12/20). la France fait partie des pays les plus touchés avec une baisse du PIB estimée à 11 % en 2020, devant ses voisins allemands (5,4 %) et britanniques (8,25 %).

A ce jour, soit quasiment un an plus tard, de nombreuses nations commencent des campagnes massives de vaccination, tout en gérant des restrictions de mobilités ou des confinements. L’économie mondiale enregistre toujours une récession record.

Achats durables, Achats Responsables, Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE), toutes ces notions sont liées voire synonymes. En 1987 apparait pour la première fois le vocable Développement Durable : un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs. La RSE est une déclinaison du développement durable appliquée aux entreprises. Elles doivent intégrer les préoccupations sociales, environnementales et économiques dans leurs activités et dans leurs interactions avec leurs parties prenantes sur une base volontaire (extrait « Toute la fonction Achats » P. Petit).

Par définition la responsabilité globale de la fonction Achats est la recherche et l’acquisition de produits, services et prestations correspondant aux besoins de clients internes tout en anticipant et maitrisant les divers risques encourus à moyen et long termes.

Trois axes permettent aux acheteurs d’agir en matière de Développement Durable :

• Rechercher des produits et prestations respectueuses de l’environnement
• Sélectionner des fournisseurs déjà engagés dans une politique RSE
• Décrire les comportements éthiques des acteurs du processus achat qui sont en contact avec les fournisseurs

La norme ISO 20-400 « Achats responsables » guide les acheteurs et managers dans le déploiement opérationnel. La charte « Relations fournisseurs responsables » décrit les engagements que doivent respecter les entreprises qui la signe, en matière de droit, de pratiques achats et de management.

Depuis sa propagation dans le monde et en France l’épidémie du Covid-19 en impactant les économies, a donc bouleversé la stabilité des entreprises privées et publiques. Les organisations subissant un arrêt brutal, total ou partiel, de leurs productions, de leurs échanges commerciaux, ont dû s’adapter pour survivre. La problématique posée « Achats Durables et après COVID, une urgence ? » propose une analyse de la situation actuelle et du vécu pendant la crise par les entreprises en prenant en considération le point de vue de la fonction Achat et plus particulièrement la notion d’Achats Durables. Pour cela, je vais vous présenter des articles issus de divers médias (Les échos, Novethic, Weka, IPSOS). Ils ont été choisis par leur pertinence apparente au sujet. A l’issue de ces synthèses d’articles, je vous présenterai mon analyse sur les impacts et conséquences de la crise sur la fonction Achat et les Achats Durables pour l’après Covid-19. Nous tenterons d’apprécier ensemble le degré d’urgence.

SYNTHESES D’ARTICLES

« Après-Covid-19 : Les 7 conseils que McKinsey prodigue aux dirigeants »

Le cabinet McKinsey et Company est une société de conseil auprès des directions générales. En 2020 McKinsey a été classé à la première position du classement des cinquante meilleurs cabinets de conseil mondiaux. Le gouvernement français a fait appel à McKinsey pour gérer le dossier stratégique de la vaccination contre le Covid-19.

1. La crise sanitaire a provoqué la restauration des frontières. La mondialisation avec des chaînes d’approvisionnement internationales, en juste à temps, a été mise à mal. La préférence à des achats de proximité est à reconsidérer dans la stratégie des entreprises.
2. Les entreprises résilientes, ayant des bilans solides et des coûts d’exploitation maitrisés sont les mieux préparées à l’après Covid-19. Elles sont disposées à adapter leur modèle commercial et leurs chaînes d’approvisionnement.
3. Le Covid-19 a provoqué la montée en puissance du e-commerce, de la télémédecine et de l’automatisation des tâches clés affectant des 100e de millions d’emploi à l’échelle mondiale.
4. Telle une guerre mondiale, le Covid-19 mobilise les gouvernements qui tentent de sauver le secteur privé et relancer l’économie. Ils peuvent nationaliser, prendre des participations, accorder des prêts ou réglementer. Les entreprises devront s’adapter et anticiper lorsque les états se désengageront.
5. L’après Covid-19 devrait sensibiliser l’opinion publique sur l’utilisation de l’argent public qui a servi à soutenir l’économie. La crise accentue les fractures sociales et les entreprises soutenues devront se montrer reconnaissantes en développant un approvisionnement nationale par exemple.
6. Les nombreuses entreprises qui ne seront pas épargnées par les changements de la consommation globale, devront réagir, se repositionner et revoir leur chaîne d’approvisionnement mondiale comme le secteur automobile par exemple.
7. La crise a révélé de nouvelles pratiques comme le télétravail. Les entreprises ont adapté leur organisation, impliquant parfois l’innovation pour mieux fonctionner avec moins de moyens et favorisant la productivité.

« RSE : 5 signes qui montrent que l’entreprise responsable est devenue le modèle à suivre en 2020. »

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