Dissertation sur le langage
Commentaire d'arrêt : Dissertation sur le langage. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Mar Wa'h • 22 Novembre 2020 • Commentaire d'arrêt • 649 Mots (3 Pages) • 487 Vues
Le langage est une façon pour exprimer sa façon de penser et de partager sa vision des choses. Il est utilisé dans plusieurs situations, notamment dans le cadre philosophique. Les philosophes ont pour bu de clarifier la logique des pensées et c’est de là que l’art de la rhétorique nait. La rhétorique commence en 427 av. J-C. en Sicile, puis, durant la même année, Gorgias qui est maître et orateur de la rhétorique partage son savoir avec Socrate. Ce partage d’art que Gorgias fait à Socrate est illustré dans le texte de Platon. Ainsi, Platon semble exprimer une opinion assez prononcée sur la rhétorique suite au conflit entre la philosophie et la rhétorique. On définit la rhétorique comme un art de bien parler et cet art est défini comme un pouvoir de mettre la conviction dans l’âme des auditeurs. Cependant, la philosophie repose sur la recherche de la vérité alors que selon Platon, la rhétorique ne fait pas connaître la vraie vérité elle ne sert qu’à convaincre. Il est donc nécessaire de se demander si, d’après le texte de Platon, la rhétorique permet de convaincre la vérité, mais pas de la connaitre, celle-ci rend-elle juste? Afin de répondre à cette question, il est nécessaire de s’interroger sur la définition de la rhétorique et comment Platon interprète celle-ci.
Premièrement, on peut apercevoir qu’il y a une divergence d'opinions entre Gorgias et Socrate quand vient le sujet de la rhétorique. En effet, Gorgias annonce que la rhétorique est le meilleur de tous les arts alors que Socrate considère la définition de la rhétorique exprimée par Gorgias incomplète puisque cet art ne laisse pas connaître la vérité, mais ne fait que manipuler une foule afin de mettre la conviction dans l’âme des auditeurs présents. Par exemple, si l’on met un médecin devant une grande foule ignorante et un maître de la rhétorique, celle-ci aurait plus tendance à croire le rhétoricien que le médecin alors que c’est ce dernier qui émet la vraie vérité. Dans le passage 501c, Socrate mentionne : « comme c'est le cas pour la cuisine, de quelle façon elles peuvent faire plaisir à l'âme. Que ce plaisir soit le meilleur ou le pire des plaisirs, elles ne cherchent pas à le savoir, elles n'en ont pas le moindre souci, simplement, elles s'occupent de faire plaisir, par tous les moyens, bons ou mauvais. Pour ma part, Calliclès, j'ai bien l'impression que ces activités de plaisir existent en effet, et je déclare qu'elles sont une sorte de flatterie, que celle-ci s'applique au corps, à l'âme ou à tout autre objet auquel on s'occupe de donner du plaisir, sans jamais chercher à savoir ce qui est meilleur ou plus mauvais pour cet objet ». Ce passage est intéressant, car Socrate démontre que la cuisine est un savoir-faire qui n’est qu’une flatterie pour les papilles. La rhétorique est donc comparable, c’est seulement une flatterie pour le discours et pour l’intérêt des auditeurs afin de les convaincre. C’est donc, d’après Socrate, un art qui ne vise qu’au plaisir, comme la cuisine qui ne sert qu’à amener le plaisir et non le savoir. Les orateurs de rhétoriques ont pour seul but de faire plaisir au public sans se préoccuper du savoir. C’est une situation assez paradoxale puisque Gorgias affirmait que la rhétorique donnait la réponse à toutes les questions et que c’était la base de tout, mais lorsqu’on explique vraiment ce qu’est la rhétorique, c’est un art qui ne sert qu’à convaincre les gens et non à leur faire savoir et connaître la vraie vérité. La rhétorique serait donc injuste pour Platon, car la philosophie platonicienne se base sur la recherche de la vérité et la rhétorique ne s’intéresse pas vraiment à la vérité et au savoir, mais au fait de faire plaisir à l'âme. En fait, Platon reproche à Gorgias de convaincre un auditeur sur un sujet que l’orateur lui-même ne maîtrise pas.
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