Dans quelles mesures le droit romain a-t-il sa place dans les pratiques juridiques au Moyen Âge ?

Après la chute de l’empire romain et les invasions barbares, le droit romain ne cesse pas d’exercer son influence sur la Gaulle. Effectivement on constate dans des écrits juridiques des traces de son influence, par exemple dans le Bréviaire, qui est un recueil de loi romaines publié sous le roi Alaric II fin 4è siècle. Ce recueil témoigne d’une grande connaissance et application des normes romaines en politique franque. De même divers actes juridiques romains sont toujours employés au Moyen âge comme le testament, ou l’obligation par exemple laissant ainsi des traces de sa survivance. Seulement l’emploi de ces concept au cours du temps démontre une diminution progressive de la compréhension et connaissance du droit romain par les juristes. Les pratiques sont de plus en plus abstraites et infidèles au droit romain. Ainsi progressivement le déclin de ce droit s’observe sur le territoire français, et il finit par disparaitre au 10 è et 11è siècle pour ne subsister que sous formes de coutumes dans le Midi et dans l’Ouest. En effet le déclin du droit romain à cette période ne signifie pas l’absence de pratique juridique médiévales, puisque une partie de la France au moyen âge est régie par le droit dit « coutumier ». Le droit coutumier est l’ensemble des pratiques juridiques qui repose sur des coutumes, des pratiques orales, plus casuistique et spontanée que le droit romain tel qu’il était à la fin de l’empire, très formel et rigide. Ainsi un bouleversement juridique très progressif s’observe à cette période.

Néanmoins, le Moyen Âge s’étend sur une période très longue, et le droit romain qui connaît un déclin va réapparaitre quelques siècles après. En effet, sous l’impulsion des prémices de la renaissance culturelle qui s’opère depuis l’Italie fin 11è et début 12è siècle, le droit, comme d’autre matière renoue avec les pratiques antiques. Ainsi les juristes commencent à reconsidérer des écrits auparavant délaissés. Ils s’intéressent notamment à des ouvrages publiés sous l’empire romain comme Les Compilations Justiniennes qui sont des compilations de normes romaines. De cette période d’essor intellectuel renait un interêt marqué pour le droit romain, qui s’étend au fur et à mesure sur le territoire Français. Pourtant comme nous l’avons évoqué la société médiévale française étaient régie par un droit, coutumier, et elle était aussi très influencée par le droit canonique qui commence à apparaitre à la même période. Ainsi dans quelles mesures le droit romain a-t-il sa place dans les pratiques juridiques au Moyen Âge ?

Il s’agira d’étudier la re découverte du droit romain au Moyen Âge ; puis nous montrerons que le droit romain a été réinventé par les juristes médiévaux.

I - La redécouverte du droit romain // après une période d’oubli // Un droit romain redécouvert après une longue période d’inexistance

A/ Découverte des compilations Justiniennes et l’étude du droit romain

B/L’influence des glossateurs, démontrant l’interêt du droit romain

Transition

La redécouverte du droit romain après une longue période d’oublie au 11è siècle, puis son

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