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Cybercriminalité

Dissertation : Cybercriminalité. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  1 Mars 2020  •  Dissertation  •  1 773 Mots (8 Pages)  •  426 Vues

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I°) Internet, territoire de recrutement et de la radicalisation.

Dans le cadre de cette partie nous allons voir en A Internet et médias sociaux comme plateformes de recrutement: la radicalisation et en B Darknet ou le web d'activités illégales.

A°) Internet et médias sociaux comme plateformes de recrutement: la radicalisation.

La question du rôle d’Internet et des sphères numériques en ce qui a trait aux phénomènes de radicalisation et d’extrémisme violent fait l’objet d’une attention croissante depuis plusieurs années, et ce tant du côté des pouvoirs publics que des milieux universitaires. En témoigne un volume important de travaux de recherche développés sur cette thématique, principalement dans le monde anglosaxon, et à quelques exceptions près en France . Si l’intérêt public pour cette question n’est pas nouveau en soi, les discours communs, qu’ils soient médiatiques, profanes, voire universitaires, demeurent encore trop souvent simplificateurs, pour ne pas dire réducteurs. Souvent fondées dans une lecture « techno-déterminisme » d’Internet et des réseaux sociaux [Hoskins & O’Loughlin, 2009 ; Archetti, 2015 : 50], nombreuses sont les interprétations qui conduisent à faire du Web un vecteur omnipotent des formes de radicalités contemporaines et d'amplification de l'extrémisme violent sous toutes ses formes. S’il est impossible de nier le rôle important d’Internet dans la globalisation de certains discours extrémistes, ainsi que de certaines formes de radicalités et de mouvements clandestins violents, il est plus difficile de cerner son poids en exact ce qui a trait aux trajectoires et aux dynamiques individuelles de radicalisation dans l’extrémisme violent ou le terrorisme. Les lectures souvent réductrices proposées sur cette question tendent en effet à appréhender les effets du Web dans une perspective univoque, comme si l’exposition de certains individus à Internet et aux contenus qui y circulent était en soi suffisante à expliquer leur engagement dans la radicalisation violente. Face à la thèse d’un Internet facteur tout-puissant de basculement dans la violence terroriste, la recherche scientifique tente aujourd'hui de proposer une appréhension plus nuancée de cet enjeu, avec notamment une sensibilité plus importante accordée par les chercheurs à la complexité causale inhérente aux sphères numériques en matière de radicalisation et d’engagement des individus dans l’extrémisme violent. A côté des sites Web et sociaux qui constituent un lieu de la radicalisation, on peut le darknet qui constitue un sous-ensemble d'internet.

B°) Darknet ou le web d'activités illégales.

Darknet est une collection des pages non‐indexées,  ce  qui  signifie  que  vous  n’allez  pas  pouvoir  les trouver via les moteurs de recherche et vous  ne  pouvez  pas  non  plus  y  accéder  avec  un  navigateur web comme Chrome .On peut décrire le Darknet comme un sous-ensemble d’Internet qui permet de communiquer et d’échanger de façon anonyme. Les darknets sont distincts des autres réseaux pair à pair distribués car le partage y est anonyme (c'est-à-dire que les adresses IP ne sont pas dévoilées publiquement) et que les utilisateurs peuvent donc communiquer sans grande crainte d'immixtion de la part de gouvernements ou d'entreprises. Pour ces raisons, les darknets sont souvent associés à la communication de type dissidence politique et aux activités illégales (ex. : la cybercriminalité). Plus généralement, le « Darknet » peut être utilisé pour décrire tout type de sites non-commerciaux sur Internet, ou pour désigner toutes les technologies et communications web « underground », plus communément associées aux activités illégales ou dissidentes. Ainsi on trouve dans le Darknet un  autre  tiers  de  contenu  illégal  (drogue  terrorisme,  vente  d’armes,  piratage,  etc.) et un  dernier  tiers  de  sites  inclassables très utilisé par les réseaux terroristes  pour acheter des armes et pour faire des transactions illegales. Ainsi la tuerie de Munich le 22  juillet. Selon les forces de police allemandes, l’arme utilisée par le tueur aurait été achetée  sur  un  site de vente provenant du darknet. En plus certains actes se font à travers les applications comme le Telegram. Par exemple quatre jours avant la prise d'otage à l'église de  Saint-Étienne‐du-Rouvray, les deux assaillants, qui ne se connaissaient pas physiquement, sont  entrés en contact grâce à Telegram. Utilisée par de nombreux terroristes, cette application de  messagerie chiffréepermet à ses utilisateurs d'échanger en toute confidentialité. En addition ces  appont été utilisées par des présumés terroristes arretés à DAKAR selon la police sénégalaise (selon la presse). Avec ce nouveau défi qui constitue la radicalisation sur internet, les Etats ont tenté de mettre en œuvre  des politiques publiques pour faire face à ce phénomène dans le Sahel.

II°) La stratégie de lutte et de prévention: la politique publique proposée par les États.

Dans cette partie, il sera question d'étudier en A la Stratégie de lutte et de prévention sur le plan interne et en B sur le plan international: l'organisation d'un forum international.

 A°) La Stratégie de lutte et de prévention sur le plan régional

A l’heure de l’information en continu et des réseaux sociaux, les médias (radios commu nautaires, presse écrite, médias en ligne, réseaux sociaux , audiovisuel) sont incontournables dans leur capacité d’atteindre les acteurs de tous les niveaux, depuis les décideurs politiques jusqu’aux communautés locales. L’utilisation croissante des médias et réseaux sociaux par les groupes extrémistes violents pour diffuser leur propagande révèle la nécessité pour les médias de jouer un rôle plus actif dans la prévention de la violence, en assurant l’objectivité de l’information qu’ils véhi culent. Bien que le principe de couverture médiatique impartial reste primordial, les participants ont souligné la nécessité d’empêcher les groupes extrémistes violents d’utiliser les médias comme outil de propagande, et au contraire d’assurer des espaces pour la diffusion de messages en faveur de la paix. La question de la liberté d’expression a aussi été soulevée avec une reconnaissance que cette liberté ne peut être absolue lorsqu’il s’agit d’appels à la haine et à la violence. Les médias peuvent ainsi jouer un rôle de prévention à travers l’information, l’éducation et la sensibilisation à la prévention. Sur ce rôle d’information, les médias se doivent d’informer et de disséminer les réalités vécues par les communautés affectées. Ces témoignages peuvent avoir un effet théra peutique pour les victimes qui voient ainsi leur souffrance être reconnue. Ainsi, des initiatives ont été créées en Tunisie, au Mali et ailleurs pour diffuser des vidéos web mettant en scène des jeunes s’exprimant sur les problèmes locaux, la violence et les défis auxquels ils sont confrontés. Les participants ont aussi évoqué le rôle « d’éducation » des médias sur la bonne gouvernance d’Internet et à travers le décryptage des « fake news » qui peuvent devenir facteur de recrutement des jeunes. Enfin, l’action de sensibilisation des médias peut passer par le fait de dédier un espace pour promouvoir et donner de la visibilité aux initiatives positives à la prévention qui existent déjà et donner la voix à leurs animateurs et animatrices. La contribution des médias aux efforts de prévention est particulièrement importante au niveau local. Les radios communautaires qui revêtent un aspect inclusif — étant auprès des communautés locales, communiquant dans les langues locales et se focalisant sur les dynamiques locales — ont notamment été soulignées. Celles-ci peuvent effectivement contribuer à la prévention et au dialogue, comme le montrent, par exemple, la retransmission de cafés politiques (en Tunisie), les échanges entre acteurs politiques et activistes de la société civile diffusés comme podcasts, ou la diffusion de messages religieux positifs afin de bâtir un discours alternatif à l’argumentaire des groupes extrémistes (au Sahel et au Nigéria). À côté de cette politique sur le plan interne on note aussi une politique sur le plan international avec l'organisation d'un forum.

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