Crise du 16 mai 1877 et ses conséquences.
Dissertation : Crise du 16 mai 1877 et ses conséquences.. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Marie Granier • 29 Novembre 2016 • Dissertation • 878 Mots (4 Pages) • 4 170 Vues
Le 4 septembre 1870, suite à la victoire de la Prusse, la IIIème république est proclamée. C’est le commencement d’une lutte politique pour le contrôle des institutions entre monarchistes et républicains. Adolph Thiers, Orléaniste devient le chef de l’état et du gouvernement français suite aux élections législatives du 8 février 1871. Il prend position pour une république conservatrice considérant qu’une nouvelle monarchie est impossible. Thiers démissionne le 24 mai et le maréchal Patrice de Mac-Mahon est élu (390 voix) le soir même. Le duc Albert de Broglie qui sera nommé comme responsable du gouvernement et adopte une politique très conservatrice. Suite à de nombreuses élections partielles en faveur des républicains, la majorité monarchique se réduit et Mac-Mahon va faire confiance à des gouvernements de droite jusqu’aux élections de 1876. Ce contexte devient propice à une crise entre le Président et un Sénat conservateur face à une Chambre des députés à majorité républicaine issue du suffrage universel. (Les lois constitutionnelles de 1875 sont votées donnant ainsi une constitution à la IIIème république) Le 12 décembre 1876, Jules Simon devient la tête du gouvernement afin d’équilibrer les forces contraires des républicains et des conservateurs. Qu’es ce que la crise du 16 mai 1877 et quelles en seront les conséquences ? Cette crise opposera 2 idéologies (I) et entrainera des transformations politiques et institutionnelles (II).
I- Le déroulement de la crise : 2 doctrines qui s’opposent
II- L’épilogue de la crise et les évolutions politiques et institutionnelles qui en découleront
I- Le déroulement de la crise : 2 doctrines qui s’opposent
A. Les monarchistes
- Des événements sont à l’origine de cette crise :
Jules Simon ne s’opposent pas à l’abrogation d’une loi réactionnaire par la Chambre de députés (majoritairement républicaines)
Léon Gambetta, le chef des révolutionnaires déclare « Le cléricalisme, voilà l'ennemi ! »
- Mac-Mahon publie une lettre au Journal Officiel reprochant à Jules Simon son manque de fermeté. Il présente sa démission alors qu’il n’avait la minorité dans aucune chambre « Monsieur le président de la République, la lettre que vous voulez bien m'écrire m'impose le devoir de vous donner ma démission des fonctions que vous aviez bien voulu me confier. »
-Le président nomme Albert de Broglie président du Conseil qui forme le « ministère du 16 mai », ses idées sont en concordance avec celles du Président.
-le président de la République peut dissoudre la Chambre des députés avec l’avis du Sénat au sens de l'article 5 de la loi du 25 février. C’est pourquoi, le 16 juin 1877, Mac-Mahon demande l’avis du Sénat et le 22 juin (149 voix contre 130), le Sénat accepte la dissolution de la chambre des députés qui au lieu le 25 juin suivant.
-une campagne électoral est ainsi ouverte où les deux opposants ont effectués des voyages de propagandes tout le long du pays. La droite conservatrice passe de 140 députés à 208, avec surtout une remontée des bonapartistes,
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