Introduction TD Philosophie Politique
TD : Introduction TD Philosophie Politique. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Nicaise22 • 11 Novembre 2022 • TD • 4 599 Mots (19 Pages) • 310 Vues
Méthodologie de la dissertation philosophique I. TRAVAIL PREPARATOIRE Une dissertation commence par un travail préparatoire!: analyse du sujet, mise en évidence du problème, construction du plan. La rédaction ne peut commencer qu’après… En quatre heures, gardez au moins deux heures pour la rédaction, incluant le temps de deux relectures (l’une pour le contenu de votre réflexion, l’autre pour l’orthographe). Mais prévoyez environ une heure trente de travail préparatoire avant de passer à la rédaction. 1. Analyse du sujet et définition des termes Un sujet de dissertation pose une question précise et tous les termes employés doivent être pris en compte. L’usage d’un dictionnaire de philosophie est recommandé. Vous devez commencer par noter des idées et définir les termes du sujet afin de mettre en évidence leurs différents sens qui engagent chacun une compréhension spécifique du sujet. Toutefois, en rédigeant votre introduction, il conviendra de ne pas juxtaposer ces définitions les unes aux autres, mais plutôt de faire de chacune d’elles le point de départ d’une interprétation du sujet. Cela peut notamment vous aider à construire votre plan. En effet, selon le sens que vous donnez aux termes du sujet, la question initiale peut s’interpréter différemment!: plusieurs enjeux commencent à se dessiner. Remarque!: Identification du présupposé Certains sujets de philosophie contiennent une thèse implicite, qui est sous-entendue par la question. Il faut chercher à l’identifier pour bien délimiter le sujet et ne pas le déplacer vers un autre problème plus large ou plus général. Ex!: «!Toute vérité est-elle démontrable!?!» → présupposé!: le sujet sous-entend qu’en général la vérité est établie par démonstration. Ici, la question qu’on se pose est de savoir si cela vaut universellement. Il conviendra donc de s’intéresser aux cas particuliers de vérité semblant échapper à la démonstration pour interroger la notion d’évidence ou de vérité intuitive. 2. La problématique La problématique qui se trouvera formulée dans l’introduction est un moment décisif de votre devoir. Pour la construire, il faut essayer de trouver ce qui fait obstacle à une réponse immédiate. Quelle est la tension qui se loge au cœur du sujet!? Quels sont les enjeux, qu’est-ce qu’implique chacune des réponses envisagées!? Vous devez identifier les difficultés qui sont soulevées par l’énoncé du sujet pour les articuler entre elles sous forme de problème. Il est parfois plus facile de rédiger la problématique définitive après avoir construit le plan ; mais il vous faut quand même avoir réfléchi au problème pour commencer à structurer votre plan… La problématique se formule de manière interrogative. Mais évitez l’envolée de questions partant dans des directions différentes!: ce n’est pas ainsi que vous ferez une bonne problématique. Et à l’inverse, une seule question peut ne pas suffire à faire apparaître un véritable problème, c’est-à-dire une tension, un nœud. Donc si vous ne parvenez pas à ramener votre problématique à une seule question, vous pouvez formuler le problème que vous avez identifié en deux phrases, trois au maximum. Retenez surtout qu’une bonne problématique doit à la fois avoir une unité (si elle est formulée en plusieurs questions, celles-ci doivent impérativement être articulées) et ne pas être une simple reformulation du sujet (vous devez faire apparaître les enjeux du sujet). 3. La construction du plan 1
Il y a toujours plusieurs plans possibles sur un sujet, et la qualité d’un devoir dépend de la cohérence de vos raisonnements et de la rigueur de vos enchaînements. Ainsi faut-il toujours faire un plan, le plus détaillé possible, avant de rédiger. Il comporte en général trois parties (on peut cependant accepter des plans en deux parties en veillant à ce qu’ils ne prennent pas la forme d’un oui/non caricatural) qui correspondent à l’examen des diverses possibilités de réponse au sujet. Dans chaque partie, il faut que vous vous posiez une question précise et que vous y répondiez grâce à une argumentation ordonnée et rigoureuse. Comment parvenir au plan!? Il est souvent difficile d’avoir une idée claire des grandes parties avant d’avoir noté toutes vos idées et pistes de réflexion. Une démarche possible!: d’abord, défrichez le sujet en notant toutes vos idées au brouillon!; puis, choisissez-en une constituant un point de départ ou une première réponse au sujet!; ensuite, cherchez quelle idée pourrait la prolonger logiquement. Procédez ainsi en cherchant le cheminement le plus cohérent d’une idée à l’autre. La liaison logique de vos idées peut relever du rapport d’implication ou d’opposition. Enfin, tentez de séparer la chaîne d’idées ainsi constituée en deux ou trois groupes d’idées articulées entre elles. Vous aurez alors vos parties, auxquelles vous pourrez donner un titre pour vous assurer de leur unité interne. Si certaines idées du travail préparatoire ne trouvent pas leur place dans la logique de votre progression, il vaut mieux les exclure de la réflexion. Quels sont les types de plan!? Vous pouvez construire un plan par étapes, qui commence par une réponse immédiate au sujet pour cheminer progressivement vers un traitement plus approfondi. Pour cela, il est conseillé de partir du sens commun pour peu à peu enrichir la réflexion en montrant les insuffisances de ce point de départ. Le plan dit dialectique (thèse / antithèse / synthèse) doit être bien compris pour être bien utilisé!: la troisième partie n’est en aucune façon un résumé ou un mélange des deux premières, mais un dépassement qui propose une issue à l’impasse de chacune des deux premières parties. Si vous n’y parvenez pas (et dans le cas d’un sujet sous forme de question appelant à une réponse affirmative ou négative), vous pouvez structurer un plan selon l’un des schémas suivants!: oui/non/non, ou non/oui/non!ou non / oui / oui etc. ; à condition bien sûr de justifier de deux manières différentes les deux parties qui semblent conduire à la même réponse. Cette solution est un moyen de rééquilibrer un plan oui/non dans lequel vous auriez davantage d’arguments en faveur d’une des deux réponses. Un autre type de plan, le plan analytique, consiste à distinguer deux ou trois interprétations différentes du sujet (en vous appuyant notamment sur les définitions des termes) pour faire varier le sens du sujet dans chaque partie. Vous pouvez également distinguer des domaines dans lesquels la question mérite d’être étudiée, à condition de trouver des transitions qui permettent de les articuler, d’une partie à l’autre. Exemple!: I. Au niveau individuel ou psychologique /II. Au niveau moral / III. Au niveau politique Attention!: Ne fragmentez jamais un sujet en étudiant en première partie un des termes, puis en seconde partie un autre, etc. Il faut dès le début du devoir traiter l’ensemble du sujet. Ex!: «!L’art est-il un langage!?!» Plan à éviter : I. Qu’est-ce que l’art!? II. Qu’est-ce que le langage!? III. L’art est-il un langage!? Dans ce cas, vous n’étudiez le sujet qu’en troisième partie. Essayez plutôt de confronter dès le départ les définitions de l’art et du langage, pour montrer par exemple!que : I. L’art permet de communiquer à l’aide de signes (notes et rythmes musicaux, couleurs et formes picturales).!II. L’art est plus expressif que le langage commun. III. L’art ne connaît pas cette transparence des signes linguistiques qui conduit le sensible à s’effacer devant la signification.! 4. Les lectures philosophiques
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