La philosophie s'oppose-t-elle toujours à l'opinion?

Apolline POUJOL, 22008025

Commentaire de texte: Le Contrat Social,

Jean-Jacques Rousseau, Livre II, Chap.3

Le Contrat Social ou Principes du droit politique est un ouvrage philosophique écrit par Jean-Jacques Rousseau, philosophe genevois du XVIII° siècle, en 1762. Dans cette œuvre, Rousseau montre qu'une organisation juste repose sur une alliance qui garantit une égalité et une liberté équitable entre tous les citoyens. Dans le chapitre 3, texte que nous allons analyser, Rousseau parle d'erreur. Pour lui, si la souveraineté est une volonté du peuple, il est impossible de faire erreur, puisque le peuple ne prend jamais de décision qui pourraient lui porter préjudices, il ne désirera jamais son propre mal.

Quelles sont les conditions nécessaires pour qu'existe une véritable volonté générale? Comment obtenir une volonté générale juste?

Dans une première partie, de la ligne 1 à 8, nous montrerons que l’auteur s’est efforcé à voir la volonté générale comme une volonté droite et nous allons voir quelles sont les différences entre la volonté générale et la volonté de tous. Puis dans un deuxième partie, de la ligne 9 à 29, nous verrons que la volonté de chacun peut engendrer sur des associations avec une volonté générale qui sera à son tour une volonté particulière pour l’État. Enfin, de la ligne 30 à 37, nous nous intéresserons à avoir le bon énoncé de la volonté générale, comment l’obtenir et comment œuvrer pour qu’elle soit la plus juste et la plus équitable possible.

Chez Grotius et Pufendorf, (fondateurs de la noble discipline du droit naturel), le terme de volonté générale se trouve déjà et désigne la réunion des volontés particulières des sujets. Diderot dans l’article « droit naturel » de L’encyclopédie écrit :

« La volonté générale est dans chaque individu un acte pur de l’entendement qui raisonne dans le silence des passions sur ce que l’homme peut exiger de son semblable et sur ce que son semblable est en droit d’exiger de lui. »

Rousseau ici situe la volonté générale dans un cadre exclusivement politique s’éloignant ainsi de Diderot : la volonté générale n’existe, pour lui, qu’au sein d'un peuple qui est assemblé. Même s’il est question ici d’une étrange hypothèse où les citoyens n’auraient aucune communication entre eux, Rousseau n’en évoque pas moins une délibération du peuple et non un acte pur d’un entendement rationnel dans un cabinet.

A la ligne 4-5, Rousseau écrit: "On veut toujours son bien, mais on ne le voit pas toujours:". Ce qu'il essaye de nous faire comprendre c'est que le peuple ne prendra jamais une décision qui lui causera du tort, il veut absolument chercher son bien. Cette idée de rechercher le Bien est une volonté générale, c'est-à-dire qu'à la base c'est une volonté personnelle mais tous les individus veulent leur Bien, donc cette volonté privée en devient une volonté générale. En revanche Rousseau met bien en évidence, que parfois il est possible que cette volonté soit en réalité de la manipulation, "Jamais on ne corrompt le peuple, mais souvent on le trompe." (ligne 6). Le peuple peut se tromper en cherchant à le déterminer, notamment si les conditions ne sont pas remplies pour que sa volonté soit vraiment générale : une partie du peuple impose alors aux autres sa propre volonté qu’elle parvient à faire élever au rang de volonté générale. Même si la volonté générale rend service elle n'est pas toujours juste.

Pour mieux comprendre cette idée de volonté générale, Rousseau nous fait une distinction entre la volonté de tous et la volonté générale grâce à l'hypothèse de cette "non communication", qui lui permettra de se démarquer de Grotius et Pufendorf.

Ces deux formes de volonté collective que sont volonté générale et volonté de tous, ne sont pas étrangères l’une à l’autre puisque la volonté générale se produit de la volonté de tous. Cependant

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